Vous le savez : je n’adhère pas du tout au discours anxiogène relatif à la maladie de Lyme. Sur ce sujet, je me démarque complètement des autres médias de médecine naturelle qui en ont fait leur fond de commerce et qui entretiennent une psychose totalement irrationnelle en racontant beaucoup de sornettes. Dans ce dossier, la hantise des tiques et la phobie des bactéries sévissent du côté « alternatif » alors que la médecine classique officielle relativise sagement l’ampleur du fléau et fait preuve d’une rationalité de bon aloi. Ça ne cesse de m’étonner. Ce qui me surprend par dessus tout, c’est que les balivernes pasteuriennes du microbe maléfique soient reprises en chœur par des gens censés défendre d’autres approches thérapeutiques fondées sur la notion du terrain. Ceux-ci renient celles-là et se convertissent à la « théorie du germe » aussi vite qu’ils oublient les principes hippocratiques invitant à ne pas nuire pour se fier aux forces d’autoguérison. Bonjour la contradiction et les contorsions ! Pour ma part, je conserve une ligne éditoriale rectiligne et je m’inscris en faux contre ce que j’ai appelé « l’hystérie de Lyme ». Il y a juste un an, j’ai publié une infolettre vous incitant à fuir cet affolement absurde, à ne pas craindre les tiques et à ne pas appréhender leurs morsures. Vous pouvez la (re)lire en cliquant ici. Aujourd’hui, je vais vous donner d’autres raisons de ne pas paniquer et vous dévoiler des choses que les vendeurs de peur omettent toujours de signaler dans leurs messages mercantiles.
La première info apaisante que je vous propose repose sur un travail effectué en Belgique. Dans le cadre de sa mission de surveillance épidémiologique, le centre de recherche fédéral Sciensano a analysé en 2017 plus de 1.500 spécimens de tiques qui lui ont été envoyés par des citoyens belges. Le but ? Évaluer la proportion d’acariens piqueurs contaminés par la bactérie Borrelia, l’agent infectieux incriminé dans la maladie de Lyme. Le résultat ? À peine 14% d’entre eux était porteurs de borrélies ! C’est important à savoir car le lobby alarmiste ne se contente pas de dramatiser une légère augmentation de la population de tiques en parlant de prolifération et d’invasion, il prétend aussi que les arachnides vecteurs sont de plus en plus infectés. Dans diverses publications, le pourcentage de 50% est couramment évoqué. Or le travail scientifique belge vient battre en brèche cette surestimation et remettre les pendules à l’heure, d’autant que le pourcentage de 14% correspond aux données recueillies ailleurs en Europe. Qui plus est, les tiques envoyées par mes concitoyens mordus ont été testées par rapport à d’autres agents bactériens réputés pathogènes, et ces derniers n’ont été trouvés que dans 1,5 à 2,8% des cas, à l’exception de la bactérie Rickettsia helvetica présente chez 7% des tiques. On est loin de l’acarien gorgé d’assaillants microbiens que nous agitent les militants de Lyme. Il y a d’autant moins motif à inquiétude qu’une morsure par un insecte infecté ne signifie nullement transmission de la bactérie et développement d’une borréliose ou d’une rickettsiose. En commentaires de leurs travaux, les chercheurs belges soulignent en effet que seulement 1 à 3% des morsures débouchent sur une maladie, laquelle se soigne facilement sans laisser de séquelles Pas de quoi fouetter une Borrelia et ne plus oser s’aventurer dans les sous-bois….
Contrairement à ce qu’avancent les activistes de Lyme, les rares évolutions pathologiques ne sont pas non plus, le plus souvent, d’origine infectieuse. À l’occasion des 19e journées françaises de l’infectiologie qui ont eu lieu à Nantes du 13 au 15 juin, le Pr Éric Caumes a présenté les résultats d’une étude qu’il a menée dans sa consultation à la Pitié-Salpétrière. Son équipe a rouvert les dossiers de 333 patients qui sont venus à l’hôpital pour une supposée maladie de Lyme ces quatre dernières années. Parmi eux, 91% avaient été exposés aux tiques et 54% se souvenaient d’avoir été piqués. Chaque patient souffrait en moyenne de trois symptômes, avec une durée moyenne de seize mois. Tous étaient convaincus d’être atteints de cette infection, la plupart étant d’ailleurs suivis et traités sur base de ce diagnostic. Problème : le ré-examen de leur dossier médical a révélé que près de neuf patients sur dix n’étaient pas atteints de la borréliose de Lyme. D’après leurs analyses sanguines et leur tableau clinique, seulement 9,6% l’étaient manifestement, et 2,9% possiblement. En somme, la très grande majorité de malades venant consulter pour un Lyme n’avait probablement pas cette maladie ! Pour les 87,5% de patients mal aiguillés, le Pr Caumes et ses collaborateurs ont procédé à une nouvelle et longue consultation (plus de 45 minutes en moyenne) avec l’assistance d’un psychologue. Surprise : les plaintes étaient fort diverses, la plupart sans origine infectieuse connue (fatigue, migraines, insomnies, apnées du sommeil…), et un tiers d’entre elles étaient de nature psycho-émotionnelle (épuisement professionnel, stress post-traumatique, harcèlement, dépression masquée, etc.). Rien à voir avec les symptômes cutanés, neurologiques, oculaires et/ou articulaires typiques d’un Lyme authentique ! Selon le Dr Caumes, l’incidence de cette infection reste stable en hôpitaux et l’augmentation de sa détection dans le réseau de médecins généralistes ne serait due qu’à sa médiatisation croissante. Pour ce médecin conventionnel, la prétendue « épidémie niée » n’existe pas et la hausse des douleurs physiques inventoriées serait davantage le signe d’une expansion de la souffrance morale, le reflet des « maux de notre société ». Or parmi les sujets de l’étude, certains prenaient plus de 20 médicaments par jour et d’autres avaient subi deux ans d’antibiothérapie sans la moindre efficacité. Qui est dans le déni, sinon les toubibs qui médicalisent à outrance et se débarrassent de la patate « psy » en accusant un agent bactérien innocent ?
Honte à ceux qui contribuent à la fumisterie du Lyme en répandant également des contre-vérités sur les techniques de dépistage. Selon ses détracteurs, les tests sérologiques Elisa et Western Blott ne seraient pas fiables car ils donneraient beaucoup de « faux négatifs ». C’est pourtant exactement le contraire : ces méthodes d’examen pèchent par leur haute sensibilité et par leur manque de spécificité, autrement dit par leur tendance à réagir intempestivement et à multiplier les « faux positifs ». Si l’on se basait uniquement sur le test Elisa, il y aurait au minimum 5 personnes sur 100 qui seraient déclarées séropositives à tort et qui s’inquiéteraient donc à tort. Ce que d’aucuns dénoncent comme un « calibrage intentionnel » pour dépister moins de malades est en réalité un garde-fou conçu par les fabricants pour limiter les fausses alertes. Même avec deux tests positifs, il faut encore que l’examen clinique confirme le diagnostic sous peine d’erreur. Et qu’est-ce qui est diagnostiqué exactement ? Rien de plus que la rencontre du système immunitaire avec Miss Borrelia, attestée par la présence d’anticorps dirigés contre l’importune. La rencontre peut être récente mais peut être également très ancienne, le dépistage n’étant pas capable de faire la différence entre une infection active et la trace d’une infection passée, que la science appelle « cicatrice sérologique ». Pour comprendre les tenants et aboutissants de la querelle des tests sérologiques, je vous invite à lire cette interview du Pr Didier Raout, professeur de microbiologie et directeur de recherche sur les maladies infectieuses à l’Université de Marseille.
Ce nom vous dit quelque chose ? Peut-être parce que nous avons parlé dans la revue Néosanté de son dernier livre, un ouvrage (légèrement) critique envers les vaccinations, ou du moins certaines d’entre elles. Dans la controverse sur la maladie de Lyme, Didier Raout désavoue entièrement son confrère Christian Perronne, chef de service en infectiologie à l’hôpital de Garches et principale caution médicale des patients étiquetés porteurs de la forme chronique. Mais qui est le professeur Perronne ? C’est un fanatique des antibiotiques et un vaccinolâtre invétéré. En 2008, il fut le premier à plaider pour une vaccination massive contre la pseudo-pandémie de grippe porcine. Et l’an dernier, il fut l’un des premiers médecins à signer en faveur des onze vaccins rendus obligatoires en France. Il est vrai que dans son bouquin « La vérité sur la maladie de Lyme », cet allopathe pur jus tient des propos affables envers plusieurs médecines douces, comme la phytothérapie ou l’aromathérapie. Il est même ouvert à certaines thérapies « complémentaires » non éprouvées et copieusement décriées parmi sa corporation. Il n’en demeure pas moins que ce gourou en blouse blanche appelle constamment à faire la guerre aux microbes au moyen de vaccins ou de médicaments biocides. Dans son bouquin, il en rajoute une couche en disculpant l’aluminium vaccinal de tout effet toxique, flinguant ainsi au passage les travaux de Romain Gherardi et les appels à la prudence d’Henri Joyeux. Ce qui me laisse pantois, c’est que certains médias de médecine naturelle continuent à vénérer ce prélat de l’église pasteurienne, et que de nombreux naturopathes s’en amourachent sous prétexte qu’il les a à la bonne et qu’il se pose en rebelle dissident. Comme si séditieux rimait avec sérieux !
Dans la polémique sur la maladie de Lyme, je persiste à trouver les instances académiques et les autorités sanitaires beaucoup plus convaincantes que les Perronne, Horowitz, Montagnier et consorts. Bien qu’il m’en coûte de vous renvoyer à cette source excessivement rationaliste et souvent inquisitrice, je vous recommande la lecture du dossier rédigé l’année dernière par le magazine Sciences & Pseudosciences. Il répond d’excellente façon à tous les arguments déployés par le lobby de Lyme et les associations de patients (dés)abusés. À mes yeux, une médecine véritablement nouvelle e globale ne verra jamais le jour si la vision de Louis Pasteur contamine les esprits et continue à dévaluer celles de Claude Bernard, Antoine Béchamp, Louis-Claude Vincent ou Ryke Geerd Hamer. Pour faire avancer la vérité, il ne faut pas faire le tri des impostures et il convient de débusquer les menteurs de tous bords, surtout ceux infiltrés dans ses rangs. Alerte aux fumistes de Lyme qui jouent sur les peurs et nous enfument avec leur prétendue pandémie cachée transformant les forêts et jardins en foyers infectieux hautement dangereux. Ce sont des foutaises car cette maladie est beaucoup plus rare qu’ils l’affirment. Si elle échappe parfois aux radars, c’est précisément parce que sa rareté est telle que les médecins de terrain ne sont pas habitués à la rencontrer. En poussant des tas de gens dans le piège du surdiagnostic et du surtraitement chimique, les faux amis des médecines naturelles en sont les adversaires les plus pervers.
ce texte est absolument ignoble.
Honte à vous.
Bonjour Monsieur.
Honte à vous et à vos écrits qui constituent une véritable désinformation
Honte à vous, car tout ce qu’avancent ceux que vous dénigrez est prouvé et publié dans la littérature.
Honte à vous d’occulter la littérature ou … de ne pas la lire !
Car tout est prouvé.
Les tests PCR (publi à venir) confirment la présence de pathogènes, beaucoup de Rickettsia
Les médecins (beaucoup), bien évidemment non formés, préfèrent ne rien voir et culpabiliser le patient : « c’est dans la tête… »
Votre médecine est celle du passé.
Un jour, vous aurez honte
Dr A Lacout