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le plein de sens

APHTEs SUR LA LANGUEDaniella Conti (France)

Par 21 novembre 2011juin 6th, 2023Pas de commentaires

On lui donnait 25-30 ans, mais elle en avait 50. Partie de chez elle à 14 ans pour mettre fin à une relation trop conflictuelle avec sa mère, en elle l’état émotionnel de l’adolescence restait prédominant. Elle avait bien appris à la «boucler». Pour sauvegarder son besoin d’un climat ludique de séduction, elle préférait la stratégie de laisser couler. L’essentiel était que les hommes tombent sous son charme, tous. Alors qu’elle se sentait puissante dans sa capacité de célébrer les corps dans toutes les rencontres (même brèves), elle ne comprenait pas un symptôme récurrent : des aphtes sur la langue. Cette fois, il s’agissait d’une crevasse, médiane, véritable et assez profonde, comme l’amorce d’une langue fourchue. Langue de vipère ? Non, ce n’était pas son truc. Elle avait appris à ne pas gâcher son énergie dans les critiques et à son âge elle avait assez de plaisir dans cette récolte de trophées masculins. Le Décodage Biologique recherche la relation avec les vécus qui précèdent l’apparition des symptômes. Ainsi, au lieu de voir dans la maladie une faiblesse corporelle, un dérèglement dû à une attaque venue de l’extérieur, il tente de décoder le rôle protecteur et libérateur des maladies. Un symptôme témoigne d’un stress assez intense pour que la biologie vienne au secours du psychisme et canalise dans un organe l’aide que le corps peut apporter. Que s’était-t-il passé ? Elle avait participé à un stage de Tantra. Elle devait s’y rendre avec sa dernière conquête qui s’était dérobée à la dernière minute. Elle avait osé demander à un homme accompagné de bien vouloir faire un exercice avec elle. Il avait refusé pour ne pas risquer d’offusquer sa compagne. Mais elle ne s’était pas contentée de cette réponse. Elle était revenue à la charge en lui demandant d’oser exprimer son choix à lui, hors de toute influence de sa partenaire. La réponse l’avait blessée : il ne voulait pas faire cet exercice avec elle car il la ressentait trop envahissante ! Elle n’avait rien répondu. Les aphtes sont une ulcération commandée par le néocortex qui manifeste un stress vécu par la langue, organe de la parole et du goût alimentaire. Elle n’avait pas su répondre à ce qu’elle avait perçu comme une méchanceté. La réponse appropriée était restée sur le bout de sa langue et avait été conscientisée plus tard, trop tard. Le néocortex enregistre les conflits relationnels, lorsque l’homme a déjà développé le cerveau endodermique (concerné par les conflits les plus archaïques de la survie) et le cerveau mésodermique (lié à la structure et aux protections du nid, première amorce du territoire). En phase de stress les cellules dépendantes de l’ectoderme creusent. Puis elles reconstruisent en phase de réparation lorsque le conflit est apaisé ou résolu.
Comme pour mieux conformer l’organe en question à son impuissance, il avait creusé cette langue qui n’avait pas su trouver la bonne réponse.
On peut utiliser le Décodage Biologique comme un outil performant pour se débarrasser de symptômes qui dérangent. Mais pour changer vraiment les schémas à l’origine des ressentis stressants, il faudra voir en profondeur les ficelles qui agissent… et aller dans l’histoire de notre tribu, dans les lignées des fratries et se laisser porter par la révélation du sens profond de nos actions au service d’abord du rétablissement d’un équilibre familial bien plus qu’individuel. Les maladies sont l’occasion du lever de rideau des rôles que nous avons pris l’habitude de jouer.
Face à ce personnage, c’est clair pour nous. Et pour elle ?