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Yves Rasir Suite de ma lettre du 8 novembre.

Dans ce deuxième volet, j’énumère 4 autres critères que j’utilise pour trier les approches thérapeutiques et sélectionner celles qui me semblent les plus intéressantes. Vous ne serez pas surpris que l’ensemble des sept instruments de discernement m’amène à décerner l’Oscar de la meilleure médecine à celle du Dr Hamer et à octroyer le prix spécial du jury à la naturopathie.

L’expérience personnelle

Comme tout le monde, je me fie naturellement à ma propre expérience pour évaluer les performances des différentes méthodes.

Comme je l’ai raconté récemment, c’est en confiant mon dos aux mains d’un chiropracteur que je me suis sorti de mes lumbagos à répétition.

Avant cela, j’avais découvert la naturopathie et le régime paléolithique : ce sont ces deux approches qui m’ont permis de dire adieu aux gros problèmes d’allergie (asthme, rhume des foins, eczéma atopique) qui ont pourri mon enfance et mon adolescence. En excluant de mon alimentation les céréales à gluten et les produits laitiers non-fermentés, j’ai pu constater des changements spectaculaires dans mon état de santé.

La pratique du jeûne m’a également convaincu de ses nombreuses vertus, notamment dans le traitement des infections. À la stupéfaction de ma dentiste, j’ai vaincu plusieurs abcès dentaires sans antibiotiques, simplement en arrêtant de manger.

A contrario, mon expérience de l’homéopathie est totalement négative : j’y ai eu recours cinq ou six fois sans aucun résultat. Comme je l’ai confié dans un ancien billet, j’ai même pris un granule super-dynamisé qui aurait dû mettre ma santé à neuf mais qui m’a fait zéro effet. Il ne faut plus me parler de cette placebothérapie à laquelle je suis apparemment insensible.

C’est tout l’inverse pour la kinésiologie, récemment traînée dans la boue par la meute médiatique française et la MIVILUDES (observatoire interministériel des dérives sectaires). Apprenant que l’ex-nageuse et triple médaillée olympique Laure Manaudou s’était reconvertie dans cette discipline, l’organisme antisectes et ses perroquets à plume ou à micro se sont en effet empressés de qualifier la kinésiologie de pratique charlatanesque sans fondement.

Ah bon ? Issue de la chiropraxie, qui est la profession médicale la plus répandue aux États-Unis après celle de médecin, la « science du mouvement » repose pourtant sur une évidence incontestable : la tonicité musculaire reflète la vitalité corporelle tandis qu’une musculature faiblarde révèle une fragilité sous-jacente. C’est si vrai que le langage populaire a intégré cette vérité à travers des expressions comme « j’ai les jambes qui flageolent » ou « les bras m’en tombent ».

Via le fameux « test musculaire » propre à la kinésiologie, il est donc possible d’évaluer l’efficacité d’un traitement et de demander, en quelque sorte, l’avis au corps en « bypassant » le cerveau. Pour avoir testé le test à maintes reprises, je suis personnellement convaincu de sa validité. Quand vous flanchez complètement à la pression d’un doigt et que vous résistez sans problème à la poussée de deux mains un peu plus tard, c’est qu’il s’est forcément passé quelque chose entretemps !

Notre chiropracteur familial a fait plusieurs fois le test sur moi avant et après avoir soigné mes filles : selon que je leur tenais la main ou pas, la tonicité de mon bras variait du tout au tout ! Je conseille vivement aux détracteurs de la kinésio de faire ce genre d’expérience bluffante s’ils ne veulent pas mourir idiots.

L’univers culturel

La kinésiologie a été inventée dans un pays occidental par un Occidental et c’est aussi ce qui me la rend sympathique. Non par inimitié envers les médecines orientales ou les pratiques exotiques – je vous disais la semaine dernière toute mon estime envers la médecine ayurvédique et la médecine traditionnelle chinoise – mais par attachement à mon propre univers culturel.

Pourquoi penser que l’herbe est plus verte ailleurs et aller chercher sous d’autres cieux ce qui ne manque pas chez soi ? Je ne suis pas en train de dire qu’il faut arrêter le yoga, boycotter le Qi gong ou bouder le massage thaïlandais. Je veux juste souligner que le stretching, l’hébertisme ou le massage suédois mériteraient tout autant, si pas davantage de succès.

Je ne suis pas non plus, loin de là, opposé au métissage des approches. Inspiré de la réflexologie, laquelle a des racines asiatiques, le massage métamorphique, de conception britannique, me semble par exemple d’un grand intérêt thérapeutique. Chez moi, cette massothérapie extrêmement douce procure en tout cas un profond sentiment de bien-être.

En Occident, nous avons la chance d’avoir vu fleurir la naturopathie sur le terreau de la philosophie hippocratique : est-il dès lors besoin de lui préférer des médecines étrangères à notre histoire et à notre mentalité ?

Nous avons également le privilège d’avoir hérité de la méthode scientifique : n’est-ce pas jeter le bébé avec l’eau du bain que de négliger la rationalité au moment de choisir un soignant ?

Pour rappel, c’est ce qui m’a épaté d’emblée chez le Dr Ryke Geerd Hamer. Loin de s’égarer dans des théories nébuleuses, le médecin et cancérologue allemand s’appuyait sur la science et sur l’imagerie médicale pour étayer ses « lois biologiques de la nature ».

Sur la seule base d’un scanner cérébral, lui et ses meilleurs élèves étaient à même de situer l’endroit du corps touché par le cancer, de préciser le stade d’évolution de la maladie et de cerner la problématique à l’origine du processus pathologique. Sans tricherie possible et avec 100 % de réussite, selon ce que j’en ai vu à des dizaines de reprises dans les années 80.

Si la Médecine Nouvelle Germanique n’est pas une avancée prodigieuse pour la médecine et pour l’humanité, je me demande bien ce que c’est !

Mais si le Dr Hamer mérite mille fois le prix Nobel à titre posthume, n’oublions pas que d’autres pionniers (Georg Groddeck, Hans Selye, Carl Simonton, Michel Moirot, Henri Laborit, Georges Ceulemans…) ont identifié le stress comme facteur pathogène majeur. Les trésors sont souvent sous nos pieds et les plus précieux d’entre eux font à mes yeux partie de notre patrimoine culturel.

La dimension psycho-émotionelle

Ce sixième critère de tri est pour moi essentiel : si une médecine n’est pas holistique et n’envisage pas le patient dans sa globalité corps/esprit, elle ne m’intéresse pas, elle ne m’intéresse plus.

Prétendument « basée sur des preuves », la médecine allopathique conventionnelle est en réalité une vaste supercherie : tout ce qu’elle démontre, c’est que les malades sont souvent porteurs de microbes et que des substances pharmacologiques agissent sur les symptômes de façon plus ou moins supérieure à une substance placebo, les effets secondaires en prime.

Pour ce qui est des vaccins, l’arnaque est encore plus flagrante puisque les produits inoculés sont très rarement testés avec un vrai groupe-témoin. Au fond, la « médecine scientifique moderne » insulte la science qu’elle prétend honorer.

Outre son matérialisme exacerbé, son plus grand défaut est son dualisme forcené : elle a abandonné le psychisme aux psychologues et elle traite le cerveau comme le siège de troubles purement mentaux. Elle a coupé l’être humain en deux et ne conçoit plus que le corps et l’esprit sont indissociablement liés, ce qui est une manière de renier la civilisation dont elle se revendique. Hippocrate estimait déjà que la séparation soma-psyché était une aberration et Platon pensait qu’ « il est folie de vouloir guérir le corps sans vouloir guérir l’esprit ».

Certes, notre médecine occidentale a vu pousser sur son tronc doctrinaire une branche appelée « psychosomatique ». Mais celle-ci s’autolimite à quelques maladies digestives (ulcère gastrique, recto-colite..) ou cutanées (psoriasis, lupus…) et à des syndromes fourre-tout (fatigue chronique, spasmophilie…) donc elle reconnaît timidement une étiologie partiellement psychique.

Nous sommes très loin de la Médecine Nouvelle et de la Biologie Totale qui, à l’exception des pathologies imputables à des carences graves (par exemple le scorbut) ou à des intoxications massives (par exemple le saturnisme), attribuent un sens biologique et un causalité psycho-émotionnelle à TOUS les maux, tant psychiques que somatiques.

Selon la terminologie hamerienne à laquelle je souscris pleinement, ceux-ci sont des « programmes bien-fondés » que le cerveau archaïque déclenche à des fins de survie. Quand il qualifiait les maladies de « biogonies » (luttes pour la vie), le naturopathe André Passebecq faisait déjà de la « nouvelle médecine du sens » sans le savoir et il aurait probablement accordé grand crédit au décodage psychobiologique.

Si elle a évidemment ma préférence, cette approche consistant à chercher le trauma causal et à le résoudre en pratique me semble toutefois largement… dispensable. Pourquoi ? Pour la bonne et simple raison que dans leur écrasante majorité, les signes cliniques d’une maladie surviennent en phase de guérison.

Les découvertes exceptionnelles

Voilà qui nous amène à mon septième critère de tri des thérapies : la valeur exceptionnelle des découvertes qui les fondent.

J’ai bien dit « découvertes » et non « inventions ».

Le Dr Hamer est un découvreur, pas un inventeur. Il n’a jamais breveté ou protégé sa Médecine Nouvelle par un copyright puisqu’il n’a jamais prétendu qu’elle était le fruit de son intelligence ni que c’était une théorie.

De manière à la fois plus humble et plus assertive, il a affirmé avoir trouvé des lois intemporelles et universelles inscrites au cœur de la nature.

Tout comme Newton n’a pas inventé la gravité et Copernic n’a pas inventé l’héliocentrisme, Hamer n’a pas inventé ce qu’il a découvert. Il n’a fait « que » mettre au jour des vérités immuables, observables par chacun et facilement vérifiables par qui s’en donne la peine.

Non content d’avoir découvert l’origine psycho-émotionnelle des maladies et leur impact cérébral repérable sur un scanner, le médecin allemand a découvert leur « système ontogénétique (c’est-à-dire leur logique embryologique), le rôle bénéfique qu’y jouent les microbes et leur évolution bi-phasique. Cette loi n’est pas la moindre car elle décrit que la nature des symptômes varie selon que le stress de départ soit surmonté ou soit toujours en cours.

C’est assez contre-intuitif mais c’est le plus souvent lorsque le choc émotionnel initial est résolu que la maladie devient visible et perceptible. Hormis quelques exceptions, comme l’angine de poitrine et l’ulcère d’estomac, les symptômes (douleurs, fièvre, inflammation, tuméfaction…) interviennent durant la phase de réparation tandis que la phase de conflit actif passe généralement inaperçu. Cela signifie ce que vous aurez déjà compris : quand on se sent malade, mieux vaut prendre son mal en patience et attendre que la nature fasse le job.

C’est précisément ce que préconisait la médecine « expectante » des anciens médecins et ce que préconise aujourd’hui la naturopathie traditionnelle hygiéniste et vitaliste. Pour cette approche authentiquement hippocratique, la meilleure manière d’agir est de favoriser l’auto-guérison par les facteurs naturels de santé offerts par l’air (respiration, exercice physique), la terre (argile, aliments biogéniques), le feu (lumière du soleil, hyperthermie) et l’eau (hydro, balnéo et thalassothérapie).

Concernant ce dernier élément, il faudrait à mon sens accorder une mention spéciale à une autre trouvaille d’ampleur copernicienne : les vertus de l’eau de mer consommée par voie orale ou injectée dans le corps. Cette forme méconnue de thérapeutique marine n’est pas non plus une invention, c’est une découverte que l’on doit à René Quinton. À la charnière des XIXème et XXème siècle, ce biologiste et physiologiste français a en effet découvert que la composition du plasma marin correspondait étroitement à celle du plasma sanguin et que l’apport interne d’eau de mer pouvait littéralement faire des miracles chez des patients très gravement affectés par les fléaux de l’époque.

Aussi invraisemblable que cela paraisse, son nom a été effacé des tablettes académiques et ses exploits médicaux époustouflants ont été oubliés alors qu’il aurait mérité, lui aussi, d’entrer au Panthéon et de recevoir plusieurs prix Nobel !

Oubliés partout ? Non, un petite nation résiste vaillamment au mondialisme pharmacratique et a popularisé l’eau de mer comme remède à la fois préventif et curatif. Ce pays est le Nicaragua et un documentaire intéressant relate comment la principale université de Managua en est arrivée à enseigner les travaux de Quinton et à convaincre une bonne partie de la population de boire sa panacée salée. Non sans étonnement, j’ai aussi appris dans ce film que les mêmes universitaires connaissent et enseignent la Médecine Nouvelle du Dr Hamer.

Il faut croire qu’ils trient les options thérapeutiques en accordant également une attention particulière aux découvertes exceptionnelles.

Yves Rasir

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