Collaborateur de la première heure de Néosanté, Christian Flèche est l’un des principaux formateurs en Décodage Biologique en France et à l’étranger.
Il est aussi un auteur prolifique puisque il a déjà écrit 21 ouvrages, dont certains sont traduits en plusieurs langues. Nous l’avons interviewé à l’occasion de la sortie, aux Editions Le Souffle d’Or, de la deuxième édition de « Décodage biologique, l’encyclopédie des correspondances symptômes-émotions ».
Vous publiez la deuxième édition du livre « Décodage biologique des maladies », qui s’est déjà vendu à plus de 30.000 exemplaires.
Comment expliquez-vous ce succès ?
Le succès relatif de ce livre est bien sûr impossible à expliquer. Je constate simplement combien il est de plus en plus évident pour un nombre croissant d’hommes et de femmes qui réfléchissent, que la maladie ne vient pas de nulle part, comme par génération spontanée. L’intuition du lien de cause à effet « choc – maladie » est très ancienne. Les imageries modernes ne font que confirmer une évidence populaire. Par ailleurs, la recherche de sens est une constante dans l’humanité : religion, philosophie, spiritualité et science ont, chacune à leur façon, émis leurs propositions. Car le vide de sens, l’absurde, est pour beaucoup insupportable. Comme tant d’autres, ce livre peut donc remplir également cette fonction psychologique de rassurer : ma maladie a un sens ! Ainsi le monde n’est pas absurde, je peux agir dessus, je suis responsable de ma vie,…
Cette nouvelle édition a quasiment doublé en volume par rapport à la première. Qu’avez-vous ajouté ?
Il faut savoir que la toute première version de ce livre était un support de cours, et comme certains de mes élèves, en 1997- 1998, se sont mis à vendre très cher cet outil pédagogique, cela m’a obligé à commercialiser ce qui, au départ, était réservé à ceux qui voulaient s’investir dans ce champ d’hypothèses fertiles qu’est le décodage biologique des maladies® . La première édition est parue en 2001 Nous sommes en 2012, et 11 années d’écoute auprès des malades et de mes confrères m’ont permis d’abord de confirmer, si besoin était, la plupart de décodages, de repréciser ensuite certains autres, et enfin de rajouter un nombre important de phrases conflictuelles associées à un symptôme, une maladie, un organe ou une région du corps. En réalité, beaucoup de choses ont été supprimées : les exemples, les relais cérébraux, un certain nombre de remarques. Une nouveauté : quelques points pédagogiques ponctuent cet ouvrage afin d’éclaircir un aspect de la mise en maladie.
Le sous-titre a changé aussi : de « manuel pratique » , on passe à « encyclopédie des correspondances symptômes- émotions». Une vraie volonté encyclopédique ?
La tâche est énorme et je suis certain que l’on pourrait faire à un ouvrage de 200 pages au moins de Décodage Biologique portant sur un seul organe du corps, tellement existent des nuances dans les tonalités conflictuelles, le sens biologique, pour chaque symptôme de chaque organe. Que l’on prenne le foie, l’œil, le rein, il s’agit là de vraies spécialités médicales donnant lieu à de nombreux ouvrages scientifiques, parutions, découvertes, etc, que l’on ne peut pas résumer en trois pages de conflits ! Une encyclopédie est un ouvrage de référence visant à synthétiser tous les champs de connaissances, il ne prétend jamais être complet, car le savoir évolue en permanence.
Même en 470 pages, difficile d’être exhaustif. Qu’est-ce qui manque dans votre ouvrage ?
Il manque les décodages du futur. Je ne suis pas un gardien de musée ni un collectionneur, mais un homme curieux, à l’écoute des nouveautés que m’offre chaque consultation. Il manque les décodages psychologiques, symboliques, que l’on trouve dans d’autres publications, tel que le livre de M. Martel, ou le dictionnaire collégial des codes biologiques, par exemple. En effet, les «décodeurs» font parfois l’impasse sur le symbolique, Certes, l’originalité et l’intérêt du décodage biologique, comme son nom l’indique, est de s’appuyer sur la fonction biologique, pas sur les jeux de mots, les éléments culturels, etc. Je ne dis pas qu’ils ont tort, je dis qu’il faut appeler un chat un chat et un code biologique un code biologique, car on s’appuie sur la fonction biologique des organes. Mais cela ne doit pas empêcher de se servir parfois de décodages symboliques ou culturels en consultation. Il manque aussi le décodage de certaines pathologies rares que je n’ai jamais eu l’occasion de décoder en consultation.
Cette nouvelle édition est davantage un outil pour thérapeutes ou elle est destinée aussi au grand public ?
J’ai écrit cet ouvrage pour qu’il soit utile aux patients. Pour cette raison, les thérapeutes auront un réel bénéfice à s’y référer, conjointement à leur écoute professionnelle. Mais c’est surtout les malades qui sont concernés par cette encyclopédie. J’essaye autant que possible d’avoir le langage le plus simple possible, le moins scientifique, afin que le plus grand nombre de malades puisse retrouver le contact avec eux-mêmes, en passant par la porte que représente la maladie.
Qu’apporte la présentation par appareils par rapport à l’ordre alphabétique ?
Je crois que quand arrive une maladie, elle vient pour attirer notre attention sur un espace intérieur d’inconscience. Une émotion. Une histoire. La négligence d’un besoin. Par ailleurs, tout être humain a sa propre façon d’être au monde : digestif, respiratoire, sexuel, hormonal, etc. Ainsi d’une certaine façon, je crois qu’il est intéressant d’aller du plus large, du plus global, vers le détail le plus précis. Par exemple, Mme X vient pour un problème de rhumatismes de la première phalange du pouce droit. Nous allons aller du global vers le détail. Appareil ostéo-ligamentaire : dévalorisation. Rhumatismes : dévalorisation en lien avec le mouvement. Quelque chose dans ma vie a du mal à s’articuler. Main : adresse, habilité. Pouce : ego. Mr Y vient pour une pathologie des voies biliaires intra-hépatiques. Appareil digestif : il y a quelque chose que j’ai du mal à accepter. Voie biliaire : rancœur, rage. Intra-hépatiques : manque de l’essentiel. J’appelle cette technique « le portail d’entrée en biologie », qui sera peut-être l’objet d’un ouvrage futur. La classification par appareils est, je pense, plus pédagogique qu’un dictionnaire alphabétique des symptômes. De toute façon, afin de trouver une maladie, le lecteur peut se référer à l’index.
Cette encyclopédie contient-elle tous les textes des petits livres dédiés à chaque appareil, ou bien ceux-ci sont-ils plus détaillés ?
Les neuf petits livres auquel vous faites référence reprennent chacun un appareil du corps humain : gynécologie, cardiologie, système respiratoire, etc. Dans chaque petit livre, le lecteur trouvera en supplément de très nombreux exemples sur chaque organe, ainsi que de nouveaux points pédagogiques. C’est l’essentiel de tout ça, c’est-à-dire les ressentis émotionnels conflictuels, qui ont été compilés dans l’encyclopédie. Certains malades ayant, par exemple, un problème de peau n’auront aucune motivation d’acheter le gros ouvrage s’ils désirent aller directement au sens biologique possible de leur symptôme.
Cette édition contient de nouveaux décodages. Depuis 10 ans, quelles sont les pathologies dont le sens vous est apparu plus clair ?
D’une certaine façon, grâce à ce fameux portail d’entrée en biologie, et à ce concept novateur et fonctionnel qu’est la grille de « la gomme et l’encrier » (*), toutes les pathologies me semblent plus claires aujourd’hui. L’expérience, l’écoute de nombreux patients, le partage avec d’autres thérapeutes (Mme Dal Zotto, Mme Bourau-Glisia, Mr Salles, Mr Gely, etc,), ont permis d’aller encore plus loin dans des pathologies telles que les maladies auto-immunes, les dystonies neurovégétatives, le surpoids, les troubles du rythme, le diabète, les maladies cancéreuses, l’asthme, le bruxisme, etc.
Y a t-il dedans des maladies que personne n’avait encore décodées ?
Pour vous répondre, il faudrait avoir tout lu sur ce que d’autres ont décodé, ce qui n’est pas mon cas. Nonobstant, je pense tout de même avoir contribué à formuler certaines phrases conflictuelles originales à propos de nombreuses pathologies. Mais en fait, ce n’est pas tant le fait d’avoir pu proposer de nouvelles clés de compréhension de telle ou telle maladie qui me remplit de joie, mais encore une fois la transmission de ces deux outils : le portail et la « gomme-encrier ». Des outils particulièrement précieux pour décoder les maladies rares ou inconnues. Dans un premier temps, nous sommes passifs, consommateurs. Nous avons un problème, nous demandons une solution toute faite. Dans un deuxième temps, nous visons l’autonomie par la compréhension. Pourquoi l’eczéma serait lié à une séparation, le psoriasis à une agression ? Pourquoi l’asthme vient-il d’une double contrainte respiratoire ? Les pathologies du côlon ascendant seraient-elles en lien avec nos ascendants ? Pourquoi une tumeur osseuse vient-elle d’un conflit de séparation et de dévalorisation en conflit actif ? Pourquoi une nécrose osseuse suit-elle un conflit d’agression et de dévalorisation en conflit actif ? Je trouve passionnant de transmettre des outils de conscience visant à la rencontre avec soi, la conscience en soi, l’évolution de soi.
On nous pose souvent la question : une fois qu’on a compris l’origine émotionnelle du symptôme, qu’est-ce qu’on fait ? Vous serez le premier à reconnaître que le décodage n’est pas une thérapie en soi…
Votre question est très importante et m’oblige à raconter la naissance du décodage biologique, ce qui ne va pas forcément faire plaisir à tout le monde. J’ai créé le décodage biologique en 1993. J’ai animé mon premier séminaire début 1994. Le Dr Sabah a animé son premier séminaire fin 1994 et a malheureusement utilisé les mêmes termes que moi (décodage biologique), pour employer ensuite ceux de biologie totale. L’année suivante, le docteur Athias animait son premier séminaire. Suivirent ensuite Salomon Sellam, Gérard Saksik, Jean-Jacques Lagardet, etc. Puis ce fut au tour des élèves des premiers informateurs de devenir à leur tour informateurs, utilisant, sans en connaître l’origine, le terme de décodage biologique. Aujourd’hui, on trouve donc « sur le marché » des praticiens en décodage biologique qui ont une pratique et des formateurs très différents. J’ai créé le décodage biologique à partir de trois sources : 1) Le Dr Ryke Geerd Hamer pour la phase diagnostique. Son hypothèse est : la maladie a un sens biologique. ; 2) Le psychologue Marc Fréchet avec qui j’ai pu travailler durant 2 ans et qui m’a enseigné une grande partie de mon métier. Son hypothèse est : la maladie a un sens cyclique et transgénérationnel. 3) Le Dr Milton Erickson, qui est pour moi le maître de la thérapie. Pour lui, toute expérience a une structure, et tout changement n’est rien d’autre qu’un changement de structure. Ainsi, pour aider un patient à atteindre son objectif de santé, le diagnostic est insuffisant. Il faut mettre en lumière quelle est sa structure interne et apporter des transformations de celle-ci. Par exemple, avec le travail sur les croyances. Il y a donc décodage biologique et Décodage Biologique. Mme X, droitière, vient pour un problème du sein gauche, au niveau du quadrant supéro-inférieur. Le décodage biologique propose : conflit du nid, ou en lien avec sa mère puisqu’il s’agit de la partie inférieure du sein. Ainsi, il y a l’acte de décoder, comme il y a l’acte de psychanalyser. Et puis, de même qu’il y a le mouvement mondial de Psychanalyse, il y a le mouvement international de Décodage Biologique, avec son association, son école, et ses trois niveaux de validation échelonnés sur quatre années : conseiller, accompagnateur, psycho-bio-praticien. En effet, connaître le décodage d’une maladie n’est pas suffisant pour qu’elle se transforme. Comme mouvement professionnel, le décodage biologique inclut l’apprentissage de multiples protocoles, pas moins d’une cinquantaine environ.
Dans le contexte actuel de « chasse aux sectes » qui cible le décodage biologique , qu’avez-vous envie de dire à ses détracteurs ?
Deux choses. La première, c’est qu’ils ont raison. Il y a des thérapeutes qui usent de techniques proches du décodage biologique et qui sont réellement dangereux. J’entends des choses affolantes très régulièrement. Des thérapeutes en décodage qui n’ont jamais fait de thérapie, par exemple. Ou bien des thérapeutes qui ne font pas de supervision. Ceux-là se mettent en danger en même temps que leurs patients. Ou bien encore des thérapeutes qui sont dans la toute-puissance (ils vont guérir tout le monde !) et des thérapeutes qui sont en conflit avec la médecine. Comment peuvent-ils aider un patient à se soigner, c’est-à-dire à revenir dans le monde réel, si eux-mêmes ne s’y trouvent pas ?
Deuxièmement, je demande aux détracteurs de faire une distinction très importante entre une opinion et une pratique. Tout le monde sur terre détient la liberté de penser. C’est un droit inaliénable, irrépréhensible. Vous pouvez croire que le christ est Dieu, qu’il a marché sur l’eau. Vous avez le droit de croire que de boire son sang est source de communion. Vous pouvez croire que vous avez eu d’autres vies, que vous avez été une femme, un homme ou un animal dans le passé. Vous pouvez croire que les extraterrestres sont parmi nous. Vous pouvez croire que la politique est remplie de femmes et d’hommes sérieux, désintéressés par l’argent. Vous pouvez croire que les journalistes de télévision font un travail sérieux et objectif. Vous pouvez croire que votre pratique corporelle va transformer votre psychisme. Vous pouvez croire qu’avoir des bonnes notes à l’école vous donnera un métier plus tard. Vous pouvez croire qu’avoir une grosse voiture vous permettra d’avoir plus de femmes dans votre lit. Vous pouvez croire que le cancer des os est une phase de réparation d’un conflit de dévalorisation, ou un conflit actif de séparation dans un contexte de dévalorisation. Mais, vous n’avez pas le droit de l’imposer à qui que ce soit ou de l’interdire. Chaque fois que votre opinion ou vos croyances nuisent ou peuvent nuire, court-circuitent la réflexion d’autrui et le poussent à commettre un acte, vous êtes dangereux. Vous avez pris un pouvoir sur l’autre, sur son esprit, sur son cerveau, sur sa vie. Le meilleur enseignement c’est de pratiquer soi-même. Nous sommes libres de penser. Mais notre pratique est soumise au regard d’autrui, dont notamment celui du législateur.
Qu’est-ce qui distingue le décodage biologique des maladies – une appellation que vous avez déposée – de la médecine nouvelle du D Hamer et de la biologie totale du Dr Sabbah ?
A ce que j’ai déjà dit plus haut, je peux ajouter que durant leur formation, les médecins sont formatés pour avoir un résultat rapide et concret. Le médecin a un devoir de résultat. Le thérapeute, lui, n’a aucun devoir de résultat. Ma vision du décodage biologique est que c’est une approche complémentaire à la médecine (car il ne s’agit pas d’une médecine douce ni alternative), qu’elle apporte un ensemble d’hypothèses utiles pour l’inconscient du patient, et qu’elle débouche sur la mise en place d’un espace de rencontre particulier s’appuyant sur le fonctionnement biologique du corps. Je souhaiterais vraiment que les lecteurs puissent distinguer ces trois appellations : médecine nouvelle, biologie totale et décodage biologique. Aucune approche n’est supérieure à l’autre, elles sont juste différentes ! Mais concernant cette dernière, les praticiens doivent avoir suivi une formation complète, une thérapie, une supervision et une validation.
Comment voyez-vous l’avenir de «la nouvelle médecine du sens», telle que nous avons l’habitude de la nommer à Néosanté ?
Comment est-ce que je vois son avenir ? Mon opinion est très claire : elle est l’avenir ! Pourquoi ? Parce ce qu’elle fonctionne, qu’elle est efficace et que les gens vont généralement mieux. Mais je crois surtout qu’ une fois que nous avons pris conscience de quelque chose, nous ne pouvons plus faire marche arrière. Nous ne pourrons plus jamais ne pas savoir que la maladie a un sens ! La forme de thérapie que nous choisissons est liée à ce dont nous sommes conscients. C’est la raison pour laquelle nous parlons aujourd’hui de mon 21ème livre et que la plupart sont traduits en espagnol, italien, russe, anglais ou polonais. C’est pour cela que la revue Néosanté est née et qu’elle va se développer. Que les ateliers et séminaires se multiplient. Mais attention, prenons garde à notre relation au père, à l’autorité, à la règle, au cadre. Je suis né en ce siècle, en ce pays, avec ses lois, alors je les accepte, je les pratique, et j ‘encourage tout autre à le faire.
Propos recueillis par Michel Manset
(*) NDLR : « La Gomme et l’Encrier » est une grille de lecture proposée par Christian Flèche afin de comprendre de façon simple toutes sortes de symptômes, des maladies physiques aux troubles du comportement. Certaines personnes sont plutôt « dans la gomme », d’autres plutôt « dans l’encrier ». La personne qui gomme est structurée sur du trop, du trop négatif, du plein de souffrance ; donc sa stratégie, quand il y a problème, c’est de gommer. Par exemple en faisant un ulcère pour creuser un organe, ou de l’ostéoporose qui enlève de l’os. A l’inverse, la personne « encrier » est structurée sur du manque, du vide, de la séparation ou de la perte. Sa solution est de remplir, de créer, d’ajouter. Par exemple en grossissant ou en développant une tumeur, un amas de nouvelles cellules.
j’aimerais bien lire ce livre ,mais es-ce que c’est compréhensible pour qu’ellequ’un comme moi qui n’a pas de notions de biologie
Oui oui