Du sida à Ebola en passant par la grippe aviaire et la grippe porcine, l’opinion publique n’en finit pas d’être apeurée inutilement par de prétendus périls viraux qui menaceraient le monde entier. Avec la fièvre hémorragique qui aurait fait quelques milliers de victimes en Afrique de l’Ouest, on a de nouveau basculé dans une psychose irrationnelle fondée sur des informations tronquées, des exagérations éhontées et des mensonges délibérés. De façon très prévisible, la pseudo épidémie est déjà en panne de victimes, le soufflé médico-médiatique commence à retomber et les foules vont bientôt découvrir qu’on les a menées en bateau pendant des mois. En principe, les lecteurs de Néosanté sont « vaccinés » contre ce genre d’affolement délirant. Dans plusieurs articles et newletters hebdomadaires, nous avions déjà écrit que la « grande menace » Ebola ferait un bide et que la « grande presse » allait nous bassiner de bobards. Le problème, c’est que beaucoup de gens se laissent contaminer par la crédulité ambiante et ont besoin d’être ré-informés. Et si vous les aidiez à ouvrir les yeux ? Dans ce dossier, j’ai rassemblé un certain nombre d’éléments et d’arguments montrant que la « tragédie Ebola » relève d’avantage de la fable que de la fièvre.
Par Yves Rasir
Fable n° 1 : Ebola est une maladie
C’est assez dingue, mais je n’ai pas encore lu un seul article de presse qui relevait l’anomalie consistant à assimiler une maladie (dite) infectieuse à son agent (dit) pathogène. Dit-on, par exemple, d’une personne grippée qu’elle a contracté Influenza ? Ou d’un quidam affligé d’un angine qu’il souffre d’un streptocoque ? Ou bien qu’un patient développant un ulcère gastrique est atteint d’ Escherichia coli ? Ou encore qu’un malade tuberculeux est « bacilledekocheux » ? Ça ne se dit pas, parce que ce n’est pas scientifique. Même si on s’inscrit dans une logique médicale pasteurienne, il n’est pas correct de confondre un tableau clinique avec le virus ou la bactérie qui en serait la cause. Des symptômes peuvent avoir une autre origine et un micro-organisme peut être impliqué dans diverses maladies. En outre, pour n’importe quel germe, il y a toujours de nombreux porteurs qui restent asymptomatiques et ne deviennent jamais malades. Pour Ebola, tenez-vous bien, cette proportion de porteurs sains atteint les 70 % ! Cela n’a donc pas de sens de désigner un trouble de santé par son supposé facteur microbiologique. Malheureusement, cette confusion sémantique entre pathologie et microbe a tendance à se généraliser. Ce fut notamment le cas avec le sida : dès que le VIH a été identifié comme coupable, on a commencé à parler du « virus du sida ». Et de fil en aiguille, on a pris l’habitude de dire d’une personne séropositive qu’elle était porteuse du sida, comme si ce syndrome d’immunodépression était réductible au VIH. Idem pour le cancer du col de l’utérus et le papillomavirus humain. Sous l’influence mercantile de la vaccinologie, ce n’est même plus la maladie cancéreuse qui est combattue, mais le HPV, son soi-disant facteur causal. On ne dit plus « vaccin contre le cancer du col », mais vaccin « anti-HPV ». Présent très fréquemment dans les muqueuses buccales et génitales, ce virus absolument banal fait aujourd’hui office d’ennemi mortel : le cancer, c’est lui ! Avec Ebola, du nom de le rivière congolaise près de laquelle le virus a été identifié dans les années 70, le processus a été immédiat : on a tout de suite assimilé le microbe et la nouvelle maladie qu’il semblait provoquer. Le microbe ne cause plus la maladie, il EST la maladie. L ‘un et l’autre sont devenus quasiment synonymes. Cette dérive de langage n’est pas anodine car elle témoigne que l’idéologie pasteurienne domine irrésistiblement la médecine « moderne ». L’ennemi n’est plus la mort ni la maladie, mais la vie infravisible que l’on peut observer au microscope. Pour enrayer cette involution biocidaire du vocabulaire, je ne vois en ce qui me concerne qu’une solution : la saboter et rappeler haut et fort qu’une maladie et un microbe, ce n’est pas la même chose. Ebola n’est pas une maladie. Et même en se pliant à la théorie dominante, on ne peut nullement dire qu’Ebola entraîne une maladie. Sa présence s’accompagne parfois de fièvre, mais la fièvre n’est pas une maladie. C’est un symptôme, mais ce n’est pas une maladie.
Fable n° 2 : Ebola est une épidémie
Evidemment, je suis bien obligé d’employer la terminologie imposée et parler d’Ebola comme d’une maladie. On nous a dit que c’était une maladie infectieuse relativement contagieuse parce qu’elle se transmettait par les fluides corporels (sang, sperme, vomissures, sueur…). On nous a dit que le foyer apparu en Guinée était gravissime parce qu’il avait surgi en milieu urbain et qu’il n’allait donc pas s’éteindre naturellement, comme en région rurale. Dans les villes surpeuplées d’Afrique de l’Ouest, le virus allait se répandre comme une trainée de poudre et se diffuser à vitesse « exponentielle ». Et pour peu qu’il commence à voyager, le petit foyer africain allait se transformer en gigantesque brasier mondial. Tu parles, Charles ! En fait, tous les « experts » en épidémiologie se sont plantés et leurs projections mathématiques ne se sont pas vérifiées. Ni en termes de contamination, ni en termes de mortalité. Les plus optimistes d’entre eux, à l’OMS, prédisaient en septembre 20.000 cas détectés pour fin octobre. Les Cassandre du CDC américain pronostiquaient pour leur part 1 million 400.000 infections pour janvier 2015. Et vu la létalité du virus – entre 50 et 90 % d’issues mortelles – le nombre des victimes devait se compter en dizaines, voire en centaines de milliers, à la Saint-Sylvestre. Bizarrement, ça fait quelques semaines que les médias n’interrogent plus les prophètes de malheur. Ebola a quitté les unes de journaux pour se réfugier en pages people, où l’on salue la mobilisation des artistes « engagés » qui vont pousser la chansonnette. Mais les prévisionnistes du pire , on ne les entend plus guère. Faut dire que le bilan réel est très éloigné de leurs sombres prédictions ; Aux dernières nouvelles, fin décembre, la fulgurante épidémie qui sévit depuis un an a fait environ 7.000 morts pour 17.000 cas enregistrés.. C’est bien sûr beaucoup trop, mais c’est ridiculement peu en comparaison des chiffres annoncés. Où est donc passé l’effroyable fléau ? Comment se fait-il que l’épidémie stagne ou progresse très peu ? Au Libéria, rapporte Le Monde, l’OMS a même revu les statistiques à la baisse : elle aurait « par erreur » comptabilisé 4.181 décès au lieu de 3.145. Cet organisme est capable de tenir une comptabilité macabre à l’unité près, mais elle se goure d’un bon millier de macchabées ! Of course, après avoir auguré le cataclysme, les autorités sanitaires et les ONG vont-elles se vanter de l’avoir jugulé. Si l’épidémie n’a pas eu lieu, ce sera grâce à elles. Ce qui saute pourtant aux yeux, c’est que l’incidence de la maladie n’a jamais augmenté rapidement dans les pays touchés. Du moins pas au rythme qui correspond à la définition classique de l’épidémie. Ebola n’en est pas une et n’en sera très probablement jamais une, comme nous allons le voir.
Fable n° 3 : Ebola est un tueur sanguinaire
Le virus Ebola est un membre très banal de la famille des filovirus, dont le réservoir naturel est une variété de chauve-souris . Selon la classification scientifique en usage, ces virus sont rangés parmi les « virus à ARN simple brin à polarité négative », une catégorie identifiée depuis des décennies et qui contient cinq autres familles, dont les virus de la rage. C’est donc un bout de génome ancien qui, chez les primates et les humains, acquiert parfois une certaine virulence. La faute aux chauves-souris ? Ce sympathique mammifère est un bouc émissaire trop commode. D’abord, il n’est nullement affecté par son locataire viral. Ensuite, on n’est pas dans un sketch de Jean-Marie Bigard et ce n’est pas en mordant les humains que ces petits vampires… frugivores leur gâtent le sang. Selon l’hypothèse qui prévaut, le saut d’espèce se ferait quand un chasseur de brousse mange une chauve-souris ou qu’il consomme une autre viande contaminée. Ou bien, nous disent sans rire les « écoépidémiologistes », lorsqu’il rencontre un singe. Mais où est le problème ? Ça fait des millions d’années que les Africains évoluent dans un bouillon de nature bactérien et viral. Et leur appétit pour les protéines animales remontent aussi au déluge. Ni un carnivorisme plurimillénaire ni une mutation du biotope ne peuvent expliquer pourquoi Ebola serait subitement devenu misanthrope. D’ailleurs, ce n’est pas le cas : à leur grande surprise, les chercheurs de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) ont récemment découvert que des millions d’Africains étaient porteurs sains du virus Ebola. Au Gabon, par exemple, 15% de la population possède des anticorps sans avoir jamais eu de fièvre hémorragique ! (Entre parenthèses, on se demande bien pourquoi MSF et les autres multinationales humanitaires n’y recrutent pas leur personnel, au lieu d’envoyer des Occidentaux dépourvus d’immunité naturelle.) Le virus Ebola est lui-même multiforme et de virulence très variable. Depuis les années 70, pas moins de cinq sous-types ont déjà été distingués par les chercheurs. Et il y a parmi eux le virus de Reston, du nom d’une petite ville américaine où il est apparu en 1983, sans faire un seul mort. Présent aussi en Chine, il n’y fait pas le buzz parce que sa létalité est tout aussi nulle dans l’Empire du milieu. Le virus qui sévit en Afrique de l’Ouest est le plus agressif, mais son caractère mortel tourne autour des 40 à 50%. Les trois autres sous-types se situent entre ces deux extrêmes. Pour expliquer la sévérité très différente des pathologies induites chez l’homme par ces diverses souches, les spécialistes invoquent généralement leurs différences génétiques. Mais certains commencent aussi à s’interroger sur les facteurs environnementaux et sur d’éventuels mécanismes épigénétiques. Bref, Ebola n’est pas un tueur implacable et son pouvoir pathogène est très hétérogène. En Amérique et en Asie, sa « puissance de feu » est tout simplement égale à zéro. Ça pose question, non ?
Fable n° 4 : Les méfaits d’Ebola sont sous-estimés
C’est-ce que rabâchent les ONG en réclamant des moyens à corps et à cris. Bien que l’OMS tienne un registre extrêmement précis de l’épidémie – à croire que l’organisation a des webcams dans toutes les morgues et cimetières – il y a aurait beaucoup de victimes non prises en compte et les dégâts d’Ebola seraient donc sous-estimés. Et si c’était exactement le contraire ? La scène suivante se passe à l’aéroport de Monrovia, capitale du Libéria et épicentre de la prétendue épidémie Ebola. Je la garantis authentique car c’est un ami pilote de ligne qui y assisté et me l’a rapportée. Dans cet aéroport, la direction a reçu pour mission de filtrer les départs pour empêcher le virus de prendre l’avion. Dans le hall, un gars équipé de pied en cap est muni d’un pyromètre infrarouge dont il braque le rayon laser sur le front des candidats voyageurs. Si l’appareil indique de la température, la personne fiévreuse est tirée de la file et emmenée manu militari vers les centres d’isolement où sont parqués les patients contaminés dont nous parlent les statistiques officielles. Vous avez donc compris : ces léproseries new look renferment peut- être quelques lépreux, mais sans doute beaucoup de pauvres bougres pas malades du tout. Ou malades d’autre chose. Autant savoir, en effet, que les premiers symptômes de la fièvre Ebola ressemblent furieusement à ceux du paludisme, de la méningite, de la fièvre typhoïde ou d’autres pathologies encore. Pour les distinguer, il faut des analyses qui ne se pratiquent pas, ou peu, en Afrique de l’Ouest. Ça veut dire que les chiffres ne reflètent pas la réalité et qu’ils sont certainement surestimés. Dans les dispensaires de crise, au Libéria et ailleurs, beaucoup de gens meurent probablement des fléaux « traditionnels » de l’Afrique. C’est le scénario sida, en plus mystifiant encore puisque l’étiquetage Ebola ne repose même pas sur un test imprécis mais sur une simple montée de fièvre. Dispose-t-on sur place du test P.C.R., ou test de « réaction en chaîne par polymérase » ? Je n’ai pas enquêté sur place, mais dans tout ce que j’ai lu et vu sur Ebola, ça ne semble pas être le cas. Et quand bien même, que prouverait cette analyse sanguine de la charge virale ? Ce que les médias « mainstream » ne rappellent jamais, c’est que le test PCR n’a pas été inventé pour ça. Son concepteur Kari Mullis, , Prix Nobel de chimie en 1993, a même déclaré que « le PCR quantitatif est un oxymoron », autrement dit la réunion de deux mots contradictoires. Selon son inventeur, le test ne peut pas être utilisé pour savoir combien il y a de virus dans le corps d’une personne, ni a fortiori si les patients sont malades ou vont le devenir. A l’époque, Kari Mullis s’indignait que son outil soit détourné pour grossir les statistiques du sida. Vingt ans plus tard, il sert maintenant à exagérer l’incidence d’Ebola. L’histoire repasse les plats ! Pour ma part, Je parierais volontiers ma chemise que parmi les personnes officiellement infectées, beaucoup n’abritaient pas le virus dans leurs veines. Pour le savoir vraiment, il faut isoler le germe et le mettre en culture, ce que très peu de laboratoires dans le monde ont le droit de faire et sont aptes à faire. Parmi les Occidentaux fortement suspectés d’avoir ramené la « bête immonde », la plupart ont finalement été déclarés non porteurs. En Afrique, on n’a pas les moyens de chipoter et on catalogue les malades Ebola à tour de bras. Si ça tombe, cette épidémie éléphantesque n’est pas plus grande qu’une souris.
Fable n° 5 : Ebola est à la fois dangereux et contagieux
Le pendant négatif de cette « ébolisation » hâtive, c’est que la létalité du virus serait par conséquent sous-évaluée. Avec 6.000 morts pour beaucoup moins de vrais malades Ebola, la part de ce dernier dans l’hécatombe serait dès lors plus importante qu’on ne le pense, plus proche de 90% que de 50%. Ce serait d’ailleurs logique puisque la souche actuellement en action est très proche génétiquement de la souche Zaïre, qui avait tué 280 des 318 personnes atteintes, lors de la première flambée en 1976. Bien sûr, je ne suis pas en train de verser dans la paranoïa antivirale. Tout virus est bénin sur un terrain en bon état, et celui d’Ebola n’échappe pas à la règle. Son génome importe moins que les circonstances épigénétiques (environnementales et émotionnelles) présidant à sa virulence . Il faut aussi des circonstances particulières pour faire grimper le potentiel mortel du germe. Par exemple, la première épidémie avait ravagé un hôpital de brousse congolais où les seringues souillées étaient réutilisées. Comme quoi, le soin est parfois l’ennemi du bien. Des mesures simples comme la réhydratation et l’amélioration de l’alimentation sont manifestement plus efficaces. Pour un Occidental, du repos et des vitamines permettent aisément de franchir l’épisode fébrile. Il n’empêche que les filovirus de type Ebola interviennent de manière très musclée chez ceux qui ne parviennent pas à s’y confronter. Comme le souligne le Dr Soulier dans ses articles publiés dans Néosanté, la CIVD (ou coagulation intravasculaire disséminée) n’est pas seulement le symptôme terrifiant des fièvres hémorragiques africaines. C’est le stade terminal d’autres maladies très graves, comme certains cancers. Il tombe sous le sens que la famille Ebola a pour mission biologique de « nettoyer » une énorme souffrance intérieure, accumulée pendant de nombreuses années. Vu sous cet angle, c’est un virus éminemment dangereux ! Mais qu’est-ce qu’un virus très dangereux ? C’est un virus très peu contagieux ! Sans verser dans le finalisme mystique, il serait en effet grand temps de réaliser que la nature est merveilleusement bien faite : tout microbe maousse costaud a une contagiosité rikiki, tandis qu’un agent infectieux facilement transmissible sera toujours modérément virulent. On ne nous parle jamais de cette élémentaire loi du vivant.
Fable n° 6 : Ebola n’est pas une maladie iatrogène
La raison de cet omerta est que la science virologique est aveuglée par un prétendu contre-exemple parfait : l’épidémie de grippe espagnole. En 1918-1919, un banal virus grippal a fait au moins 20 millions de morts en se répandant comme une trainée de poudre. Le problème, c’est qu’on confond une nouvelle fois pompiers et pyromanes. Le virus était là pour « éteindre » quatre années de folie guerrière génératrice de grandes angoisses pour une multitude de gens. Il aurait fait son boulot sans gros dégâts si la médecine iatrogène n’avait pas imposé au même moment des vaccinations de masse et des traitements fébrifuges intempestifs. La vraie responsable principale du gâchis humain de 1918, c’est l’aspirine ! Si vous pensez que je débloque, allez voir sur internet cette étude scientifique datant de 2009 et intitulée « Salicylates and Pandemic Influenza Mortality, 1918–1919 Pharmacology, Pathology, and Historic Evidence » (Clin Infect Dis. (2009) 49 (9): 1405-1410.) . Cette recherche, passée sous silence à sa sortie , montre pourtant bien l’ « évidence historique » du rôle des salicylates dans la mortalité de la grippe espagnole. Ce qui est inquiétant, c’est que la médecine dite moderne n’a toujours pas appris à respecter la fièvre. Ce symptôme est combattu également chez les patients catalogués Ebola. Mais ce qui est rassurant, c’est qu’on n’administre plus les mêmes doses de cheval qu’il y a un siècle. M’est avis que le traitement antipyrétique n’empêche donc pas le bénéfice fiévreux, puisqu’il y a officiellement un rescapé pour deux malades. Et si le virus mutait et empruntait la voie des airs ? Grand bien lui fasse ! S’il se communiquait plus facilement, ça signifierait aussi que son agressivité est en recul et qu’il succomberait encore plus facilement à la fièvre bienfaitrice, pourvu que celle-ci ne soit pas (trop) contrecarrée. Hélas, la médecine allopathique est prisonnière de sa logique guerrière. Loin de se limiter à isoler les malades et à faire baisser leur température, elle lutte de toutes ses forces contre leurs symptômes. Puisqu’il n’a a pas de traitement homologué et que le but avoué est quand même de soigner, la diarrhée et le vomissement sont réprimés à grand renfort de médicaments, notamment des antibiotiques à large spectre. Ce qui est rassurant, c’est que le personnel de soin procède au seul geste vraiment précieux, à savoir la réhydratation accélérée des patients en détresse. Pourtant, la presse a fait état d’une pénurie de kits de réhydratation dans toute l’Afrique. On y trouve des thermomètres infrarouges par milliers, des masques, des gants et des combinaisons de protection par millions, mais le bête mélange d’eau et de sels minéraux semble manquer à l’appel ! En revanche, une ONG comme MSF amène sur place des laits industriels. Dans un récit poignant, une infirmière belge, a raconté comment elle forçait une petite fille de deux ans séparée de ses parents à boire du lait, d’abord au biberon puis à la cuillère, et comment l’enfant a très rapidement expiré dans ses bras, terrassée par Ebola. Je veux bien que le personnel médical occidental méconnaisse complètement la règle naturopathique selon laquelle il ne faut jamais obliger un malade à manger contre son gré et contre son instinct. Mais sapristi, comment peut-il ignorer que les bambins de cet âge ne digèrent généralement plus le lactose ? Et comment peut-il ne pas savoir que cette intolérance intestinale est quasiment totale en Afrique ? Pour paraphraser une maxime célèbre, on peut dire que la maladie Ebola ne naît pas iatrogène, mais qu’elle le devient à force de médicalisation et d’actes « thérapeutiques » absurdes. Encore que : Ebola n’est-il pas le produit de la médecine blanche à croix rouge ? La maladie aurait-elle pris de telles proportions sans sa prise en charge en milieu hospitalier ? En 76, c’est quand même bien dans un hôpital que tout a démarré. Et en Afrique encore plus qu’ailleurs, les infections nosocomiales sont monnaie courante. Qualifiée bien sûr de superstitieuse, la méfiance croissante des « indigènes » confrontés à Ebola me paraît au contraire très sensée. Ils voient bien que des personnes en bonne santé qui entrent en établissement en sortent souvent les pieds devant. Le virus a trop bon dos.
Fable n° 7 : La science va nous sauver d’Ebola
Le scénario était cousu de fil blanc : après avoir semé la panique à tout vent en nous présentant le virus Ebola comme une méga bombe atomique capable de ravager le globe, les médias ont ensuite diffusé les infos faisant miroiter son désamorçage facile et rapide. C’est comme dans les films hollywoodiens : les méchants s’emparent de l’arme fatale, ils vont détruire la planète, il est catastrophe moins une seconde, mais les gentils parviennent quand même à éviter l’apocalypse de toute justesse. Quand le grand péril est une épidémie, le rôle des héros qui sauvent l’humanité est évidemment tenu par de brillants savants dont les géniales découvertes arrivent à point nommé. Vaccins, sérums, anticorps monoclonaux, antiviraux, l’imagination est au pouvoir dans les laboratoires. Des vaccins, il y en a déjà plusieurs qui se profilent. Leur phase de développement a été prodigieusement rapide et ils sont déjà en phase de test sur des cobayes humain. Vu l’ « urgence sanitaire », l’OMS a fermé les yeux sur cette précipitation clinique assortie du viol de toutes les règles éthiques. Et qu’apprend-ton, le 13 décembre dernier ? Que les essais d’un vaccin canadien aux Hôpitaux Universitaires de Genève ont été interrompus pour causes d’effets secondaires. Dix à quinze jours après l’injection, 4 des 59 volontaires on ressenti des douleurs articulaires dans les mains et les pieds. Direction poubelle pour ce cocktail visiblement nuisible ? Non pas : comme les douleurs sont modérées et que leur occurrence est dans la norme, les tests devaient reprendre le 5 janvier, à plus grande échelle. Si une personne sur quinze souffre de conséquences vaccinales, ça ferait pourtant des millions de victimes en cas de vaccination mondiale. On peut donc craindre que la leçon de la grippe A/H1N1, avec ses milliers de narcolepsies post-vaccinales, n’ait pas été retenue et que les vaccins anti-Ebola présenteront eux-aussi un rapport bénéfices/risques défavorable. Un Zorro antiviral va-t-il arriver plus vite et doubler sur la ligne le premier vaccin ? C’est aussi ce que la presse a fait miroiter, mais je suis sceptique. Mon scepticisme repose d’abord sur le stade actuel de la « chasse au médicament ». Il n’est pas encore question d’un remède éprouvé, mais seulement d’une molécule (baptisée poétiquement NP-718m-LNP) qui serait capable d’arrêter la réplication du virus. Il y a eu des tests positifs in vitro, des essais sur des cobayes, et enfin une expérience sur des macaques qui se serait soldée par 100% de réussite : tous les singes qui ont reçu le médicament ont survécu et les autres sont morts. Victoire ? Ce n’est pas comme ça que fonctionne la science. Il faut encore que les études soient reproduites dans d’autres laboratoires et que le traitement soit cliniquement testé sur l’Homme. Or ce qui marche sur des cellules en éprouvette, sur des rongeurs et même sur des primates ne s’avère pas nécessairement valable avec les êtres humains. Au demeurant, les macaques de l’expérience canado-américaine ont reçu le remède 72 heures après leur infection alors que pour Ebola, l’incubation dure jusqu’à 21 jours. Si ça se trouve, la molécule miraculeuse ne sera d’aucune utilité dans la réalité. Un autre détail de l’expérimentation animale est assez curieux: alors que les filovirus sont réputés facilement transmissibles, les macaques ont été contaminés par injection. Autrement dit, on leur a administré le microbe de manière totalement artificielle avant de les soigner par un procédé totalement artificiel puisqu’il s’agit d’un médicament obtenu à la fois par bricolage transgénique et par nanotechnologie. Je gage que le succès remporté au labo sera, lui aussi, un artifice qui fera long feu ! Je suis également dubitatif parce que je possède un peu de mémoire et que je garde toujours un œil sur le rétroviseur. Il y a six ans, lors de la pseudo-pandémie de grippe porcine, il y a déjà une firme pharmaceutique qui avait sorti un magnifique lapin de son chapeau. En l’occurrence, le gros laboratoire Roche avait réussi à fourguer des tonnes de Tamiflu aux gouvernements affolés par la grande menace virale inventée de toutes pièces. Ce qui a été peu rapporté dans la presse, c’est que la multinationale suisse avait complètement bidonné les études et que le médicament n’avait aucune espèce d’efficacité. Il aura fallu le long et courageux combat du British Medical Journal pour que la fraude soit découverte et que la vérité éclate . Sommes-nous en présence d’une pareille escroquerie de la part de la petite entreprise canadienne qui s’est alliée à l’université du Texas pour développer le NP-718m ? Je ne vais pas jeter la pierre, mais je trouve normal de faire mon Saint-Thomas. D’autant que la société en question s’appelle Tekmira, un nom qui semble prédestiné pour fabriquer des faux miracles et de vrais mirages. Si je demande à voir, c’est aussi parce que ce médicament providentiel n’a encore franchi aucune étape du processus habituel de mise sur le marché. On ne sait pas s’il va marcher, et on ne sait rien non plus de ses conséquences à long terme. Le phénomène de biorésistance pourrait très rapidement transformer l’antiviral en échec magistral et ses effets secondaires pourraient s’avérer pires que le mal.. Car on va tout droit vers un remake du thriller Sida : dès que sa cause prétendument virale a été révélée, cette maladie a été combattue en recyclant l’AZT, un médicament anticancéreux abandonné en raison de son effroyable toxicité. Résultat : les séropositifs ont commencé à succomber en masse et c’est seulement l’avènement des trithérapies (avec dosage fortement revu à la baisse de l’AZT) qui a ralenti l’hécatombe. Sur le sida et son business sinistre, la revue Néosanté vous a déjà amplement informés. On espère ne pas devoir remettre le couvert avec Ebola et un antiviral du même acabit qui participerait lui aussi à l’affaiblissement de l’immunité et renforcerait ainsi le fléau infectieux. Mais nous ne sommes pas dupes : les chances qu’une telle mystification médico-scientifique se reproduise sont encore très élevées. Moi, je ne crois pas aux molécules chimiques salvatrices. Elles ne sauvent que les apparences de la causalité virale. Quand bien même un médoc salutaire ne ferait pas flop, ce serait une triste nouvelle dans la mesure où le curatif l’emporterait sur le préventif. Tant qu’on ne s’attaquera pas aux vraies causes des épidémies frappant le Tiers-Monde, toutes les victoires seront provisoires et toutes les guerres seront perdues. Ce qui crève les yeux avec le virus Ébola, c’est qu’il sélectionne ses victimes parmi les populations les plus déshéritées, celles qui souffrent de la misère, de la malnutrition, du manque d’hygiène et – c’est le cas en Afrique de l’Ouest – d’un déchaînement de la violence sous forme de conflits armés s’accompagnant d’atrocités abominables. Ce n’est pas de vaccins ni de médicaments faussement miraculeux dont ont besoin les damnés de la terre. Ce qui leur manque cruellement, c’est de l’eau propre, une nourriture en quantité et en qualité suffisantes, des infrastructures sanitaires dignes de ce nom et – surtout, surtout – le silence des fusils. Rien de plus pathogène que la hantise de périr par la haine. Le monde en général a moins besoin de savants inventifs que d’artisans de paix.
Fable n° 8 : Ebola ne profite à personne
À qui profite le crime de la diabolisation d’Ebola ? Sans tremper dans la théorie du complot, on peut citer toute une série de bénéficiaires de l’épidémie guinéo-libério-sierra-léonaise. Il y a bien sûr les fabricants de thermomètres électroniques et d’équipement de protection. On nous prétend que les pays frappés manquent de tout, mais toutes les images filmées là-bas nous ont montré des infirmiers très bien équipés, avec des scaphandres de plastique et des pyromètres à infrarouges. Sans parler des désinfectants chlorés qui arrivent apparemment par pipe-line en Afrique de l’Ouest. Pour les masques et combinaisons étanches, l’offre ne parvient plus à satisfaire la demande des ONG et des états , ce qui doit forcément doper l’action des rares sociétés présentes sur ce marché. Ce sont bien sûr de riches industriels occidentaux et asiatiques qui se remplissent ainsi les poches. Mais ce sont surtout les fabricants de vaccins qui doivent se frotter les mains. Dans un premier temps, on nous a raconté qu’aucun laboratoire n’avait encore mis au point de vaccin Ebola en raison l’absence de débouchés solvables. Mais depuis quelques mois, les labos se bousculent au portillon pour proposer leurs mixtures vaccinales, dont certaines seront incessamment disponibles. Vous croyez à un réveil aussi soudain, vous ? L’évidente vérité, c’est que Big Pharma était au taquet et que la « mobilisation internationale » a libéré les budgets qui manquaient à une scénario prémédité. Le géant pharmaceutique Merck & Co a annoncé le 24 novembre avoir payé 50 millions de dollars de patentes pour un vaccin expérimental contre Ebola développé par une société biotechnologique américaine. Comment la multinationale pourrait-elle payer un prix aussi faramineux si ses actionnaires n’étaient pas assurés de la rentabilité de l’opération ? Ceux-ci savent qu’ils pourront vendre des millions de doses aux gouvernements occidentaux et organismes internationaux, lesquels règleront l’addition avec le fruit de nos impôts. Toujours sans sombrer dans le conspirationnisme, il est également aveuglant que les USA tirent les marrons du feu Ebola. En envoyant 3.000 militaires au Libéria, ils ont repris pied dans une région à haute valeur géostratégique pour ses richesses minières et pétrolières. Je ne dis pas que la CIA a créé Ebola, je dis seulement que par l’odeur de pétrole alléchés, certains vautours ont grandement intérêt à manoeuvrer dans le sillage d’un virus.
Fable n° 9 : combattre Ebola, c’est aider l’Afrique
Ça, c’est la fable la plus sordide, le canular le plus sinistre. D’abord parce les vrais bénéficiaires de l’aide prétendument désintéressée habitent les pays riches (voir édito et fable n° 8), et ensuite parce que la pauvre Afrique aurait toutes les raisons de se plaindre d’être secourue. Imaginez : en quelques mois, le système de santé des trois pays touchés a été anéanti, leurs économies ont été dévastées, la famine a refait surface et le progrès social a fait place à une spectaculaire régression. Je ne vais pas vous assommer de chiffres, je me contenterai de deux : selon l’UNICEF, depuis le début de l’épidémie, 5 millions d’enfants précédemment scolarisés se sont retrouvés à la rue. Et selon l’ONG Save The Children, plusieurs dizaines de milliers de femmes sont mortes en couches en raison du refus des accoucheuses de les assister par craintes d’être contaminées. On peut déplorer la récession, la chute des rentrées touristique, la paralysie des entreprises et des administrations, mais c’est surtout l’avenir qui a été saccagé avec la fermeture des écoles et la désertion des sages-femmes. Et tout ça pour combattre une pseudo épidémie dont le ralentissement naturel était déjà en cours au moment où les secours ont afflué ! Dès mi- novembre, par exemple, la moitié des lits installés par MSF au Libéria étaient vides de patients ! Curieusement, il n’y avait plus de caméras pour filmer ça. Le plus choquant, c’est que les scénaristes de la dramatisation déplorent aujourd’hui ses effets. Ainsi, le baron Peter Piotr, codécouvreur du virus Ebola et ancien directeur d’Onusida, a copieusement fustigé l’apathie de la communauté internationale. Il parlait de tragédie planétaire et pointait même la Chine comme théâtre d’un désastre imminent . Puis, début décembre, il virait de bord et dénonçait l ‘« hystérie » des mesures de précaution comme le suspension de liaisons aériennes et la mise en quarantaine de Libériens aux États-Unis. Faudrait savoir, monsieur Pitre, pardon Mr Piotr : Ebola est une calamité qui nous pendait au nez, oui ou non ? Si c’est non, l’Afrique de l’Ouest est en droit de se demander pourquoi on l’a ruinée sous prétexte de la protéger.
Fable n° 10 : Ebola est tout, le terrain n’est rien
Concluons ce survol d’un nid de canards par un retour à la question essentielle : le virus Ebola est-il coupable des ravages dont on l’accuse ? De ce qui précède, on peut – encore une fois – conclure que « le virus n’est rien » en comparaison du terrain où il éclot. Ebola, comme par hasard, frappe les pays africains longtemps affligés par la guerre et la misère: avant-hier le Congo et l’Angola, hier l’Ouganda et le Soudan, aujourd’hui le Libéria et la Sierra Leone. Et comme par hasard, les décès y sont provoqués par l’atteinte des reins et du foie, deux organes particulièrement vulnérables, selon la médecine nouvelle du Dr Hamer, à ce type de contexte. Le rein est le lieu où se somatise le ressenti d’effondrement existentiel, le foie celui où sévit la peur de manquer et de mourir de faim. Franchement, comment peut-on encore ne pas y voir l’explication au fait que les hépatites et les cancers hépatiques sont beaucoup plus fréquents en Afrique que dans les pays développés ? La médecine classique est bien incapable d’expliquer ce mystère. Tout comme elle balaie un peu vite une « rumeur » qui a circulé en Guinée il y a un an. Selon cette légende (NDLR : étymologiquement, ce mot signifie « ce qui doit être dit »), les premiers malades d’Ebola provenaient de familles frappées par un revers de fortune, désargentées et confrontées soudainement à la pauvreté absolue. Une rumeur, vraiment ? Ce serait au contraire un point de départ bien plus crédible que le source officielle de la flambée, à savoir des funérailles traditionnelles avec lavage collectif du corps. Comme le virus et la chauve-souris, ces rites funéraires ancestraux sont des faux coupables par trop commodes. En Occident, nous l’avons vu, les sous-types d’Ebola en circulation sont parfaitement inoffensifs, à l’exception de la souche dite de Marburg . Dans cette ville Allemande, en 1967, 31 personnes ont été touchées et 7 en sont mortes. Mais il s’agissait de laborantins de la firme Behring qui travaillaient à produire des vaccins sur des cellules rénales de singes africains, ce qui est une situation pour le moins éloignée de la vie courante . Depuis un an, jusqu’à présent et sauf erreur de ma part, tous les Européens contaminés et rapatriés d’Afrique de l’Ouest ont survécu. Sauf un, un missionnaire espagnol , qui était vieux et déjà bien malade. Aux Etats-Unis, huit des neuf personnes soignées ont guéri. Le seul patient décédé est un Libérien arrivé mal en point et littéralement démoli par un bombardement chimique (anatalgiques, antipyrétiques et antibiotiques), comme en témoigne le récit de son agonie sur Wikipédia. Les deux infirmières qui le soignaient et avaient contracté le virus se sont rétablies. Cette étonnante capacité de survie au Nord et la forte mortalité au Sud ne cadrent pas du tout avec la théorie de la maladie infectieuse contagieuse et de sa causalité exclusivement virale. Au fond, Ebola est le grand révélateur que la fable pasteurienne devient fiévreuse et que sa fin approche. Je propose qu’on l’enterre illico, sans fleurs ni couronnes, et sans prendre de gants.