Pascaline consulte en avril 2003 pour une endométriose et des kystes au niveau des ovaires. Cette jeune étudiante de 21 ans a vu ses cycles se raccourcir, ses règles devenir hémorragiques et douloureuses avec des douleurs irradiant dans la jambe gauche. Le bilan a montré, outre les kystes et l’endométriose, une montée des marqueurs tumoraux (CA 115). Elle avait pris la pilule pendant un an et demi environ avant juin 2002. Ses règles avaient commencé normalement à l’âge de 12 ou 13 ans. Elles ont toujours été normales, à peine douloureuses. À signaler une poussée d’hyperthyroïdie sans lendemain en mai et juin 2002. Sur le plan psychosomatique, l’endométriose correspond au sentiment que “le nid est ailleurs”. Les kystes aux ovaires signent des dysfonctionnements hormonaux banaux sans doute pour manifester que la vie génitale et sexuelle est désordonnée. L’hyperthyroïdie quant à elle relève d’un conflit de vitesse : il faut faire vite ! Dans les préprogrammations, signalons que les parents se rencontrent dans un milieu très catholique. Ils sont alors scolarisés “chez des curés”. Leur relation est ralentie par le service militaire. Lors d’une permission, ils mettent en route un bébé et la maman subit une IVG : il n’était pas concevable de faire un enfant avant le mariage, le nid n’existe pas encore ! De plus, nous retrouvons un conflit de vitesse… L’histoire de Pascaline retrouve facilement les conflits correspondants. Une aventure sentimentale avec un jeune homme très immature et accroc à la drogue plus qu’à elle (le nid est ailleurs) se termine au printemps 2002. À cette époque, elle prépare un DEUG de psychologie et a bien du mal à bachoter : elle manque de temps. L’aventure avec ce garçon rebondit plus ou moins à plusieurs reprises par la suite. Elle vit par ailleurs quelques aventures plus ou moins fugaces qui ne lui paraissent pas importantes avant de rencontrer enfin un garçon sérieux un mois avant de consulter, un peu plus âgé qu’elle et beaucoup plus mûr que les précédents, sans addiction négative ! Signalons que pendant toute cette période agitée, elle loge en colocation avec des camarades et qu’il n’y a jamais eu de place pour ses “chéris” ! Dans cette histoire, il est probable que la montée des marqueurs tumoraux manifeste une bascule en guérison déjà commencée – sans doute suite à la dernière rencontre.