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Cet été, lors du barbecue annuel de mon club de tennis, j’ai écouté une conversation entre jeunes quadragénaires qui parlaient de contraception. L’un d’entre eux racontait assez fièrement que la chose était réglée puisqu’il venait de se faire vasectomiser.

Pour ceux qui l’ignoreraient, la vasectomie est une petite opération chirurgicale effectuée par un urologue. Elle consiste à sectionner puis à boucher les deux petits canaux qui relient les testicules à l’urètre et qui ont pour mission de transporter les spermatozoïdes. Bloqués dans les bourses et ne pouvant plus circuler, ceux-ci finissent par mourir au bout de deux à trois mois. Cette intervention légère sous anesthésie locale est appelée « stérilisation masculine » car même en procédant ultérieurement au débouchage des tuyaux, la majorité des opérés ne retrouvent pas leur fertilité d’avant.

Son taux d’efficacité est de 99 % et elle ne provoque aucun dégât collatéral pour la sexualité : la libido n’est pas affectée, la vigueur de l’érection ne change pas, le sperme conserve la même apparence et l’éjaculation n’est en rien modifiée. On peut comprendre que la technique attire les hommes désireux de ne plus (pas) procréer et/ou soucieux que la prévention des grossesses impromptues ne repose plus uniquement sur la femme.

En discutant avec le groupe de quadras, j’ai réalisé que cette motivation altruiste et égalitaire prédominait et je me suis bien gardé de critiquer. On ne peut qu’admirer ce désir d’assumer virilement ses responsabilités en mettant ses c……. sur la table d’opération. Bravo les gars, chapeau bas !

La prostate trinque

Mais sur le plan de la santé, que faut-il en penser ? Que du bien en apparence. Il n’y a pas photo avec la contraception hormonale orale qui est un scandale sanitaire permanent. Comme l’a révélé la journaliste Pryska Ducoeurjoly dans un dossier du mensuel Néosanté (N° 60 d’octobre 2016) et comme l’a longuement exposé le Pr Henri Joyeux dans son ouvrage éponyme, la pilule contraceptive est un médicament chimique dont la toxicité est largement sous-estimée.

Des centaines de millions de femmes prennent chaque jour cette médication puissante mais très peu savent que les hormones de synthèse perturbent plusieurs fonctions de l’organisme. Et elles sont sans doute encore moins nombreuses à savoir que ce perturbateur endocrinien est un poison potentiellement mortel.

Rien qu’en France, le nombre de décès imputable à la contraception orale par embolie pulmonaire est de 1 000 par an, et c’est sans compter les AVC et les cancers qui font aussi leur lot de victimes. La pilule est une authentique invention du diable dont le culte sacrificiel remplit les hôpitaux et les cimetières dans l’indifférence quasi générale pendant que de fausses victimes de Satan mobilisent l’attention.

Si un petit coup de bistouri peut s’y substituer et faire cesser le massacre, on applaudit ! En comparaison avec la vasectomie, son équivalent féminin (la ligature des trompes) présente plus d’inconvénients car elle est quasiment irréversible, augmente le risque de grossesse extra-utérine et entraîne fréquemment des troubles du cycle menstruel. Est-ce à dire que la solution chirurgicale masculine fait figure d’option idéale sur le plan sanitaire ?

On n’oserait pas le jurer car il semblerait que l’intervention ne soit pas sans répercussion sur la prostate. Certaines études scientifiques indiquent en effet que le recours au scalpel s’accompagne d’un risque accru de développer un cancer prostatique.

Dans cet article instructif, on évoque par exemple une vaste recherche américaine menée en 2016 sur près de 50 000 participants : il en est ressorti que la vasectomie est associée à une augmentation de 10 % du risque de cancer de la prostate, ce risque étant particulièrement augmenté pour les cancers avancés (+19 %) et fatals (+20 %). Selon les chercheurs, l’écart de gravité s’expliquerait par un taux de PSA (l’antigène qui signale le grossissement de la glande) plus faible chez les opérés et donc par une découverte plus tardive de la pathologie.

Mais n’y a-t-il pas d’autres mécanismes physiologiques à découvrir ? Et n’y aurait-il pas un processus psychosomatique à élucider ? Selon la Médecine Nouvelle du Dr Hamer, la tumeur prostatique exprime deux conflits reliés entre eux : un conflit à connotation sexuelle (relation hors-normes) et un conflit relatif à la procréation (inquiétude pour la descendance). Via le liquide prostatique, la prostate joue un rôle dans la production spermatique et le sens biologique de son augmentation de volume est d’augmenter les chances de féconder.

Se pourrait-il que le cerveau inconscient interprète la vasectomie comme une menace vitale ? En provoquant la mort des spermatozoïdes, cette intervention n’envoie-t-elle pas un message de détresse au cockpit cérébral, genre « je deviens impuissant, il faut compenser la défaillance testiculaire par un cancer ? ». Pour moi, l’explication du risque tumoral accru se situe probablement là : la vasectomie ne va pas dans le sens de la vie et notre cerveau primitif n’aime pas du tout ça. Je ne serais pas étonné que cette pratique génère d’autres effets secondaires insoupçonnés.

Suicide démographique

Sa popularité croissante est pourtant impressionnante : en Belgique, elle a bondi de 50 % entre 2012 et 2022. En France, l’engouement est phénoménal puisque le nombre d’opérations a été multiplié par 15 en 12 ans ! Les hommes ayant recours à la vasectomie sont en moyenne de plus en plus jeunes (de 44 ans, on est passé à 41 ans) et ils appartiennent aux milieux socioéconomiques les plus favorisés, ce qui laisse augurer que la mode va se renforcer en se démocratisant.

Et si elle était en partie responsable de la chute brutale de la natalité ? Sans que cela émeuve grand monde, il s’est effectivement passé quelque chose de très inquiétant ces trois dernières années dans les pays occidentaux ou occidentalisés comme la Corée du Sud ou le Brésil : le nombre de naissances s’est littéralement effondré. En France, le taux de natalité est tombé à 1,6 enfant par femme, à 1,5 en Belgique, à 1,1 en Espagne. Or il en faut 2,1 pour que les générations se renouvellent, autrement dit pour que la population se stabilise. L’Occident est en train de suicider démographiquement !

Il est vrai que cette tendance suicidaire ne date pas d’hier et que les démographes sérieux nous alertent depuis belle lurette. Par exemple, je me souviens avoir lu ce livre paru en 1999 et qui annonçait déjà un « crash démographique » à l’horizon 2050. Ces prévisions pessimistes se sont confirmées et l’on sait désormais que les pays industrialisés vont se dépeupler à toute allure dans la deuxième moitié du 21ème siècle si rien n’y est fait pour relancer la natalité.

Les causes de cette décroissance vertigineuse sont multiples. Le stress psychologique y contribue, comme l’ont montré des tests effectués à l’Université de Columbia : chez les hommes soumis à un stress intense, l’expérience a fait baisser la quantité et la qualité des spermatozoïdes. La pollution est aussi co-responsable à coup sûr : on observe partout dans le monde une féminisation des mâles chez un grand nombre de vertébrés, dont l’être humain fait partie. Un des grands coupables est le bisphénol A, substance entrant dans la composition de beaucoup d’objets en plastique et qui exerce dans le corps une action comparable à celle des œstrogènes.

Il est également évident que la contraception orale a joué un rôle capital : c’est après la commercialisation de la pilule, dans le milieu des années 60, que la fécondité a entamé sa chute verticale dans les pays riches. Depuis, le taux de natalité se maintient sous le taux de mortalité, ce qui condamne ces sociétés à disparaître sauf immigration massive ou renversement de la situation.

Or celle-ci, comme on l’a vu, s’est encore dégradée depuis 2021. Que s’est-il passé ? On songe bien sûr à la vaccination covid, qui a eu un impact manifeste sur l’appareil reproducteur féminin et son cycle menstruel. On peut également imaginer que la plandémie et ses confinements ont considérablement amoindri l’envie de faire des enfants parmi les jeunes générations, lesquelles sont par ailleurs soumises à une propagande abrutissante sur l’origine prétendument anthropique du changement climatique. Sans oublier le conflit en Ukraine, l’embrasement du Proche-Orient et les menaces de 3ème guerre mondiale.

Dans ce contexte déprimant, on peut comprendre que les géniteurs potentiels se tournent vers les méthodes de contraception les plus radicales et dans quelques années, on s’apercevra peut-être que l’envolée des vasectomies a reproduit l’effet pilule des sixties.

Cela m’inquiète beaucoup car la Médecine Nouvelle, encore elle, nous enseigne que la survie de l’espèce et celle du clan priment inconsciemment sur la survie individuelle. Pour le cerveau archaïque, il n’est donc pas bio-logique d’établir un barrage chimique ou mécanique aux capacités reproductives. Cela se somatise notamment au niveau de la prostate mais sans doute aussi à l’étage psychique, sous forme de dépressions et de maladies mentales.

À cet égard, j’adhère pleinement aux mises en garde répétées de l’Église Catholique : contraception et avortement participent à une « culture de mort » spirituellement et éthiquement suicidaire. J’ajouterais volontiers : et sans doute beaucoup plus pathogène qu’on ne le croit. Quand il n’y aura plus que des vieillards pour ne même plus entendre résonner de rares rires d’enfants, qui aura encore envie de vivre ?

L’alternative naturelle

Mais trêve d’idées et de pilules noires : le pire n’est jamais certain et on peut faire confiance à l’instinct de vie pour y échapper. Comment ? Par la contraception naturelle. Si beaucoup de jeunes femmes restent prisonnières de la pilule ou du stérilet et si des tas de jeunes hommes se font stériliser, il y a quand même beaucoup de jeunes couples qui font le choix de contrôler les naissances autrement.

Il existe en effet trois moyens simples d’observer la fertilité féminine et de s’abstenir de rapports non protégés durant la période « à risque » : la vieille méthode des températures (mais améliorée grâce aux thermomètres électroniques précis au dixième de degré), la glaire cervicale qui change de consistance en période féconde et le col de l’utérus qui modifie également sa position pendant l’ovulation.

Conjuguées, les deux premières techniques forment la « symptothermie » et les trois ensemble composent « la méthode des indices combinés ». Cette dernière est d’une grande efficacité (moins d’1 % de grossesses non désirées), peut aussi aider à tomber enceinte plus facilement et permet de limiter le temps d’abstinence à une semaine ou même moins : trois-quatre jours chez les initiées les plus chevronnées !

Il y a plusieurs ouvrages qui expliquent cette approche contraceptive alternative mais le meilleur est probablement celui-ci, publié par une maison d’édition spécialisée dans l’écoparentalité. Ce que je trouve particulièrement intéressant, c’est que les femmes qui utilisent cette méthode ont une meilleure libido par rapport à celles qui sont sous pilule. C’est du moins ce que suggère cet article de la Fédération belge pour le Planning Familial Naturel.

D’un point de vue biologique, cela n’aurait rien d’étonnant puisque la finalité première de la sexualité est d’ordre procréatif, ses fonctions récréative et relationnelle demeurant secondaires malgré des millénaires d’évolution. Dans des livres de psychologie évolutionniste, j’ai même lu que la femme moderne conserve un reliquat d’œstrus : comme chez les animaux, son appétit sexuel culmine lorsque sa fertilité est au plus haut !

Le problème de l’homme, c’est qu’il n’est pas sujet à ces « chaleurs » et que sa fertilité n’est pas cyclique. Une autre preuve que la nature veut des bébés est d’ailleurs que la santé de la prostate augmente avec le nombre d’éjaculations. Comme l’a montré une étude parue dans European Urology, le risque de cancer prostatique est inversement proportionnel à la fréquence des rapport sexuels aboutis.

D’où cette interrogation supplémentaire concernant la vasectomie : l’effet protecteur est-il toujours présent chez les hommes opérés ? L’absence de spermatozoïdes vivants dans l’éjaculat ne provoque-t-il pas l’effet inverse ? Je ne pense pas que la question a déjà été étudiée mais je ne serais nullement surpris que des recherches viennent étayer mon hypothèse. La santé est fille de la vie, ce qui lui fait obstacle et l’injurie est très logiquement délétère.

Yves Rasir

2 Comments

  • Joseph dit :

    Ce que vous dîtes concernant l’injure à la vie est d’une totale évidence. Pour ma part je vais encore beaucoup plus loin: Le concept même de “contraception” est lui-même un total non sens, au plus pourrait-on parler de maîtrise de la fécondité, avant tout de maîtrise de soi. Celui ou celle qui veut être totalement naturel(le) doit renoncer à tous les artifices édicté par l’intellect, même ceux présentés comme “alternative naturelle”. Là où il y a du calcul il n’y a plus d’amour: Le préservatif et le reste préservent de tout, surtout de l’amour!
    Un homme ou une femme qui mutile son corps est sous l’emprise du sentiment et de l’intellect mais sous l’influence de son esprit qui ne s’exprime que par l’INTUITION. Jamais l’intuition ne pourrait consentir à une auto-mutilation, fût-elle considérée comme “minime”. Tous les raisonnements de l’intellect et toutes les justifications du sentiment, à côté de cela, comptent pour autant que rien. Il suffit de RESSENTIR (rien n’est plus simple) ce qui est JUSTE (et ce n’est pas dans le cerveau que cela se passe!) et de vivre en conséquence. Le réel BON VOULOIR n’a rien à voir avec le “vouloir-être-bon”!

  • Loulou Bédard dit :

    Cher Monsieur Rassir,

    Si pour l’homme sa vasectomie est perçue comme une menace à sa descendance, il pourrait certes développer un cancer de la prostate. Mais je n’ai jamais vu un cas de cancer de la prostate où les deux chocs biologiques possibles étaient reliés. Il faudrait alors qu’en plus de sentir que sa descendance est menacée, il perçoive qu’une femme de son entourage a une sexualité en dehors des normes ou ne correspondant pas à ses valeurs.

    Je suis heureuse que vous traitiez des conséquences des traitements hormonaux. Il est de vitale importance que les femmes, autant en âge de procréer qu’à la ménopause, soient informées quant aux risques des hormones synthétiques qui, au départ, les masculinisent, modifient leur ressenti et leur comportement. D’ailleurs, en médecine nouvelle, la vérification de la latéralité biologique et du statut hormonal sont les deux premières questions posées lors d’une consultation.

    Cordiales salutations.

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