Skip to main content
decodage

L’APNÉE OBSTRUCTIVE DU SOMMEIL (AOS)

Par 1 janvier 2013mai 11th, 2023Un commentaire

Depuis quelque temps déjà, l’AOS est fortement médiatisée et discutée. Qui d’entre nous ne connaît pas au moins un parent, un ami ou une connaissance diagnostiqué(e) avec cette maladie ? Regardons d’abord ce qu’en dit la médecine.

La maladie

Tel qu’expliqué sur les sites Internet de l’Association pulmonaire du Canada (APC) et de l’Association pulmonaire du Québec (APQ), l’AOS est un trouble respiratoire sérieux qui cause de courts arrêts respiratoires pendant le sommeil. Ces pauses de la respiration – appelées apnées – durent entre 10 et 30 secondes, parfois plus longtemps. Cela peut survenir des dizaines, voire des centaines de fois à chaque nuit. Selon ces organismes, si elle n’est pas traitée, l’AOS peut entraîner des problèmes de santé majeurs, des accidents, et un décès prématuré. Cette maladie s’installe à long terme et il n’y a pas de guérison connue. Le seul traitement efficace préconisé pour l’apnée du sommeil sévère est l’utilisation d’un appareil de ventilation à pression positive continue (P.P.C.). Selon l’APQ, un adulte sur six est atteint d’apnée du sommeil légère, et au moins un sur quinze serait atteint d’apnée du sommeil modérée.
Regardons maintenant quelles pourraient être les causes psychobiologiques de cette maladie. En d’autres termes, pourquoi notre cerveau automatique commanderait-t-il la suspension involontaire de notre respiration ? Pourquoi s’agirait-il d’une solution parfaite de survie ? Quel(s) événement(s) ou mémoire(s) serai(en)t
responsable(s) d’une telle programmation ? Pour tenter d’y répondre, je vous propose quelques exemples de pistes tirées de mon histoire personnelle et familiale.

Mon vécu

Chloroforme
Au chapitre 5 de mon livre « Mon cœur guéri et mon âme retrouvée », je détaille les circonstances de ma première mort clinique à l’âge de 7 ans, lors d’une amygdalectomie. À cette période, le chloroforme était l’agent anesthésiant le plus utilisé, malgré ses grands risques. Lorsqu’on m’a placé le masque sur le visage, j’ai spontanément retenu ma respiration (apnée) pour ne pas inhaler les affreuses vapeurs toxiques. Cette expérience hautement traumatisante fut profondément enregistrée en moi. En quelque sorte, mon cerveau automatique a programmé un réflexe de survie basé sur l’équation suivante : inhalation de chloroforme = MORT. Cette programmation est tellement viscérale que, depuis ce jour fatidique, je deviens automatiquement et involontairement en situation d’apnée lorsque je respire des substances chimiques volatiles similaires au chloroforme (éther, alcool, toluène, essence, peinture à l’alkyde, etc.). Ce phénomène s’est répété instantanément et automatiquement durant mes 35 ans de carrière dans le domaine de la prévention des incendies, lorsque que je visitais des établissements commerciaux et industriels qui fabriquaient ou utilisaient de tels produits.
Insecticide
Vu que ma famille n’était pas à l’aise financièrement, nous devions composer avec de l’ameublement de seconde main. Mon matelas et son sommier étaient infestés de punaises de lit. Une ou deux fois par semaine, ma mère appliquait généreusement du Raid (un insecticide) avant de me coucher et ce, durant de nombreuses années. Vous comprendrez donc que, durant mon sommeil, mon cerveau automatique associait l’inhalation de cet insecticide toxique à l’événement du « chloroforme » décrit précédemment et me mettait constamment en situation d’apnée pour assurer la survie.
Fumée de cigarette
Mon père était un fumeur assidu ; l’odeur de fumée de cigarette était donc omniprésente lorsqu’il était à la maison. Souvent, il revenait du travail tard en soirée alors que j’étais déjà au lit. Lorsque ma mère me réprimandait, elle me disait souvent : « attends que ton père arrive et que je lui dise ce que tu as fait ! ». La crainte m’envahissait suite à ses mots car, bien que mon père ne m’ait jamais réveillé pour me gronder , mon ressenti d’enfant appréhendait une fessée de sa part à l’aide de sa ceinture. Devant cette menace, bien qu’endormi, mon cerveau automatique me mettait en situation d’apnée aussitôt que l’odeur de fumée de cigarette était dans l’air, indiquant un danger imminent.

Le vécu de ma lignée familiale

Incendie
Le plus grand traumatisme vécu par mes parents fut l’incendie qui ravagea leur logement une nuit, alors qu’ils dormaient profondément en compagnie de mon frère. Ils furent sauvés « in extremis » par les pompiers. Bien que cela soit survenu plusieurs mois avant ma naissance, ce vécu programmera mon « choix » de carrière 22 ans plus tard, ainsi que mon cheminement professionnel pour les 35 années suivantes. De plus, cette mémoire transgénérationnelle est profondément ancrée en moi. Voilà pourquoi une apnée involontaire survient aussitôt que je sens une odeur de produits de combustion (incendie, poêle à bois, foyer, etc.). Mon cerveau automatique se « souvient » de l’événement dramatique vécu par mon clan et applique la solution gagnante pour ne pas mourir des effets toxiques de la combustion de matières : l’apnée.
Gaz de combats
Mes deux grands-pères ont connu les affres de la première guerre mondiale alors qu’ils ont combattu dans les tranchées en Europe. Ils furent tous deux exposés aux gaz de combats incluant le gaz moutarde, une arme chimique interdite utilisée par les Allemands. Ses vapeurs ne peuvent être respirées sans danger car elles attaquent les voies respiratoires. Les poumons sont atteints avec des emphysèmes et des oedèmes consécutifs à la présence de fluides qui peuvent entraîner une mort similaire à la noyade. Cette possibilité était très effrayante pour les soldats, davantage même que les blessures par balles ou par baïonnette. Mes grands-pères devaient fréquemment retenir leur souffle en présence de ces gaz ou, du moins, jusqu’à ce qu’ils installent leurs masques. De telles mémoires cellulaires transgénérationnelles doivent aussi être considérées.
Noyade
Adolescente, ma grand-mère maternelle a vu son jeune cousin se noyer dans la rivière. Malheureusement, les secours sont arrivés trop tard. À maintes reprises, ma mère nous mentionnait cet événement tragique qui a traumatisé sa mère. Elle nous disait alors : « Si seulement il aurait pu retenir son souffle un peu plus longtemps ! »

Autres pistes

D’autres pistes peuvent aussi être considérées, telles qu’un suicide ou tentative de suicide au monoxyde de carbone provenant d’une voiture en marche dans le garage Ou bien, de façon symbolique, lorsqu’on se sent « suffoqué » par un environnement, une ambiance ou une personne quelconque.

Jean-Jacques Fournel

Auteur, éditeur, conférencier et animateur d’ateliers Jean-Jacques Fournel est conseiller en décodage biologique reconnu par l’Institut canadien de Biologie Totale, Avec son épouse Lucy, il anime également la Société de généalogie de La Jemmerais et enseigne les rudiments de la recherche généalogique. Il est l’auteur du livre « Mon cœur guéri et mon âme retrouvée » (Editions Thula), dans lequel il présente son interprétation des divers événements qui ont mené à la guérison de ses maladies cardiaques et à la réorientation de sa vie.
Site :www.thulapublications.com.
Blog : http://thulabioconsult.wordpress.com

Un commentaire

  • Natacha DANIEL dit :

    Bonjour,

    Je fais de l’apnée du sommeil depuis 2ans et suis appareillée la nuit. Mes grand-parents qui ont vécu la guerre sont mort. Ma mère également, j ai donc très peu d’informations sur mon histoire familiale. Comment puis-je guérir mon cerveau de l’apnée sans connaitre les détails ?

Laisser un commentaire