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decodageDécodage biologique des maladies

LE CALCANEUM (talus)

Par 20 mai 2016mars 27th, 2023Un commentaire

Physiologie

Le calcanéum forme notre talon. C’est un os particulier, en contact direct avec le sol, et sur lequel repose l’ensemble du corps. Il assure la transition entre la verticalité du squelette axial et l’horizontalité du pied permettant la marche. Il est soumis à des contraintes physiques particulièrement importantes. En même temps, grâce à son réseau articulaire complexe, il permet une adaptation précise au sol, c’est-à-dire à la terre-mère.

Conflits

Le pied, dans son ensemble, représente le départ, la volonté et le pouvoir de déplacement. Il est le germe de tout commencement, de toute création, et sera de ce fait en lien avec la mère nourricière. Plus la mère sera rassurante et plus l’enfant sera autonome dans son départ, dans son élan de vie. La facilité à lancer un projet, se donner un nouveau départ dépendra de cette sécurité transmise à travers l’amour bienveillant de la mère. Le rôle biomécanique du talus est indispensable à l’équilibre total du squelette, d’où son importance.
Le talus représente notre quotidien, et notre manque de confiance et de sécurité, sur un plan affectif, professionnel ou social.
Au niveau des pathologies classiques du talon, nous retrouvons régulièrement des douleurs d’épine calcanéenne, excroissances de tissu osseux se développant à la face inferieure du calcanéum (aponévrose plantaire). On retrouve, chez ces patients présentant une épine calcanéenne, un ressenti de dévalorisation de ne pas pouvoir s’engager dans une trajectoire commune en couple, d’entamer une histoire amoureuse et de faire un bout de chemin avec quelqu’un.

Histoires

Un patient se présenta un jour en consultation pour une douleur sous le pied depuis quelques jours. Le déplacement lui était presque impossible, tant les douleurs présentes étaient vives. Ce patient droitier souffrait du talon gauche, ce qui pouvait se traduire par « on me demande de prendre une direction, ou de m’engager dans une direction dans laquelle je ne me sens pas à la hauteur ». Cet homme de 47 ans ne se sentait pas prêt à redémarrer une entreprise avec un nouveau partenaire qui était plus aguerri que lui sur un plan financier. Cette association professionnelle le remettait dans la même situation où, enfant, il devait travailler avec sa mère qui le dévalorisait sans cesse. La talalgie plantaire de notre patient faisait remonter à la surface de son conscient une ancienne mémoire de manque de confiance à se lancer dans un projet. Tout cela avait pris racine dans la pression éducative maternelle.

En cabinet ,j’ai très souvent l’occasion de voir de jeunes sportifs qui me sont adressés par leurs entraineurs pour des douleurs de talon avec une même demande : « soignez-moi vite, car la semaine prochaine, il y a la compétition ». Tous ses jeunes sportifs présentent très souvent une apophysite de croissance sur la partie postérieure du calcanéum, c’est-à-dire une anomalie de la croissance touchant la partie saillante de l’os du talon. Cette maladie, appelée maladie de Sever, concerne ainsi fréquemment les enfants de 7 à 10 ans. Les douleurs résultent à la fois d’une croissance rapide et d’une activité sportive très soutenue.
Le représenté conflictuel de la maladie de Sever est souvent associé à la performance dans l’exécution de la pratique sportive. Beaucoup de ces jeunes patients pratiquent le football, ou le ski en sport-étude et doivent toujours exceller dans leurs performances. On retrouve régulièrement des mémoires familiales d’enfants qui ont dû être adultes très tôt, avec un ressenti de dévalorisation de ne pas pouvoir faire des études. Il faudra rechercher dans l’arbre généalogique qui est le membre du clan qui porte cette mémoire afin de pouvoir libérer le jeune patient de cette pathologie.

Autres pathologies associées

Comme souligné dans le paragraphe consacré aux conflits, nous trouvons beaucoup d’épines calcanéennes dans les pathologies de talon qui se manifestent également par une douleur sous le pied, avec parfois une sensation de marcher comme sur un petit caillou. L’épine calcanéenne est une excroissance osseuse pointue qui se forme sur la face inférieure de l’os du talon. Cette excroissance résulte de l’inflammation du fascia plantaire, la membrane fibreuse épaisse qui relie le calcanéum (os du talon) aux phalanges du pied.
Une patiente se présente au cabinet pour des douleurs sous le pied lorsqu’elle marche pieds nus ou avec des chaussures fermées. Le seul répit pour cette patiente est de mettre des chaussures de running (des baskets larges). Notre patiente présentait sur sa radio une petite épine calcanéenne débutante. Cette patiente, fille d’un sportif connu, vivait une profonde dévalorisation de ne pas pouvoir perpétuer les capacités physiques de son père et de ne pas être devenue une grande championne de sport. Elle était légèrement en surpoids et n’avait aucun plaisir à faire du sport. Elle se dévalorisait de ne pas être capable de donner une descendance digne de son père. C’est pourquoi son cerveau avait trouvé comme solution, pour continuer à faire du sport en loyauté avec son père, le fait de porter des baskets. Ce souci s’est présenté lors d’une période charnière de son existence, celle qui nécessitait de faire le bilan de sa vie : que restera-il de moi après mon passage ? Ma trace sera-t-elle digne des attentes de mes parents ?

Dans les douleurs de talon, qu’elles soient osseuses ou tendineuses comme la tendinite d’Achille, on retrouve le mythe d’Achille, où seule cette partie du corps est vulnérable. Dans toutes les tendinites d’Achille, le patient exprime l’impuissance de ne pas être à la hauteur des espérances de sa maman. Malgré tous mes efforts, je reste impuissant à obtenir de l’admiration de ma mère, car je n’ai pas atteint les objectifs qu’elle m’a fixés.
Pour conclure, n’oublions pas cette expression bien connue de notre inconscient collectif : « freiner des quatre fers » ? Elle trouve son transposé sur le corps humain à travers nos calcanéums. Aussi, lors d’une petite douleur de talon, demandons-nous aussi quelle est la situation qui va trop vite pour nous ?

Matthieu Corsaletti

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