Rappelons d’abord les différents constituants de la peau, avant d’en décrire les affections dites cancéreuses. Le système cutané périphérique, par rapport aux peaux internes que sont les muqueuses, assure principalement deux fonctions : le contact de notre corps avec l’extérieur et la protection face aux agressions naturelles ou traumatiques. La peau comprend trois parties : l’épiderme, le derme et l’hypoderme. Son épaisseur varie suivant les endroits entre 1 et 5mm.
L’épiderme
D’origine ectodermique, l’épiderme relève surtout du cas de figure 2 (CF2), avec destruction des tissus en 1ère phase et reconstruction en 2ème. Il contient la sensibilité tactile, les cellules responsables de la pigmentation ou mélanocytes, la couche germinative et les follicules pileux. En 1ère phase, les symptômes passent en général inaperçus, sauf pour le vitiligo, la calvitie et les proliférations de la couche germinative : microulcérations, diminution de la circulation, de la souplesse et de la sensibilité. La 2ème phase comprend une grande part des maladies dermatologique : phénomènes d’irritation souvent avec démangeaisons, de rougeur, de gonflement, d’hypersensibilité, de prolifération. Le conflit est du type séparation, de contact le plus souvent relationnel. Le diagnostic cancéreux se divise en deux formes, les épithéliomas spinocellulaires et basocellulaires. Les premiers ont un aspect de rougeur indurée et les seconds de cratère mieux délimité. Le conflit est très fort, surtout dans le spinocellilaire et la prolifération est une manifestation de 2ème phase. Notons en passant que le basocellulaire est considéré comme un des rares cancers qui ne métastase pas, ce qui esr rassurant pour le patient.
Le derme
Le derme (CF1 : prolifération en 1ère phase et destruction en seconde) sous-jacent est d’origine mésodermique cérébelleuse et assure un rôle de protection. Il est essentiellement constitué d’un tissu de remplissage appelé conjonctif et fortement vascularisé. Le conflit est l’atteinte à l’intégrité : des vécus d’attaque, de vexation, de souillure, de mutilation. Dans toutes les lésions, la 2ème phase se fait le plus souvent par un processus de suppuration. A noter encore, le déchirement de l’épiderme très mince, s’expliquant si la prolifération du derme a été volumineuse. C’est une porte d’ouverture naturelle pour ces lésions du derme, proches de l’extérieur du corps. Le processus est simplement mécanique et l’épiderme cicatrise par après. Cela se passe aussi pour les sous-muqueuses . Dans le diagnostic cancéreux appelé mélanome ou mélanosarcome, le conflit de souillure est beaucoup plus fort. Mais beaucoup de personnes gardent en tête la notion de dégénérescence d’un grain de beauté. Un cliché entretenu chaque été en nous rappelant de faire attention à l’exposition prolongée aux rayons ultraviolets du soleil. Nous possédons tous ces petites taches à des degrés divers et je pense que chacune correspond à un petit conflit d’intégrité vite résolu. Les seuls éléments à prendre en considération sont l’extension inhabituelle ainsi que l’état de la peau environnante : une augmentation progressive de la prolifération ainsi que l’apparition de traînées colorées s’étendant à partir de la tache initiale. Ces modifications signifient l’évolution du conflit en 1ère phase. A noter que ces proliférations dermiques ne sont pas nécessairement de colorations foncées, brunes ou noirâtres. Ce n’est le cas que si elles touchent également l’épiderme où se trouvent les mélanocytes. J’en ignore la raison, mais je pense que le conflit d’atteinte à l’intégrité se combine alors à un ressenti de séparation. Si elles n’évoluent plus et qu’on décide de les enlever pour motif d’esthétique, la première ablation sera classiquement toujours limitée à la tumeur et avec une marge de sécurité de quelques millimètres. Mais le prélèvement sera systématiquement soumis à un examen anatomopathologique qui peut montrer des cellules en voie de multiplication et le diagnostic restera cancéreux. Il s’ensuivra une deuxième ablation beaucoup plus large et parfois très handicapante suivant la localisation. Cette deuxième opération est inutile car il est courant de voir encore ces processus de multiplication. Ils n’ont pas d’importance, leur image étant les restes désormais figés d’un processus terminé. A noter que cette remarque est valable pour l’examen de toute tumeur, aussi bien dans les deux phases, si le conflit est résolu.
Voici maintenant trois exemples de mélanone, dont le premier est raconté par Hamer.
– Un homme le consulte pour un mélanome dans le dos. Lors d’une dispute importante avec sa belle-mère, l’homme décide de partir. Au moment où il ouvre la porte, ayant le dos tourné, la belle-mère le traite de salaud, d’où la localisation dans le dos.
– Une patiente droitière vient pour un mélanome au pied droit, conflit de mettre le pied dans un endroit malpropre et en rapport avec un partenaire. Son mari l’oblige à l’accompagner tous les dimanches aux réunions d’une secte où l’on doit « déballer » tous ses péchés, ce qu’elle ne peut supporter. J’explique au couple la situation mais la femme a préféré se faire opérer.
– Un homme jeune droitier consulte pour un mélanome à la cuisse droite dû à une démarche difficile avec sa compagne. Il se fit opérer trois fois mais inutilement puisque le conflit continuait. A la troisième intervention, il accepta une thérapie dans un grand hôpital universitaire appliquant notamment les traitements expérimentaux. Dans son cas, c’est le nivellement au laser de toute la partie tumorale qui dépassait le niveau normal de la peau. Je le lui déconseillai formellement mais il ne pouvait plus supporter sa lésion et était prêt à tout sauf à l’amputation de sa jambe. J’ai été le voir quelques jours après, le trouvant dans un état inconscient, très gonflé et sous hautes doses de cortisone. J’ai été au bureau des médecins pour demander pourquoi on pratiquait de pareils traitements mais il n’y avait qu’une infirmière. Elle m’expliqua qu’on essayait actuellement cette nouvelle méthode venue d’Amérique pour ce type de cancer. Je suis parti en la laissant tranquille car elle n’avait aucune responsabilité.
L’hypoderme
L’hypoderme (CF2 : destruction en 1ère phase et reconsitution luxuriante en seconde) est la couche la plus profonde de la peau et d’origine mésodermique cérébrale, contenant principalement le tissu graisseux.
Les lipomes, ou liposarcomes en version cancéreuse (mais le diagnostic de cancer y est beaucoup moins fréquent que celui de tumeur bénigge), correspondent à la 2ème phase d’un conflit de dévalorisation concernant notre esthétique. En 1ère phase, les symptômes passeront inaperçus, sauf si la masse conflictuelle est importante car on sentira alors un creux d’une ampleur proportionnelle. En voici un exemple assez étonnant. Un homme jeune pratiquant beaucoup de culturisme chez lui et bâti comme un dieu grec présente quelques lipomes au ventre mais surtout aux deux avant-bras. Tous sont de forme ovoïde et mesurent environ 3 cm sur 2. Le DHS (choc conflictuel) a eu lieu quand sa femme lui a dit qu’il se laissait aller ! Et par rapport à sa propre image esthétique, il attachait beaucoup d’importance à un ventre bien dur, en utilisant principalement ses avant-bras pour faire ses exercices. Sa décision fut d’augmenter les exercices de culturisme et je me suis contenté de lui expliquer sans insister.
Dr Michel Henrard
Très intéressant! Je commence tout juste à m’intéresser à la biologie totale.
J’ai 43 ans et j’ai eu un cancer spinocellulaire non infiltrant que j’ai fait enlevé
Je désire mieux comprendre sa signification…
Merci