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Le foie (décodage mythologique)

Par 4 février 2012juin 5th, 2023Pas de commentaires

Fils de Japet et père de Deucalion, Prométhée, qui signifie « le Prévoyant », appartient à la race des Titans. Celle-ci, selon la mythologie grecque, aurait régné sur le monde avant que Zeus ne la soumette et n’impose la souveraineté des dieux olympiens. Atlas, frère de Prométhée et Titan lui aussi, est alors condamné par Zeus à porter éternellement sur son dos la voûte du ciel et le poids du monde.
Parce qu’il possédait le don de prévoir, Prométhée ne subit pas le même sort qu’Atlas. S’étant rangé du côté de Zeus lors de la bataille contre les Titans, Prométhée et son autre frère Épiméthée purent présider à la création de l’homme.
Epiméthée (dont le nom signifie « qui réfléchit trop tard »), avant de créer l’homme, distribue les dons les meilleurs aux animaux : force, rapidité, plumes, poils, ailes, coquilles, etc., si bien qu’il ne reste rien pour les hommes, ni enveloppe protectrice, ni qualités nécessaires pour lutter contre les animaux et dominer la nature.
L’affront à Zeus
Pour corriger l’erreur d’Épiméthée, Prométhée donne aux hommes une forme plus noble que celle des animaux et, à l’instar des dieux, il les fait se tenir debout. Puis il se rend dans l’île de Lemnos, où se trouvent les forges d’Héphaïstos, à qui, au moyen d’une torche, il dérobe le feu qu’il apporte ensuite sur la terre : c’est pour les hommes la meilleure des protections et la source de nombreuses activités. Avec le feu, la culture prend son essor et permet à l’homme de compenser les insuffisances de la nature. C’est pourquoi certaines légendes attribuent à Prométhée l’enseignement aux hommes de toutes les connaissances qui ont marqué le début de la civilisation : la construction des maisons, le domptage des animaux, le travail des métaux et même l’écriture. Mais Zeus, qui avait décidé d’exterminer totalement la race des hommes, et qui ne l’avait épargnée que sur l’intervention expresse de Prométhée, s’irrite de leurs talents divers et aussi de voir leurs pouvoirs s’accroître sans cesse. Et cette irritation atteint son comble quand à l’occasion du sacrifice d’un taureau, une dispute éclate au sujet des morceaux qui devaient être consacrés aux dieux et ceux qui devaient rester aux hommes. Prométhée est appelé alors comme arbitre de ce conflit : il dépèce et découpe le taureau et avec la peau il fait deux sacs qu’il remplit de ce qu’il avait découpé. Le premier sac contient toute la chair, mais il la dissimule sous l’estomac, qui est la partie la moins appétissante de l’animal ; le second contient les os cachés sous une onctueuse couche de graisse blanche. Lorsqu’il demande à Zeus de choisir entre les deux sacs, celui-ci, facilement trompé, choisit le sac contenant les os et la graisse qui sera désormais la part réservée aux dieux.
Tourment éternel
Mais Zeus punit Prométhée de sa supercherie en retirant le feu aux hommes.
Prométhée se rend aussitôt chez Athéna et la prie de le faire entrer secrètement dans l’Olympe, ce qu’elle lui accorde, car Prométhée l’avait aidée à sortir de la tête de son divin père. Aussitôt qu’il y est parvenu, il allume une torche au char de feu d’Apollon : il en détache un morceau de braise incandescente et donne le feu aux hommes. C’en est trop pour Zeus qui jure de se venger. Zeus fait alors forger par Héphaïstos une femme merveilleusement belle et dotée par les déesses de tous les charmes, Pandore, et lui donne en dot la fameuse jarre qui contient tous les maux de l’humanité. Et il l’offre à Prométhée qui se méfie du cadeau et le refuse. Mais son frère, malgré la promesse faite à Prométhée de ne rien accepter de Zeus, tombe sous le charme de Pandore et l’épouse. Bien qu’Epithémée lui ait interdit d’ouvrir la jarre, Pandore, succombant à la curiosité, l’ouvre et tous les maux se répandent sur l’humanité. Et ne resta que la trompeuse espérance au fond de cette boite, qui dissuada les hommes d’un suicide général. Puis Zeus fait attacher Prométhée par Héphaïstos sur la plus haute cime du Caucase, où un griffon-vautour lui dévore éternellement le foie, sans cesse renaissant. Pourtant, Prométhée prévient Zeus de ne pas épouser Thétis, future mère d’Achille, car l’enfant né de Thétis détrônera son père. Partagé entre son désir de le remercier et sa volonté de faire respecter sa sentence, Zeus met fin à son tourment éternel à la double condition que Prométhée porte une bague sertie d’un pierre en souvenir de sa condamnation et qu’un immortel veuille de son plein gré prendre sa place dans le Tartare. Souffrant d’une maladie incurable infligée par la flèche d’Héraclès trempée dans le sang de l’Hydre de Lerne, Chiron offre à Prométhée de prendre sa place.

Pistes à suivre
Dans les histoires de foie, avec ce mythe, nous rechercherons dans notre histoire ou l’histoire familiale :
 La personne qui a toujours un coup  d’avance
L’action irréfléchie
Qui a tourné le dos à son clan ?
Les pathologies des hautes cervicales
Qui manquait de protection ?
 Pour rester en vie, je dois être sans talent et sans pouvoir
L’arbitrage qui tourne mal
Le choix tronqué
La vengeance d’un puissant
Le cadeau empoisonné
La femme entre deux frères
« les apparences sont trompeuses »
La promesse non respectée entre deux frères
La transgression d’un interdit familial qui a été l’origine d’une série de catastrophes
La curiosité qui n’amène que des malheurs
Ma place est déterminée par une double condition
Les histoires autour d’une bague

Nathalie Limauge

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