Cet organe un peu magique (puisqu’il est le seul capable de s’auto-régénérer) est souvent au centre des consultations dans différentes médecines alternatives. Lieu de cristallisation de la colère en médecine énergétique, organe essentiel de détoxination en naturopathie… Dans notre approche psychobiologique, le foie renvoie à un panel de décodages si importants que nous complèterons notre analyse dans un prochain numéro.
Biologie du manque
Pierre Pellizzari rappelait (Néoanté n°10) que l’une des fonctions principales du foie est de transformer les nutriments ingurgités en constituants cellulaires. Si notre ration alimentaire devait se réduire fortement, alors nos cellules hépatiques s’adapteraient en grossissant et en travaillant davantage pour rendre utilisable le maximum de nutriments issus du peu de nourriture avalée. La « peur de mourir de faim » et par extension, le «manque» sont donc bien les conflits de base des principales maladies du foie.
Les deux phases du cancer du foie
Lors de la phase active de ce conflit de manque, on observera une croissance des hépatocytes (tâches rondes observées à l’échographie) dont le sens biologique est d’augmenter le travail de transformation des nutriments. Les sécrétions de bile seront aussi plus importantes, ce qui favorisera l’émulsion puis l’assimilation des graisses (qui ont, comme on le sait, une haute valeur calorique). Si le conflit est solutionné, la phase de réparation se manifestera par une inflammation (foie gorgé de sang) avec augmentation de la taille des taches rondes. Ensuite, deux types d’évolution sont possibles : soit les tumeurs sont encapsulées (cirrhose hypertrophique du foie), soit elles sont nettoyées par des micro-organismes (caséification), ce qui aboutit à la formation de cavernes (tuberculose ou cirrhose atrophique du foie). Après cette phase, le foie est capable de s’auto-régénérer.
C’est ce que l’on constate dans le cancer du foie dit primitif, observé chez les peuplades désœuvrées en Afrique. Nous avons tous en tête l’image de cet enfant africain décharné au ventre énorme (hépatomégalie). Ce type de cancer est beaucoup plus rare en Europe, où quasiment tout le monde mange à sa faim. Pourtant, on accuse l’alcool, la malbouffe, ou autres produits chimiques d’être responsables des maladies du foie. Ce n’est pourtant pas le cas dans le régime des petits africains atteints par cette maladie ! C’est tout l’inverse !
Le foie grossit pour faire face au manque. Mais attention, ce n’est pas parce que l’on vit dans l’abondance que l’on ne ressent pas le manque. Bien souvent, le fait de chercher à accumuler des biens matériels traduit l’angoisse de manque. L’une des caractéristiques des malades du foie est d’ailleurs de faire des réserves de nourriture ou autres objets (on stocke au cas où et on ne jette rien…). Une enfance miséreuse, la mémoire d’une période de rationnement (guerre)…sont des conflits programmant des maladies du foie.
Au-delà du conflit archaïque biologique de « manquer de nourriture », notre cerveau interprétera de la même façon tous les types de manque. Il ne fera pas de différence entre le manque d’amour, le manque d’affection, d’argent… ou si je ressens le fait que mes enfants me manquent… Tous ces ressentis s’ils sont très conflictuels, pourront faire réagir mon foie qui tentera, par un surcroit de travail, de compenser ces manques.
Famille-Fric-Foi
Bien sûr, c’est souvent le manque d’argent qui est le déclencheur d’une maladie du foie. C’est ce qu’a voulu montrer RG Hamer lorsqu’il proposa à l’un de ses patients (atteint d’un cancer du foie) de lui prêter les milliers de marks que les banques lui refusaient depuis toujours. Cet homme rêvait de bâtir sa maison mais sa condition d’ouvrier ne lui permettait pas de donner toutes les garanties de remboursement. Hamer apporta ainsi une solution pratique au conflit majeur de manque de cet homme qui guérit en quelques semaines sans aucun traitement ! Claude Sabbah explique que l’on retrouve de nombreux cas de pathologies hépatiques suite à des disputes familiales autour d’héritage (souvent aussi associés au pancréas) ou de partages de biens. C’est le ressenti de se faire flouer par rapport à un autre membre du clan. « Ma part est moins grosse »… alors les conflits explosent et dans ces familles, on « se bouffe le foie » !
Compensation intestinale
On observe parfois l’apparition de métastases hépatiques suite à un cancer des intestins. Pour le cerveau biologique du patient, le stress ressenti pourrait se traduire par cette équation : « si mon intestin est malade, il n’assimile plus correctement et je risque de mourir de faim ». Ces métastases hépatiques ne sont en fait qu’un cancer secondaire du foie dont le sens biologique est de compenser une déficience intestinale.
L’écoute du verbe
Foie, en hébreux s’écrit CVD et se prononce CaVeD. Si on change la vocalisation en disant CaVoD, on énonce le mot « respect ». Comme par hasard, la seule chose dont on se plaint par rapport au respect, c’est justement « le manque de respect ». Il s’agit là aussi d’un ressenti essentiel à explorer chez les hépatiques.
Bien sûr, CaVeD renvoie à la veine cave. Dans le hile du foie, on trouve la veine cave (qui assure le retour sanguin vers le cœur) et la veine porte (qui porte les nutriments du système digestif vers le foie). Un patient atteint d’une pathologie du foie racontait ses terribles souvenirs d’enfant maltraité. -« Quand j’étais petit, on m’enfermait dans la cave » racontait-il ! Des histoires de portes et de caves associées à de gros stress sont aussi à explorer dans le vécu du patient ou dans sa généalogie (se réfugier dans la cave lors des bombardements, une porte de chambre fermée à clef lors d’un inceste…).
De nombreuses autres pistes existent concernant l’écoute du verbe. Les stress en rapport avec la foi (religieuse) sont aussi une piste à envisager. Les fonctions biologiques du foie sont très nombreuses ce qui rend notre décodage très restrictif. Bien sûr, on gardera à l’esprit que le foie permet de métaboliser l’alcool. L’alcoolique s’adapte aussi par un surcroit de travail hépatique qui aboutit fréquemment à la cirrhose. Mais l’alcool n’est-il pas le moyen de compenser un profond manque (affectif…) ? Ainsi, beaucoup de décodages du foie nous ramènent au conflit principal du foie : « la peur de manquer ». Ce n’est pas pour rien qu’en médecine chinoise le foie est « le maître des greniers » !
Jean-Brice Thivent
«Formation Alsacienne de Naturopathie et de Psychobiologie». Conférencier- formateur, il anime aussi (dans l’Est de la France) des séjours de détoxination par le jeûne. Son ambition : donner les moyens à chacun de devenir acteur de sa santé. Il est aussi l’auteur du livre « De l’homme dévitalisé à l’homme vivant », à paraître aux éditions Néosanté.
Infos : www.alsace-naturo.com
La perte d’un enfant à la naissance peut elle induire un cancer primitif du foie 60 ans après ?
Bien à vous