Octobre rose revient, et avec lui cette déferlante de propagande relative au cancer du sein: l’utilité très contestable du dépistage, les fausses victoires de la médecine ou les fallacieux espoirs de nouveaux traitements.
Ce mois d’automne est aussi celui du brouillard entretenu sur les véritables causes de cette maladie si répandue : rien, ou infiniment peu, sur l’influence du stress. Et rien, bien sûr, sur le rôle du ressenti émotionnel dans le processus cancéreux. La fonction biologique des seins est de nourrir et de séduire. Leurs pathologies auront donc pour origine ce que le Dr Hamer a appelé des “conflits du nid”, en rapport avec la descendance ou les partenaires amoureux. Sans sous-estimer la pollution hormonale et chimique, la décomposition des couples et des familles suffit amplement à expliquer l’épidémie ! Pour la plupart des praticiens en décodage, le nid peut cependant être symbolique et englober d’autres formes de vécu relationnel. Dans l’éclairage biomedical qu’il nous propose, le Dr Eduard Van den Bogaert donne l’exemple frappant d’une patiente prof d’unif meurtrie dans sa chair par le départ de son élève préféré. Moyennant prise de conscience et travail de deuil, sa tumeur a regressé et disparu naturellement. La maladie a un sens et le trouver aide à guérir: voilà le message rose qui devrait fleurir en octobre ! (YR)
Le cancer du sein touche de plus en plus de femmes. On peut parler aujourd’huid’une véritable épidémie. Cepandant, beaucoup de tumeurs disparaissent spontanément. En effet, comme l’a expliqué le Dr Junod dans ces pages(¹), le nombre de surdiagnostics en France est estimé à 36 000 cas par an pour les seuls cancers des seins. De nombreuses femmes sont ainsi traitées et souvent mutilées alors que leur “petite boule inquiétante” aurait disparu d’elle-même. Cette observation ouvre d’énormes questions sur la genèse de cette maladie. Qu’est-ce qui fait que nous allons développer une tumeur… et qu’est-ce qui permet sa disparition ? Pourquoi y a-t-il des femmes qui guérissent et d’autres qui récidivent et meurent ? Aujourd’hui, la réponse la plus fréquemment avancée concerne la précocité du traitement. Plus une personne serait soignée tôt, meilleures seraient ses chances de guérison. Dans son ouvrage très documenté (2), le sénologue strasbourgeois Dominique Gros estime pourtant que cette explication ne tient pas la route….
Le Dr Van den Bogaert s’intéresse depuis près de 30 ans à ce mystère. Grâce au décodage biomédical, il apporte un regard complémentaire sur une maladie aussi répandue que le cancer du sein. Il l’aborde dans une perspective évolutive. Pour comprendre comment nous fonctionnons et, peut-être, trouver nos propres chemins de guérison, nous sommes en effet invités à nous pencher sur l’ évolution : celle des espèces à travers les siècles et celle de notre histoire personnelle dans son contexte familial.
Chaque maladie a un sens au moment où elle survient dans notre vie. Elle n’apparaît pas sur n’importe quel organe, ni à n’importe quel moment. C’est LA solution trouvée par notre organisme pour évoluer dans une situation critique. Le Dr Hamer – le premier – a montré le lien existant entre un conflit psychologique intense, une modification au niveau d’un relais dans le cerveau, et l’apparition d’une tumeur dans un endroit précis du corps. Il y a un lien très clair entre ces différents éléments et le type d’évènement que la personne a vécu.
A la source : un stress insurmontable
Le Dr Van den Bogaert a pu observer que les femmes qui développent un cancer du sein ont, elles-mêmes ou un de leurs ancêtres, vécu un stress qu’elles n’ont pas su gérer et qui a nécessité, à la fois dans leur cerveau et dans leur corps, un changement cognitif, fonctionnel et organique dans le but de solutionner un problème. De quel stress s’agit-il ? Quelle est l’utilité de déclencher un cancer du sein ? Cette question a de quoi surprendre, mais si cette maladie est la meilleure solution trouvée par notre cerveau face à une situation stressante, tentons d’y répondre.
Tout d’abord, observons que seuls les proches avec lesquels nous avons une intimité sont autorisés, à certains moments de la vie, à toucher aux seins : il y a les parents et grands-parents qui s’occupent de l’enfant en bas âge, puis les amoureux, amants et maris, les enfants et les médecins. Il y a des cas particuliers, comme les viols, où il peut y avoir des stress sur les seins, mais ce ne sont pas ceux-là qui semblent causer des cancers. Les personnes ayant accès aux seins sont donc relativement peu nombreuses et représentent des êtres proches, chers et intimes. En quoi développer un cancer du sein va-t-il donc être une solution par rapport à elles, et en quelles circonstances ? Une petite incursion au cœur de l’évolution va nous permettre de mieux comprendre.
Les seins au fil de l’évolution
Après les poisons et leur laitance, ce sont les reptiles qui, en sortant de la mer nourricière et protectrice, ont développé des petites cellules sur leur paroi abdominale, fabriquant déjà ainsi un lait reptilien. La fonction de ce lait était de protéger et de nourrir la coquille de leurs œufs face aux variations de température et aux intempéries, le milieu marin n’étant plus là pour protéger et nourrir les petits en gestation. Il s’agit d’une lactation d’œufs par la peau. Ensuite, à l’exception de l’ornithorynque qui a gardé ces cellules reptiliennes, les mammifères ont regroupé les petites glandes pour en faire des glandes mammaires à proprement parler. Les mammifères ont également créé une nouvelle peau sensible – l’épiderme – qui s’est invaginé jusqu’aux amas de glandes mammaires, sous la forme de canaux galactophores, transporteurs de lait. Ces petites cellules regroupées se sont localisées dans la partie la plus caudale de leur corps pour faire un pis, puis ces mamelles se sont réparties sur l’abdomen et, chez la femme, elles sont montées au dessus du diaphragme en même temps que l’être humain se verticalisait. Si nous suivons le cours de l’évolution avec la laitance des poissons, le lait reptilien, le lait prostatique (qui a la fonction de nourrir et de protéger les petits spermatozoïdes chez les mâles humains), le lait des mammifères qui ont des mamelles abdominales et le lait des femmes, nous constatons que la composition de ce lait évolue tout en gardant son rôle premier et invariable : nourrir et protéger.
Les seins se composent de graisse, de glandes et de canaux. Les glandes, agencées en lobules, produisent le lait, tandis que les canaux galactophores servent à transporter le lait jusqu’au mamelon. L’origine embryologique des glandes mammaires est donc beaucoup plus ancienne (reptiles) que celle des canaux (mammifères). Glandes et canaux ont par conséquent deux fonctions bien différentes qui vont nous permettre de préciser la nature du conflit qui est à l’origine des deux cancers les plus répandus dans les deux seins.
Une hypothèse de travail est que le cancer touchant la glande se déclencherait quand il est nécessaire de faire plus de lait pour un petit en danger. Le cancer touchant les canaux galactophores, lui, se déclencherait quand il y a perte de communication, de relation et de contact entre l’enfant et la mère. Dans ce cas, c’est le canal galactophore qui s’élargirait par ulcération de la paroi du canal afin de mieux faire circuler le lait. Ensuite, une fois la problématique réglée, le canal reprendrait sa structure d’origine par une prolifération cellulaire cancéreuse rapide, massive et volumineuse, de reconstruction et de cicatrisation. Ce processus est similaire à un cal osseux après une fracture. Il y aurait donc un cas de cancer, celui de la glande, qui correspondrait à une situation active de danger, et un autre cas de cancer, celui des canaux, qui correspondrait à une situation de retrouvailles ou de deuil effectif suite à une séparation.
Un instinct maternel de protection
Prenons l’exemple de nos animaux familiers. Il a été observé que quand une chatte ou une chienne vient de mettre bas et que nous séparons les petits de la mère dans l’intention de les tuer, la mère pressent que ses petits sont en danger de mort. Ici, ce n’est pas tant la séparation qui va primer, mais le danger de mort. Son cancer de la mamelle va lui permettre de produire un lait super concentré pour les réanimer quand elle les aura retrouvés. Si les petits sont en état d’hypothermie et de faiblesse extrême, son lait pourra les sauver. Dans la nature, le cancer du sein a donc pour fonction de fabriquer un super lait de réanimation et de réalimentation. C’est à la fois une perfusion et un remède pour sauver le petit en cas de séparation et de danger de mort.
Des observations anthropologiques incroyables ont pu être faites dans les grandes forêts tropicales. Une jeune mère qui allaitait son enfant se fait piquer par un serpent et meurt. En toute logique, s’il n’y a pas une autre mère qui peut servir de nourrice au bébé, l’enfant est perdu. Et dans les petites tribus, il n’y a pas toujours une autre femme qui allaite. La sagesse instinctive de ces peuplades veut que ce soit une femme, souvent la grand-mère, qui prenne son petit fils ou sa petite-fille et le mette au sein pour le sauver. Malgré ses seins complètement atrophiés, dans les heures qui suivent, elle va déclencher un cancer du sein, cancer qui n’est autre qu’une prolifération pathologique afin de faire du lait pour sauver l’enfant !
Les tumeurs de la glande mammaire sont d’ailleurs beaucoup plus fréquentes qu’on ne le croit… et les guérisons spontanées aussi. Prenons l’exemple d’une jeune maman qui vient d’accoucher à l’hôpital. Le pédiatre lui annonce brutalement que le nourrisson est en danger et il lui retire l’enfant pour lui donner les soins appropriés. Ce n’est pas la séparation qui est problématique, mais le fait que la maman se mette à envisager le pire, même s’il n’y a pas lieu de s’inquiéter car le traitement médical efficace pour son bébé est mis en œuvre. Elle tente alors de sauver son enfant instinctivement, comme un animal. Elle peut, dans un tel état d’esprit, déclencher un cancer de la glande mammaire. Quand le bébé est sauvé et que la mère rentre chez elle, le stress s’arrête spontanément. A ce moment-là, elle est prise d’une violente douleur dans son sein et une tache rouge apparaît. L’abcès qui se forme n’est rien d’autre que l’élimination de la tumeur par les bactéries. En général, cet abcès se vide dans les canaux et est absorbé lors de l’allaitement par l’enfant qui n’en subit aucun inconvénient. Son estomac contient en effet des sucs gastriques capables de tuer les bactéries. Un grand nombre de femmes font ce conflit. Si nous faisions des mammographies pendant l’allaitement chez les femmes qui ont de tels stress, nous augmenterions considérablement le nombre de diagnostics du cancer et réduirions d’autant celui de guérisons spontanées.
Le Dr Hamer a fait l’analyse et montré que le lait produit lors d’un cancer de la glande mammaire possèdait une composition différente du lait maternel classique et normal pour un nouveau-né. Le lait cancéreux comprend des substances qui permettent de surprotéger et de «surnourrir» l’enfant qui a été en danger. Le cancer, dans ce cas, est donc bel et bien la meilleure solution que la mère ait trouvée pour aider son enfant.
Mais une maman reste une maman. Et ce n’est pas parce que son enfant est grand qu’elle ne va plus s’inquiéter pour lui ! Que l’enfant ait deux mois ou quarante ans, le réflexe biologique sera le même, que le danger soit réel, imaginaire, virtuel ou symbolique.
La localisation des cancers
La localisation du cancer peut nous apprendre beaucoup sur la nature du stress. En psychologie, le côté droit est lié au père et le côté gauche à la mère, mais si nous entrons dans la biologie et le décodage biomédical, il faut regarder comment le cerveau enregistre les stimuli. Prenons un enfant à la naissance. Si sa mère est droitière, elle le mettra toujours préférentiellement dans son bras gauche, près de son sein gauche. Elle gardera ainsi le bras droit – le plus performant – libre pour se tenir quand elle monte les escaliers, pour cuisiner, pour décrocher le téléphone, etc. Le côté droit de l’enfant sera donc en contact avec le sein gauche de la mère. De ce fait, dans notre mémoire, au niveau neurosensoriel, le côté droit du corps sera celui du contact avec la mère et pour la mère, le sein gauche sera celui du contact avec son enfant. Si le nouveau-né est une petite fille, son embryon de sein droit sera celui qui sera en contact avec le sein gauche de sa mère. Donc, toute femme aura dans son sein gauche l’empreinte du contact avec son enfant, et dans son sein droit celle du contact avec sa mère quand elle était enfant. Quand l’enfant grandit, il va marcher à côté de sa mère. Donc, le côté droit de l’enfant va toujours être en contact avec le côté gauche de sa mère. Si, par contre, la mère est à nouveau enceinte, elle tiendra le nouveau-né suivant dans le bras gauche, et demandera au père, qui est à sa droite, de prendre l’enfant de son côté. Une femme, quand elle est à côté de son conjoint, se tient par son bras droit (le plus fort) au bras gauche de son conjoint. Le côté droit de la femme représente le contact avec l’homme. Et pour l’homme, le côté gauche de son corps sera celui du contact avec sa femme.
Selon l’enregistrement de ces stimuli par le cerveau, une femme droitière fera donc un cancer du sein droit par rapport à son époux, et un cancer du sein gauche par rapport à son enfant. Mais elle peut, dans certains cas, faire également un cancer du sein gauche par rapport à son mari, par exemple si elle le voit comme un “grand enfant”. Un homme qui dort à gauche dans le lit est inconsciemment à la place de l’enfant. Il est officiellement son conjoint mais se comporte – consciemment ou inconsciemment – en enfant et semble être davantage à la recherche d’une mère nourricière et protectrice chez sa femme. Le sein droit et le sein gauche chez une droitière et chez une gauchère n’ont donc pas la même signification. Selon cette observation, chez une droitière, un cancer de la glande mammaire situé sur le sein gauche signifierait qu’il y a danger pour l’enfant, et sur le sein droit, danger pour le mari. Les cancers des canaux naîtraient dans ce cas à la suite d’un conflit de séparation dans le nid”, soit avec l’enfant pour le sein gauche ou avec le mari pour le sein droit.
Lors d’un décodage biomédical, il faut bien entendu faire la différence entre une femme gauchère et une femme droitière, en tenant compte de cette notion de « mémoire de contact » dans le nid originel, avec les parents, mais aussi dans le nid que nous avons construit avec un partenaire.
Le langage des tumeurs
Le Dr Van den Bogaert a poussé l’analyse plus loin et il travaille aujourd’hui sur les quadrants des deux seins, afin d’affiner le questionnement qu’un patient peut avoir et l’aider ainsi à mettre des mots sur les maux. La localisation du cancer n’est pas le fruit du hasard. Les tumeurs situées vers l’intérieur des seins n’ont pas la même signification que celles orientées vers l’extérieur, de même que celles vers le bas ou le haut des seins. Le bas du sein est tourné vers le bas du corps et porte une connotation maternelle, tandis que le haut amène une connotation paternelle.
L’intérieur renvoie davantage à la personne elle-même, tandis que l’extérieur renvoie, pour le sein gauche, au petit enfant et au père, et pour le sein droit, au mari et à la mère.
Toutes ces informations sont autant d’indices pouvant nous permettre de révéler la teneur du stress. Le but étant de tout faire pour le désamorcer !
La mère va ainsi prendre – sous son sein – son amoureux/mari/amant, ses enfants et toute personne qui sera pour elle, comme un enfant. En cas de danger ou de séparation réelle potentiellement mortels (2% des cas), le cerveau primitif déclenche dans le corps des réflexes de survie et de protection/nutrition. Dans les autres 98 % des cas, lorsqu’il n’y a pas de séparation réelle ou de véritable danger (si ce n’est, pour la personne, l’urgence de changer impérativement quelque chose dans sa vie pour évoluer), le cerveau préfrontal stimule le cerveau reptilien qui déclenche alors un état de stress. Il tente par là de prévenir la personne mal dans sa peau, ou qui se croit en danger, qu’elle ne pourra pas faire face à la difficulté personnelle qu’elle rencontre en s’appuyant sur sa seule programmation néolimbique. Si, malgré les nombreux signaux d’alarme, le néolimbique ne passe pas la main au préfrontal et que le stress devient chronique, le cerveau reptilien finira par déclencher les réflexes archaïques de survie de protection/nutrition comme dans les 2 % de danger réel. En effet, en état de stress chronique, une personne peut s’épuiser jusqu’à la mort. Se produit alors la maladie, ultime tentative pour pousser le néolimbique à passer la main au préfrontal, à s’arrêter, et à faire face à la situation conflictuelle de façon innovante pour sortir de ses aliénations, de ses dysfonctionnements et se libérer d’un fardeau personnel et/ou transgénérationnel.
Deux exemples de guérison
Le fonctionnement de l’être humain est complexe. Grâce au développement de son encéphale et donc de sa pensée, il va réagir aussi bien à un stress physique qu’à un stress imaginaire, virtuel ou symbolique. Une femme peut ainsi s’inquiéter pour une personne qu’elle prend pour son enfant. Prenons le cas de cette femme, professeure d’université, qui a déclenché un cancer canalaire au sein gauche. Cette femme a 60 ans et vit sa dernière année d’enseignement. Elle n’a pas d’enfant mais a pris sous son aile un de ses élèves extrêmement brillant. Elle lui a symboliquement donné le sein, puisqu’elle l’a nourri de son lait intellectuel. Elle s’est donc imaginée que son protégé était son enfant. Mais cet élève a été tellement brillant qu’il a été sélectionné par un chasseur de têtes d’une université américaine. L’enseignante a eu l’impression qu’un aigle américain était venu lui prendre son bébé alors que le bébé avait 24 ans et qu’il était diplômé d’une université avec la plus grande distinction. Elle a vécu ce départ de manière traumatique, comme un véritable arrachement. Quand elle a realisé que ce n’était pas la réalité (personne ne lui avait pris son petit enfant, et d’ailleurs, ce n’était pas son « petit » à proprement parler !), elle a guéri spontanément. La guérison a été possible par un travail qui s’est fait à plusieurs niveaux : tout d’abord le choc du diagnostic qu’il a fallu atténuer, ensuite la peur de mourir et le désir de vivre qu’il s’agissait d’exprimer , enfin les prises de conscience qui devaient s’opérer: le fait qu’elle n’avait pas d’enfant à 60 ans (avec tout ce que cela suppose comme choix de vie) et le fait que cet élève n’était pas la chair de sa chair. En bout de course, c’est le lâcher émotionnel, les pleurs et le travail de deuil qui ont permis à sa tumeur de régresser et de disparaître.
Mais ce n’est pas toujours ce qui est visible qui est à l’origine du changement. Prenons cet autre exemple d’une femme qui a été diagnostiquée à l’âge de 70 ans avec un double cancer du sein. Son fils, médecin, tenait absolument à la faire opérer. Elle refusait obstinément, préférant garder ses deux seins, quitte à mourir avec ses tumeurs. Devant la pression de son fils, elle a fui en Inde dans un ashram. A son retour, au bout de six mois de méditation, son fils a été surpris de la voir encore en vie et en parfaite santé. Des examens de contrôle ont montré que les tumeurs avaient disparu dans les deux seins. Pouvons-nous conclure de cet exemple que la méditation permet de guérir le cancer du sein ? Est-ce que toutes les personnes devraient ainsi partir méditer dans un ashram ? Non, bien sûr ! Partir était – pour cette personne-là – le choix juste car cette expérience nouvelle a permis les transformations indispensables dans sa tête et dans son corps.
Il existe donc des régressions spontanées chez les personnes qui ont vraiment changé quelque chose dans leur vie, dans leur façon de se comporter avec leurs mari, amant, enfants, père, mère (réels ou symboliques) mais sans forcément s’être rendu compte de ce qu’elles avaient changé de fondamental. Chaque personne est unique et possède ses propres solutions.
Cancer et histoire familiale
Le cerveau a la capacité de pressentir un danger. Chez certaines personnes sujettes à des stress imaginaires, virtuels ou symboliques, l’histoire transgénérationnelle ou périnatale a imprimé dans le cerveau une empreinte ou une toile de fond qui fait qu’aujourd’hui elles vont réagir en fonction de cette histoire familiale, et non en fonction de leur histoire personnelle et présente. Cela ne signifie pas que les ancêtres soient responsables du cancer de la personne malade, ou que la personne malade n’ait rien à voir dans sa maladie, ni qu’elle en soit responsable à 100%. Chaque événement induit des conséquences qui peuvent être perçues comme positives ou négatives. Que ce soit dans l’histoire des ancêtres, des parents ou dans l’histoire personnelle, il y a des événements qui peuvent sensibiliser davantage à développer un cancer du sein. Ces notions demandent encore à être étudiées de manière plus approfondie et à être verifiées, mais ce sont les conclusions auxquelles arrive le Dr Van den Bogaert aujourd’hui.
Pour lui, si nous arrivions à travailler sur ces mémoires transgénérationnelles génétiques et épigénétiques, nous augmenterions la prévention du cancer. Nous pourrions ainsi retarder l’apparition de la maladie, voire même en diminuer le risque en «guérissant» ces mémoires.
Nous sommes là dans la prévention transgénérationnelle, périnatale et psychanalytique puisque nous analysons le vécu de la personne et de sa famille d’origine. En étudiant l’histoire de ces femmes qui déclenchent des cancers des seins, l’histoire de leur famille et celle des parents dans la période périnatale, nous pourrions retrouver les éléments communs qui prédisposent à cette pathologie et qui exigent d’opérer des changements de vie.
Mieux gérer le stress
Les neurosciences nous apprennent que le fonctionnement du cerveau est propre à chaque individu. Chaque personne va percevoir un événement à la lueur de ses filtres, c’est-à-dire de ses expériences personnelles et des expériences de ses ancêtres. Cette perception subjective d’un individu unique permet à une zone particulière du cerveau de réagir plutôt qu’une autre. Cette partie du cerveau étant reliée à des cellules du corps, ce sont ces cellules-là du corps qui vont réagir par rapport au problème que rencontre la personne. Ce fonctionnement est d’une grande précision. Le type de maladie que la personne va développer sera en rapport et aura du sens, même si ce n’est pas toujours compréhensible de prime abord au niveau biologique. Cette maladie aura toujours un sens par rapport à la problématique. Pour le Dr Van den Bogaert, le décodage biomédical peut avantageusement accompagner la médecine universitaire en aidant les patient(e)s à être parties prenantes de leur guérison, à mieux comprendre et à mieux gérer leur stress qui pourrait être à l’origine du déclenchement et du développement de leur cancer. La gestion du stress est au centre de la guérison. Si le stress s’arrête, le cancer peut régresser spontanément et complètement, comme en attestent différents exemples dans la littérature médicale et d’autres rencontrés dans sa pratique clinique.
Mais la première source de grand stress est l’annonce du diagnostic. Qu’il soit formulé avec brutalité ou avec le plus grand tact , un tel diagnostic déclenche presque immédiatement une sensation consciente ou inconsciente de danger de mort. Le degré de formation et de préparation du médecin va certes l’aider pour faire face à de telles situations, mais un suivi auprès d’un psychologue ou d’un psycho-oncologue restera primordial. Malheureusement, le patient n’a guère le reflexe d’en faire la demande. De toute façon, même s’il le faisait, les psycho-oncologues sont bien trop peu nombreux pour assumer cette tâche. Entendre un médecin émettre un pronostic pessimiste pétrifie le patient qui, dans de telles situations, perd de vue que le médecin n’est pas celui qui donne droit de vie ou de mort. D’ailleurs, beaucoup de cancéreux en phase terminale et promis à une mort imminente vivent parfois encore des mois ou des années, contrairement à toute attente. Pour certains, ce sursis leur permet de trouver une solution à leur problème et d’obtenir une guérison spontanée. Selon le Dr Van den Bogaert, tout doit être fait pour apaiser le patient, l’objectif étant de lui offrir les conditions lui permettant de découvrir ce qu’il lui faut changer dans sa vie.
Hygiène psycho-émotionnelle
Pendant un an, Eduard Van den Bogaert et son épouse Judith ont animé à Bruxelles les “vendredis seins”, des rencontres mensuelles avec des femmes, malades ou non, dans un but de prévention du cancer ou de sa récidive. Au cours de cette experience originale, les femmes étaient invitées à s’interroger sur leur “rapport au nid” et sur leurs relations avec leurs parents, conjoints et/ou enfants. L’objectif étant de débusquer les dysfonctionnements relationnels porteurs de mal-être et d’en désamorcer l’effet potentiellement délétère. Il n’est pas nécessaire d’être malade pour commencer ce travail. Mieux se connaître permet d’éviter d’être submergé par un stress insurmontable « maladisant » et d’améliorer chaque jour la qualité relationnelle à soi, à l’autre et à la vie. Un travail de décodage peut se faire à partir de l’arbre généalogique, de la périnatalité, de son propre vécu de femme et de sa relation aux hommes, au père, à la mère et aux enfants.
Le meilleur moyen de guérir, c’est d’évoluer. Encore faut-il savoir par rapport à quoi il est pertinent d’évoluer dans nos relations, qu’elles soient sentimentales, familiales et/ou professionnelles ! Il faut souvent des changements radicaux, et parfois très rapides. Le découvrir et agir sans plus attendre, en douceur et profondeur, permet d’éviter de devoir faire face à des changements plus douloureux par la suite. C’est un travail de fond exigeant. Nous pouvons partir de ce que nous savons et ce dont nous nous souvenons. Nous pouvons questionner nos parents, nous pouvons – par exemple pour un cancer du sein droit – nous interroger sur les relations aux hommes qui ont partagé notre vie ou, pour un sein gauche, nous interroger sur les enfants qui ont été en danger, voire qui sont morts ou que nous avons laissé mettre en danger de mort (avortements, fausses couches, etc.) Comme les cancers du sein se développent dans les relations familiales restreintes ou élargies, c’est un travail systémique qu’il s’agit d’entreprendre. A cet égard, une approche comme les constellations familiales peut donc s’avérer très utile.
Il est capital d’inclure dans le travail thérapeutique le mari si le sein droit est touché, ou les enfants s’il s’agit du sein gauche. Toute la famille est concernée et sera d’une aide d’autant plus précieuse que la personne malade sera affaiblie.
Ce travail sera aussi d’autant plus facile que les patientes seront vraies avec elles-mêmes et accepteront d’exprimer leurs émotions. Ne pas se mentir et ne pas mentir au thérapeute est une clé indispensable. Les mensonges rendent le travail fastidieux et laborieux. Comme l’écrit Thomas d’Ansembourg dans son ouvrage
« Cessez d’être gentil, soyez vrais » (3), dire les choses permet de faire les deuils et autorise les changements.
De la rémission à la guérison
Selon le Dr Van den Bogaert, il est vain d’espérer que les personnes guérissent – quels que soient les traitements – si elles ne changent pas ce que la maladie les invite à changer dans leur vie. Il n’y a pas de miracle idiot. Sans changement profond, il y a toujours risque de récidive. La maladie nous amène à changer de direction, de vie, de croyances, de comportements, etc. Car le changement est la base de l’évolution et donc de la vie. Quand les changements nécessaires auront eu lieu, la maladie ne sera plus d’aucune utilité.
La rémission est un temps pendant lequel il n’y a plus de récidive. Dans le mot « rémission », nous pouvons entendre celui de «re-mission », c’est-à-dire « nouvelle mission », « à nouveau en mission» ou en contact avec notre mission ou légende personnelle.
Lors d’une rémission, la question à se re-poser pourrait être : « Si j’ai la chance de rester en vie, qu’est-ce que je vais faire ? Pourquoi ce sursis ? Quel sens donner à ma vie ? Comment l’améliorer ? »
Le Dr van den Bogaert en est arrivé à la conclusion que les personnes qui se posent ces questions retrouvent plus facilement un sens à leur vie et ont ainsi plus de chances de passer de la rémission à la guérison. Elles n’auront plus besoin de recourir au stress et à la maladie pour forcer le changement… puisqu’elles auront changé de vie !
Par le Dr Eduard Van den Bogaert (synthèse: Corinne Grumberg)
NOTES
(¹) Néosanté n°13 – interview du Dr Bernard Junod – Juin 2012
(2) « Cancer du sein, entre raison et sentiments » de Dominique Gros, paru aux éditions Springer France, 2009.
(3) Ouvrage paru aux éditions de l’Homme
Infos : www.evidences.be
Bonjour,
On vient de me diagnostiquer un cancer du sein.
Votre article m interpellé beaucoup et je souhaiterais rencontrer un thérapeute qui pourrait m aider.
J habite dans le 35 ( ille et vilaine )
Merci d avance
3 fois le cancer du sein: première fois,
après un divorce;
deuxième fois, avant le décès de mon mari;
troisième fois, quatre ans après son décès .
J’habite à Genève et aimerais entres en contact
avec un thérapeute qui m’aidera faire des
changements dans ma vie .
Merci
Je suis conquis par ces propos!
Toute cette lecture m a confortée ds mes réflexions après 2 cancers du sein droit et éclairé mes pensées. Je crois qu il me serait nécessaire de rencontrer un thérapeute pr m aider à prendre certaines décisions. En Bretagne Morbihan y aurait il qq un ?
Merci
Très bel article. Comment se procurer le dictionnaire? Je suis thérapeute en bien- être psychocorporel. Tel 0698992305
Sorry pour réponse tardive
http://www.teligate.be/dictionnaire.htm
Je souhaiterai savoir si il y a Des therapeutics forme dans cette dynamique sur Marseille.
Merci
en effet comme l a dit Goddreck la maladie est le seul et le plus vrai des miracles de l homme. le ça s exprime a travers ce miracle…j ai toujours pensé que le cancer etait la preuve de mutation genetique de l espece humaine, demontrant ainsi une capacité d adaptation extreme.
travaillant actuellement sur le cancer du sein et le desir d enfant, cet article m aide beaucoups en corroborant certaines hypotheses et en me donnant de nouvelles information…
tres bien ecrit…
Je viens de lire ces quelques lignes qui ont fait résonance en moi.
Comment puis je aller plus loin dans cette réflexion ?