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cancernouveau paradigme médical

Le grand écart du Dr Khayat

Par 26 septembre 2018mars 7th, 2023Pas de commentaires

Avec une semaine de recul, je n’ai pas changé d’avis:  la conversion « psychosomatique » du célèbre cancérologue David Khayat pourrait faire date, conduire à une (r)évolution historique de la médecine et la propulser vers un nouveau paradigme. Qu’un des plus grands médecins du cancer affirme désormais sa conviction intime que cette maladie peut  résulter d’un choc psycho-émotionnel, c’est déjà une rude secousse pour la science oncologique classique. Si ce même spécialiste suggère de surcroît que la vision conventionnelle de la maladie est dépassée et obsolète, c’est un véritable séisme qui est en train de se produire. Or c’est exactement ce que fait le toubib-vedette de feu Johnny Hallyday :  lors de ses apparitions télévisées, il ébranle les dogmes et expose des preuves que la compréhension actuelle du cancer ne tient absolument pas debout !  Visionnez par exemple, en cliquant ici, sa récente prestation devant les caméras de France 5. Vous verrez qu’à plusieurs moments,  le Dr Khayat présente le cancer sous un angle très différent de celui qu’on montre généralement.  Le méchant crabe aux pinces cruelles est en réalité un prodige de créativité et d’intelligence !

En atteste notamment le mécanisme d’angiogénèse, que le cancérologue résume très rapidement. Ce mot savant désigne le processus par lequel une tumeur naissante se vascularise progressivement pour assurer son approvisionnement en sang frais, en oxygène et en éléments nutritifs. Si elle ne le faisait pas, elle ne serait qu’un amas de cellules incapables de survivre et de prospérer. Les nouveaux vaisseaux sanguins lui permettent de fonctionner comme un véritable organe et non comme une excroissance tissulaire anormale.  Ce processus physiologique est d’ailleurs identique à celui qui se produit chez l’embryon après la conception : c’est bien la preuve qu’il n’est pas anarchique ni désordonné, sinon le développement embryonnaire devrait également être qualifié de la sorte ! Ce qui est vrai, c’est que la prolifération cancéreuse peut être assimilée à un corps étranger que certaines composantes du système immunitaire cherchent à éliminer. Mais justement, c’est aussi un corps étranger que l’hôte finit par accepter et tolérer, tout comme une femme enceinte accepte d’héberger  un œuf composé pour moitié d’un ADN qui n’est pas le sien. Comme le souligne très bien David Khayat, ce sont les mêmes molécules endocrines qui interviennent dans la nidification utérine et dans l’éclosion des cancers. Elles ont pour fonction de désactiver partiellement l’immunité et de permettre  au « soi » d’abriter du « non soi » en son sein. On peut donc dire que la formation d’une tumeur est semblable à celle d’un petit  être humain dans un ventre féminin : dans les deux cas, tout se passe comme si la tolérance était planifiée d’avance. « C’est de la vie que nous combattons », s’exclame avec lucidité le cancérologue. On applaudit sa prise de conscience, mais on lui fera remarquer que le parallèle entre  embryogenèse et  cancérogenèse a déjà été fait maintes fois dans les pages de Néosanté, entre autres sous les plumes du Dr Eduard Van den Bogaert et du Dr Olivier Soulier.

Ne tirons cependant pas sur le pianiste qui découvre la partition. Non content d’apercevoir une logique vitale dans le processus cancéreux, le Dr Khayat a le mérite de bouter le feu à deux préjugés bien ancrés dans sa discipline médicale. Le premier d’entre eux consiste à nier que le stress soit cancérigène parce que les événements stressants sont très minoritairement  suivis de la maladie. Ben oui, et alors ? Ce que les études montrent, ce n’est pas tant le caractère pathogène des chocs existentiels en tant que tels – elles sont à cet égard contradictoires et peu concluantes – mais bien leur impact émotionnel : lorsqu’un individu est socialement isolé et/ou qu’il est doté d’une personnalité introvertie, il court beaucoup plus de risque de déclencher un cancer et d’en mourir. En d’autres mots, c’est la façon de ressentir les événements et de gérer les émotions qui président à leur somatisation, et c’est exactement ce qu’a découvert le Dr Hamer au siècle dernier. Grâce à Khayat, on peut espérer que la science médicale cherche dorénavant les clés perdues  dans la pénombre, là où elles sont,  et non au pied du réverbère. Le deuxième a priori que le professeur propose d’abandonner, c’est celui de la linéarité oncogénétique. La doxa actuelle veut que les cellules cancéreuses se multiplient linéairement, à un rythme régulier répondant aux principes de l’arithmétique. Or ce n’est pas vrai : la cancérisation peut très bien être non-linéaire, c’est-à-dire progresser de façon irrégulière,  à cadence très variable, lente ou fulgurante. Comme le note très justement Khayat, nous avons tous en nous des cancers débutants qui ne vont pas dégénérer. Inversement,  il est  prouvé que des tumeurs peuvent atteindre un stade invasif quelques mois seulement après un dépistage négatif. La théorie officielle d’une pathologie progressant à bas bruit pendant des décennies est bonne pour la poubelle.

Ce qui est  dommage, c‘est que l’auteur de « Vous n’aurez plus peur du cancer » a visiblement peur de faire le ménage. Sur le plateau de « C’est à vous », Il parvient dans la même minute à contester l’évolution linéaire du cancer et à prétendre qu’une tumeur mammaire met 25 ans à se développer ! Que cette contradiction cocasse ne saute pas aux oreilles de la journaliste est assez pathétique car tout le monde peut se rendre compte de l’incohérence des propos tenus. Dans cette même émission, le déroutant David Khayat parvient également à décrire le cancer comme un escadron de la mort et, l’instant d’après, comme une manifestation de la vie : faudrait choisir, non ? De toute évidence, le chouchou des médias navigue à hue et à dia, est assis entre deux chaises et ne parvient pas encore à intégrer ce qu’il a compris. Il voit bien que la terre est ronde mais s’entête toujours à la considérer comme plate. Il est aux prises avec ce que les psychologues appellent la « dissonance cognitive », autrement dit la tension interne entre des pensées incompatibles. Il perçoit bien que ses croyances anciennes sont fausses mais n’ose pas encore se l’avouer et l’avouer urbi et orbi. C’est trop dur d’admettre 43 années d’égarement.  Par compassion, nous aimerions lui faire lire le  mensuel Néosanté  d’octobre 2017, un numéro dans lequel le Dr Robert Guinée dressait l’inventaire des failles et des absurdités de la cancérologie contemporaine. La lecture de ce seul dossier pourrait l’aider à se libérer définitivement de connaissances caduques.  Mais faisons confiance au temps : tout comme son équivalent corporel, le grand écart intellectuel est intenable dans la durée. On ne peut pas rester crédible en continuant à proclamer une chose et son contraire. S’il est une solution de survie, le cancer n’est pas à traiter en meurtrier. Si sa causalité est émotionnelle, ses facteurs de risques ne sont pas si délétères qu’on le dit. Les approches préventives et curatives doivent être complètement revues. David Khayat est à la croisée des chemins et je suis confiant qu’il va prendre le bon. Avec lui, le rôle de l’esprit arrive enfin dans la lumière. Le plus réputé des cancérologues français déclare désormais que les émotions, « ça joue avant, pendant et après » le cancer. Et il martèle que cette maladie prospère lorsque la tristesse et le désespoir se conjuguent à la solitude. L’ère du déni s’achève et les sorties médiatiques du Dr Khayat en sonnent le glas. Vivement la suite !

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