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decodage

LE MALAISE VAGAL ou je veux gagner mais je refuse le combat

Par 2 mars 2012juin 5th, 2023Un commentaire

La maladie

Le malaise vagal est dû à une activité excessive du système nerveux parasympathique, par l’entremise du nerf vague (dixième paire de nerfs crâniens), qui entraîne un ralentissement du rythme cardiaque, une chute de la tension artérielle et une diminution de l’apport d’oxygène au cerveau. En cas de perte de connaissance, on parle de syncope vagale. Il s’agit de la cause la plus fréquente des pertes de connaissance. En cas de sensation de perte de connaissance imminente, on parle de lipothymie vagale. La plupart du temps, le malaise vagal cesse tout seul après une mise au repos. Il est cependant recommandé de consulter un médecin pour voir si le malaise n’a pas une autre origine qui nécessite un traitement.

La sympathicotonie et la vagotonie

Le système nerveux sympathique accélère le rythme cardiaque, pour permettre à l’être humain de mener ses activités diurnes qui demandent de l’énergie (marcher, courir, travailler, conduire l’auto, étudier, se battre,…). Le système nerveux parasympathique, sous l’emprise du nerf vague, a la capacité de ralentir le rythme cardiaque, pour permettre à l’être humain de se reposer. Le malaise vagal est susceptible d’apparaître en cas de rupture d’équilibre entre les deux systèmes, quand la vagotonie est trop forte par rapport à la sympathicotonie.
Dans le cadre du décodage biologique des maladies, la vagotonie est un des grands invariants de la guérison, selon la loi d’évolution bi-phasique des maladies mise en évidence par le docteur Hamer. Toute maladie a deux phases : la première a lieu pendant que le conflit est actif et en sympathicotonie (la personne se bat pour le solutionner et elle a besoin de toute son énergie physique et mentale) ; la deuxième a lieu alors que le conflit est solutionné et en vagotonie (il est temps de se reposer et de récupérer ses forces pour les combats futurs).
On peut donc envisager le malaise vagal comme un excès de guérison, une phase vagotonique particulièrement efficace, signe de bonne santé d’un être particulièrement performant.

L’étymologie

Le mot vague vient du latin « vagus » = vagabond, errant, nomade, qui va çà et là, à l’aventure. Le malaise vagal touche donc les éternels nomades, privilégiant la fuite et l’abandon du territoire comme solution de survie. Je peux avoir un territoire mais je vais le perdre et je l’accepte (même si ça me fait souffrir). C’est le conflit de l’errant perpétuel qui se retrouve coincé et n’a plus qu’une solution : s’échapper à lui-même dans le malaise. Le mot « vague » a d’autres significations qui donnent des précisions sur les tonalités conflictuelles : que l’on a du mal à saisir, dont le sens n’est pas établi ou est changeant (vague s’oppose à précis); qui est perçu de manière floue, indéterminé, indéfini, insignifiant. Nous sommes donc finalement dans un conflit d’identité important : à force de ne pas se fixer, le vagabond ne sait plus qui il est.

L’écoute du verbe

Vague = va / gueux. Tu resteras un gueux, un clochard, si tu continues d’errer, sans territoire à toi. Le règne animal s’est construit autour de la notion de territoire. Avoir un territoire et lutter pour le conserver. Le règne humain lui a emboîté le pas. Les conflits de territoire sont encore légion dans le monde actuel. Ne serait-il pas temps d’évoluer vers autre chose, d’entrer réellement dans une dimension humaine en se dégageant des notions de territoire ?

Le sens biologique

D’un point de vue biologique, je vois deux autres pistes pour comprendre le sens d’un malaise vagal. La première a déjà été évoquée à l’occasion d’un autre article. Il s’agit de la thanatose. Certains animaux, comme l’opossum, utilisent cette tactique pour échapper à leurs prédateurs : faire le mort. En effet, la plupart des prédateurs ne mangent pas les cadavres. Il leur faut de la chair fraîche. Donc, si je suis sous l’emprise d’un grand danger, par devant et par derrière (peur frontale et peur dans la nuque), il ne me reste qu’une solution pour espérer échapper à la mort : faire comme si j’étais déjà mort (perte de connaissance). Je ne peux affronter la réalité insupportable, sinon je meurs, donc je m’abstrais de la réalité.
La deuxième piste est celle de l’hibernation, une autre solution de survie utilisée par les animaux, par exemple l’ours, pour passer l’hiver. C’est un peu comme si l’hibernation était un long malaise vagal au cours duquel les fonctions vitales de l’animal tournent au ralenti, ce qui lui permet d’économiser son énergie pendant une période où il fait très froid et où la nourriture est rare. Les symptômes de cette léthargie hivernale ressemblent fort à ceux du malaise vagal. Pour les humains qui font un malaise vagal en hiver, on se demandera donc si ce n’est pas un moyen de manifester une volonté d’hiberner, alors qu’au contraire la vie moderne, peu soucieuse des cycles de la nature, ne ralentit pas et leur demande des efforts énergétiques importants. Je suis obligé de continuer le combat quotidien (professionnel, familial et climatique) alors que je ne rêve que d’une chose : rester bien au chaud au fond de mon lit.

La lipothymie du Président

Quand on est Président de la République, pas moyen de faire un petit malaise qui passe inaperçu. C’est ce qui est arrivé à Nicolas Sarkozy le 26 juillet 2009. Chacun sait le rythme effréné et l’hyperstress liés à cette fonction.. Et quand il ne travaille pas, il fait du jogging à l’heure du déjeuner ! Mais le jogging, c’est encore une activité très sympathicotonique, qui demande une énergie considérable. C’est tout sauf du repos. Il n’est donc pas étonnant que, comme pour un sportif de haut niveau qui va au bout de ses capacités, il y ait un moment de friction entre hypersympathicotonie et hypervagotonie. D’autant plus que ledit Président ne fait pas mystère de ses contradictions et de son envie de retraite dorée avec sa belle. Je dois encore gagner une élection, alors que j’aimerais tant me la couler douce dans les bras de ma bien-aimée. S’il a eu du mal à annoncer sa candidature, ce n’était pas seulement une question de tactique. On en revient au conflit d’identité, au problème du choix : je voudrais à la fois aller au combat très dur qui m’attend et l’emporter (et je suis hyperperformant pour y arriver) et à la fois je voudrais tant me reposer et devenir rentier. Hypersympathicotonie versus hypervagotonie.

Bernard Tihon

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