Introduction à la Bio-relaxation
Je voudrais, dans cet article, exprimer quelques idées relatives
au déclenchement de la maladie et présenter brièvement la Bio-relaxation. Disons, d’emblée, qu’elle est une approche de l’émotion, des mécanismes cérébraux de gestion du stress, de la mémoire et de ses effets psycho-actifs, de l’histoire du sujet et de ses capacités et stratégies d’adaptation.
Une maladie n’apparaît pas par hasard et a du sens. Elle s’inscrit dans une destinée largement conditionnée par les expériences personnelles, voire par celles de nos ancêtres. Ces expériences s’associent à des émotions positives ou négatives qui programment notre avenir et, en particulier, nos maladies. Leur intensité et la période au cours de laquelle elles sont vécues conditionnent leur mémorisation inconsciente, à savoir une empreinte qui produira des effets. Notre humanité instinctuelle représentée par les comportements et besoins primaires issus de la mémoire de la survie animale (recherche de nourriture, agressivité vitale, conquête et défense d’un territoire, besoin d’accouplement etc) ainsi que nos besoins secondaires , sont la source de nombreuses émotions. Celles-ci peuvent être assumées ou refoulées en fonction du contexte social, de la teneur du ressenti, de l’intensité ou de l’âge auquel on vit tel événement. Le refoulement est une protection de l’organisme qui survient lorsque les mécanismes de la conscience de soi sont débordés. L’adaptation nécessite le recours à des mécanismes de survie archaïques qui protègent, en première intention, la psyché. L’adaptation est réactionnelle et modifie le rapport au monde en produisant un espace intérieur inconscient. L’inconscient mémorisé conditionne alors le déroulement de la vie qui présente, hors d’un contexte de recherche personnelle, des séquences répétitives. En d’autres termes, je vis, de façon régulière, des événements qui se ressemblent. L’imprégnation infantile et ancestrale orientent ma vie, à mon insu, et m’incite à réaliser le programme existentiel issu des expériences enregistrées dans ma mémoire. Ces expériences contiennent implicitement des prescriptions à savoir les sources inconscientes des événements futurs qui surviendront dans ma vie. Ces prédictions sont constitutives de notre identité en raison de leur intégration au moment de la maturation de notre personnalité.
La recherche sur soi et du sens de l’existence modifie le rapport au passé et à l’avenir et constitue l’accès à une autre conscience. Notre vie débute à la conception, à savoir l’apparition de notre première cellule. Celle-ci contient une information unique issue des gènes de nos parents. Nous sommes en vie grâce à eux et nous héritons, par voie génétique, de la mémoire des expériences marquantes de nos ancêtres. Nous sommes également le réceptacle de l’évolution de la vie sur terre. En d’autre termes, chacun porte en soi la résultante du cheminement du vivant depuis son origine. C’est la raison pour laquelle chaque cellule contient, non seulement une information personnelle mais aussi toute l’information pertinente issue de l’histoire de l’humanité. L’ADN du noyau cellulaire contient une information codée susceptible de s’exprimer ou de ne pas s’exprimer en fonction des circonstances, à savoir l’interaction avec l’environnement. Notre corps est une communauté cellulaire dont chaque cellule appartient à un tissu spécialisé dont la fonction contribue au maintien de la vie. Ces fonctions sont hiérarchisées et le cerveau coordonne l’activité de l’ensemble des structures sous-jacentes. Nous savons que la vie sur terre, de la conception à la mort, est une succession d’événements biologique, familial, éducatif, social, professionnel, culturel, historique avec son lot d’émotions associées. Ce sont des expériences diverses qui constituent notre vécu et nos ressentis individualisés, lesquels s’inscrivent en nous sous forme d’une mémoire chronologique événementielle et émotionnelle. La vie défile et l’inscription est continue. Il s’agit d’un véritable enregistrement qui est le fondement, d’une part, du scénario de vie qui conditionne l’avenir et, d’autre part, le programme des maladies à venir. Enregistrer, c’est programmer l’avenir et produire, en conséquence et à terme, des effets. Le cerveau gère l’instant présent en se référant, par comparaison, au passé. C’est la mémoire, outil fondamental de l’évolution, qui permet cette action. Sans mémoire, la vie telle que nous la connaissons, serait impossible. Le cerveau gère notre survie en scrutant le passé et en proposant, dans l’instant présent, des solutions qui lui apparaissent gagnantes. Par ailleurs, il ne fait pas de différence entre le réel, l’imaginaire, le virtuel et le symbolique.
L’enregistrement des expériences de vie pose une difficulté majeure. En effet, le cerveau considère les informations traumatiques contenues en mémoire, malgré que leur validité ne soit plus d’actualité, comme vraies. Sa réponse à l’interaction avec l’environnement, déterminante pour la vie du sujet est, bien souvent, une réponse empreinte du passé et non objective en référence stricte au présent. Le cerveau archaïque qui gère l’instantané vital n’est pas en mesure d’oublier, d’effacer ou de réévaluer le passé. En gérant l’instant présent, il se réfère à ce qu’il connaît et prend les dispositions qui s’imposent. C’est la raison pour laquelle un travail de la conscience est nécessaire afin de lutter contre l’engrammation (enregistrement des expériences vécues ) et éviter les répétitions douloureuses en réorganisant les liens entre le cortex cérébral et le cerveau ancien. En effet, lorsque la personne est débordée par les différents stimuli ressentis, actuels ou réactivés, le cerveau doit faire appel à des mécanismes inconscients et automatiques de défense. Il coupe les liens entre ressentis et conscience, entraînant un refoulement des émotions qui, alors, ne s’expriment plus mais s’impriment dans le corps et réapparaissent sous forme de désordre organique. L’énergie émotionnelle s’actualise dans les cellules du corps. C’est une protection au même titre que les défenses psychiques ou caractérologiques qui se forment à partir de l’énergie de vie contrariée.
Les symptômes ou la maladie sont une symbolisation d’un vécu ingérable par le cerveau qui élabore la conscience de soi, soit parce que le stress est trop intense, soit parce que le ressenti et les émotions concomitantes ne peuvent être exprimés car socialement inacceptables, soit parce que la situation actuelle réactive un passé douloureux et crée, par effet de résonance, une surcharge psycho-active non contrôlable, soit parce que les stress actuels sont d’une intensité modérée mais, par effet cumulatif, submerge les capacités conscientes d’adaptation.
Il existe une correspondance précise entre l’atteinte de l’organe, le type d’émotions refoulées, la situation vécue et le stress associé. Ainsi, la peur de réaliser une action particulière ou l’impossibilité d’agir pour des raisons circonstancielles peut très bien se traduire par un trouble de la motricité. Le pompier qui commence à avoir peur “ d’aller au feu “ parce qu’il vient de voir mourir deux collègues dans un incendie violent peut très bien débuter une sclérose en plaques lui interdisant d’exercer son métier et le protégeant ainsi de sa peur et de ses ressentis lors de l’événement dramatique.
Une maman africaine qui ne peut nourrir son enfant en raison d’une pénurie de moyens ou de nourriture est, alors, susceptible de faire un cancer glandulaire du sein. Ce cancer est destiné, inconsciemment, à produire du lait qui est la solution biologique à un conflit insoluble dans la réalité psycho-sociale. La livraison, par une organisation humanitaire, de nourriture à son village fera disparaître, en pratique, le conflit. Le cancer cessera immédiatement de produire ses effets, soit la multiplication cellulaire. La maladie vient suppléer à une défaillance dans la gestion du stress. C’est l’émotion violente et impossible à assumer qui conduit la biologie archaïque issue de l’évolution humaine à se substituer symboliquement et à absorber, de cette façon, le flot d’énergie émotionnelle.
Le conflit actif peut être actuel, intense, modéré ou léger; il peut être passé mais “ neutralisé “, pour un temps, par l’oubli; il peut être réactivé; il peut être résiduel à savoir en partie résolu. Il peut être une somme de conflits, d’intensités variables ( simultanément, j’ai un contrôle fiscal, des difficultés de couple, des ennuis avec mon supérieur hiérarchique et un enfant qui se drogue). Lorsque les conflits actifs dépassent les capacités de gestion du stress subi, le corps symbolise, de façon extrêmement précise l’orage traumatique conscient ou inconscient en un endroit de l’organisme provoquant ainsi des troubles de santé. Les capacités de gestion du stress sont dépendantes de l’état physiologique, de la sensibilité individuelle, de l’histoire du sujet, de la situation à l’origine du stress, des connaissances et des pratiques personnelles en matière de santé, des facultés de récupération et de distanciation par rapport aux épreuves vécues, de l’aide familiale ou amicale disponible etc.
A dessein, nous n’évoquons pas le conflit résolu puisque, par définition, hors de l’accompagnement symptomatique respectueux des processus vitaux, du repos, de l’aide vitaminique spécifique et des apports nutritionnel et affectif adaptés, il ne requiert pas, aux fins de résolution, une attention thérapeutique particulière. Les mécanismes qui conduisent à un trouble de santé sont une protection adaptative nécessitée par la situation conflictuelle à l’intérieur de soi. Ils focalisent, en un point du corps, l’énergie émotionnelle impossible à conscientiser et à libérer vers l’extérieur. Le trouble de santé masque une réalité psycho-émotionnelle active ou résolue.
Je voudrais maintenant aborder la Bio-relaxation qui est, rappelons le, une approche du stress et des émotions associées, des mémoires de l’histoire de vie, du dépassement des conflits à l’intérieur de soi afin de vivre dans la paix du coeur.
La Bio-relaxation s’intéresse à l’interaction entre présent et passé, aux mécanismes cérébraux de gestion de la réalité intra-psychique confrontée aux stimuli environnementaux. Son cadre de référence est, principalement, les faits existentiels survenus depuis la conception. Cependant, les faits survenus chez les ancêtres et l’idée d’une continuité, en terme d’évolution de conscience, ne sont
pas exclus de cette thérapeutique. Cette méthodologie introspective favorise l’auto-guérison et la responsabilité individuelle face à la maladie.
La Bio-relaxation utilise l’écoute attentive, la recherche de sens et la découverte de la dynamique vitale sous-tendant la manifestation biologique, la communication thérapeutique, la relaxation, l’évolution de conscience, les touchers crânien et sonore.
Elle s’appuie, en priorité, sur les solutions de dépassement des conflits passés et actuels. Elle est aussi une synthèse d’une recherche personnelle de 40 années.
Je voudrais, pour finir, remercier tous ces médecins et chercheurs qui ont, par leurs écrits, associés à mon expérience personnelle, permis l’élaboration de cet article sur le déclenchement de la maladie.
Par Henri Inoudjal
Passionné des liens entre santé, hygiène de vie et vécu émotionnel, Henri Inoudjal est le créateur de l’Immuno-relaxologie. Cette approche représente un ensemble de trois techniques, à savoir la relaxation instrumentale, le Life yoga et la bio-relaxation, dont l’objectif est la défense de son capital santé et le choix de son destin.
Je suis une passionnée de toutes ses thérapies ,et je m’intéresse toujours a savoir plus, merci, j’ai bien aime votre article