Les reins sont deux organes qui assurent de nombreuses fonctions vitales dans l’organisme, si bien qu’ils sont indispensables à notre survie (même si nous pouvons survivre avec un seul d’entre eux). Ils sont impliqués dans des fonctions aussi diverses que la régulation de la pression artérielle, la maturation des globules rouges, la transformation de la vitamine D3 ou le maintien de l’homéostasie (équilibre hydro-électrique et acido-basique de l’organisme). Mais nous nous intéresserons aujourd’hui essentiellement à la fonction d’épuration des reins. Celle-ci est assurée par l’unité fonctionnelle du rein : le néphron (un million par rein). C’est à ce niveau que la filtration rénale permet à la fois l’élimination des déchets endogènes du sang provenant des métabolismes des produits azotés (acide urique, urée, créatinine, bilirubine…) et la détoxification de déchets exogènes comme les toxines, les médicaments et leurs métabolites.
A chaque minute, 600ml de sang arrivent dans chaque rein pour être filtrés et aboutir à la formation de l’urine. La production d’urine est d’environ 1,5 litres/24 heures. Celle-ci contient principalement de l’eau, de l’urée, de l’acide urique, de l’ammoniaque, des électrolytes ainsi que des toxiques exogènes. L’urine ne contient normalement pas de protéine, ni de glucide ou de lipide. La présence de ces substances dans l’urine est un indice d’une pathologie.
Conflit avec les liquides
Si les reins peuvent être les organes de nombreux types de conflits suivant la zone touchée, celle qui nous intéresse aujourd’hui concerne uniquement les glomérules et leur fonction d’épuration. Le conflit correspondant est celui associé au liquide. Cela peut concerner l’eau avec des noyades, inondations, tsunami, pluie diluvienne… mais aussi l’absence d’eau. A ce sujet, Claude Sabbah racontait l’histoire d’un patient qui, à la suite d’un gros différend avec son voisin, fût atteint d’un cancer des reins. Ce patient s’était fâché à mort avec son meilleur ami à cause du puits situé entre leurs deux propriétés respectives. Un puits, en Provence, c’est sacré compte tenu de la rareté de l’eau ! Mais quelle ne fût pas sa surprise lorsqu’il apprit que son voisin, quelques temps plus tard, fût lui aussi hospitalisé à cause de son rein !
Pour le cerveau, tous les liquides peuvent être source de stress ; les drames autour des liquides ne manquent pas : « un livreur de lait a un accident et voit toute sa livraison de lait se répandre sur le sol avec le manque à gagner que cela représente », « le capitaine d’un pétrolier pris dans une tempête qui évite de justesse la catastrophe d’une marée noire et qui restera traumatisé par cet évènement », « une personne impressionnée de voir un membre de sa famille sous perfusion (le goutte à goutte est associé au risque de mourir » … L’argent « liquide » peut être aussi une source de stress que notre cerveau ramènera au conflit archaïque en relation avec les reins.
Les deux phases de cette maladie
Chaque fois que nous vivons un stress ingérable pour lequel un liquide est l’élément principal, notre cerveau demandera une adaptation particulière au rein. Le Dr Hamer raconte, par exemple, l’histoire d’une personne qui a failli mourir d’une noyade lors de ses vacances à la mer. Le traumatisme fut si fort qu’il en fît des cauchemars de nombreuses semaines et qu’il ne remit plus les pieds à la mer pendant des années. Ce conflit devenu ingérable psychiquement va trouver sa réponse dans la nécrose (touche 2 de la biologie) du parenchyme rénal (lésion glomérulaire). Cela a alors pour conséquence une diminution de la filtration qui peut devenir insuffisante au point de ne plus assurer convenablement l’élimination des déchets. On parle alors d’insuffisance rénale qui se traduit par la présence d’albumine dans les urines (albuminurie) et d’une tension artérielle augmentée (tentative du corps de maintenir une perfusion suffisante). Heureusement, nombreux sont les conflits avec les liquides dont l’intensité n’aboutit pas à des lésions rénales définitives ! Plusieurs années passèrent avant d’accompagner sa fille à la mer. Tout se passa bien (phase de résolution du conflit). Le cerveau entreprit alors la restructuration du parenchyme rénal. Dans ce cas, se forment des kystes liquidiens. Ils deviendront le siège d’une importante multiplication cellulaire qui aboutira (si l’on n’intervient pas !) à un tissu cellulaire compact dont la finalité est de filtrer l’urine. Si le conflit est récidivant, on pourra voir apparaitre de nombreux kystes (rein polykystique).
Exemple
Ce fut le cas d’un de mes patients dont la vie était marquée par de nombreux conflits associés aux liquides. Voici quelques éléments clefs de son histoire. A 9 ans, il quitte la France pour l’Algérie, laissant « sa France » et ses copains avec regret. La traversée sur la mer fut un terrible moment (le rein est souvent associé à des déracinements par la traversée de la mer). En Algérie, tous les soirs, il allait sur le port pour, disait-il , « tenter de voir au-delà de cette maudite mer qui le séparait de ses amis ». Puis, ne pouvant pas payer les charges, on leur coupa l’eau courante. Il essaya alors de se connecter illégalement au réseau, ce qui provoqua à de maintes reprises l’inondation de leur maison. Sinon, il était régulièrement de corvée d’eau, allant la chercher tous les jours péniblement à pied dans des seaux. Plus tard, alors qu’il était propriétaire d’une belle maison, il me raconta que les fuites dans sa cave et les problèmes d’écoulement avec sa piscine étaient récurrents et pénibles à vivre. L’eau était bien son conflit d’affinité biologique !
Ce que nous apprend le verbe
Si, en médecine chinoise les reins sont le siège de la peur, en hébreu le rein s’écrit « kalah » et signifie « la fin », « l’anéantissement » (voir néosanté n°17 article sur les coliques néphrétiques). Dans les pathologies touchant les reins, on recherchera des mémoires de réfugié, de familles ayant tout perdu à la suite de catastrophes (bombardements, tempêtes, inondation…) et devant tout laisser derrière elles (« kalah » renvoie à « kliyah » et à « héik’al » qui signifie « le palais », « le territoire accompli », celui qu’on est obligé de quitter.) A noter qu’en hébreu, le remords se dit « moussar-klayoth », littéralement : « l’entrave des reins ». « Kalah » est également la fiancée du Cantique des Cantiques. Prononcé « kilah », « c’est une moustiquaire, que l’on peut mettre en liaison avec le rôle filtrant des reins » (Georges Lahy). On pourra aussi chercher dans les pathologies rénales un conflit avec des fiançailles qui ont échoué.
Les grandes peurs, les remords, le refus du changement et le refus de vivre ses passions sont des ressentis clefs des maladies du rein.
Jean-Brice Thivent