Skip to main content
decodage

L’ORGELET OU LE PETIT ESCAMOTEUR

Par 1 juillet 2012mai 23rd, 2023Pas de commentaires

La maladie

L’orgelet, ou compère-loriot, est un petit furoncle situé au bord de la paupière, développé à partir de la glande pilosébacée d’un cil. Dû à un staphylocoque, l’orgelet est douloureux et il entraîne la formation d’un œdème rougeâtre de la paupière. Ensuite, la tuméfaction laisse place à un bourbillon (suppuration localisée à la base du poil).
Le chalazion est une tuméfaction inflammatoire provoquée par l’obstruction d’une glande de Meibomius située dans une paupière. Contrairement à l’orgelet, le chalazion n’est pas douloureux et il siège davantage dans l’épaisseur de la paupière. Il se présente sous la forme d’un nodule rouge, souple, qui peut se résorber totalement ou laisser place à un nodule enkysté, blanc et ferme, qui peut être retiré chirurgicalement s’il est gênant.
Les glandes de Meibomius sont des glandes sébacées sécrétant des lipides qui se mélangent aux larmes et favorisent la lubrification de la cornée de l’œil.

L’étymologie

Le mot orgelet vient du latin « hordeolus » = grain d’orge, de « horrere » = se dresser, se hérisser. L’orge est une céréale utilisée surtout en brasserie et pour l’alimentation des chevaux, des porcs, de la volaille. On cherchera donc les conflits avec la bière, un brasseur, une brasserie et les animaux d’élevage cités. D’autre part, on cherchera ce qui a fait horreur, au point d’être hérissé de la sorte et d’avoir besoin d’une douceur sucrée pour compenser, un bon petit sucre d’orge.

Le mot compère vient du latin ecclésiastique « compater » = père avec = parrain. Cherchez le mauvais parrain, ou le conflit avec le parrain (par exemple, entre le père et le parrain). La définition française du « compère » nous ouvre aussi quelques pistes conflictuelles : terme d’amitié entre gens qui ont des relations de camaraderie ; celui qui, sans qu’on le sache, est de connivence avec un escamoteur, un charlatan, pour l’aider à exécuter ses tours et abuser le public ; celui qui est secrètement d’intelligence avec quelqu’un pour favoriser ses projets ou l’aider dans quelque supercherie.
Le mot loriot vient du latin « aureolus » = de couleur d’or, jaune.
Le mot chalazion vient du grec « khalaza » = grêlon. La grêle est une pluie qui sous l’effet de la congélation tombe en grains ovoïdes, comme des oeufs durs comme la pierre. Cherchez qui ou qu’est-ce qui, sous l’effet d’un grand froid (hiver, gel, glace, neige,…) est devenu dur et blessant comme la pierre ?

D’autre part, en zoologie, une chalaze est un point germinatif de l’œuf d’oiseau et un ligament d’albumine tordu qui maintient suspendu le jaune de l’œuf. Quel est le problème dans l’œuf ? Qu’est-ce qui s’est passé peu après la fécondation (du patient qui souffre de chalazion), quel est le conflit vécu par un des deux parents, ou les deux, qui a maintenu l’œuf en suspens (c’est-à-dire son existence même a été en suspens) ?

L’écoute du verbe

Orgelet = or / gelé. L’or, c’est la richesse : quelles richesses ont été gelées, mises en hibernation, confisquées ? Quand avez-vous rencontré (avec la vue, avec les yeux) une réalité trop froide, qui a gelé vos beaux projets ? L’or, c’est aussi la bague du mariage. Le mariage est gelé : cherchez tous les conflits liés au mariage, ce qui ne tourne plus rond après le mariage.
Chalazion = quel / âge / ils / ont. Le problème du mariage, c’était pas à cause de leur âge (très jeunes mariés, grosse différence d’âge,…) ? Il y a quelque chose qui vient souiller le mariage, et c’est lié à l’âge.

La symbolique

Le jaune est une couleur qui symbolise la lumière et la chaleur, le travail de maturation des récoltes et les moissons. C’est cela que recherche la personne malade, avec son orgelet. Plus encore, l’or donne au jaune une valeur supplémentaire : l’inaltérabilité, l’incorruptibilité, l’éternité, la pureté, l’éternité. Cherchez la faute, la culpabilité familiale sous-jacente qui justifie cette quête d’absolu, particulièrement chez les pères (jaune = soleil = père).

Le sens biologique

Du point de vue du décodage biologique, orgelet et chalazion sont deux faces d’un même problème, d’un même conflit biologique, qui apparaissent à des moments différents : l’orgelet est une inflammation aiguë, qui intervient donc après la solution du conflit, dans le cadre des phénomènes de réparation de l’organe concerné (paupières et glandes de Meibomius). Le chalazion est une inflammation chronique, qui intervient généralement lors d’un conflit en balance, avec des phases de réparation qui succèdent à des phases de conflit actif, mais le patient ne va jamais au bout de la réparation, le conflit étant régulièrement restimulé. Il s’agit d’un léger conflit visuel de souillure ou d’atteinte à l’intégrité.
La souillure renvoie à quelque chose qui a été vu, ou c’est la vision qui souille.
La souillure vient par ce qu’on a regardé. Le sens de la maladie est de laver l’œil de ce qui a porté atteinte à l’intégrité ou de ce qui a souillé, dans ce qui a été vu. Une autre façon de l’exprimer est de parler de conflit de vision sale. On s’est senti sali par ce qu’on a vu. Je ne veux plus voir cette vision qui me dérange du fait qu’elle est sale. Donc : volet, rideau ! Les paupières font office de volets pour les yeux et permettent de faire disparaître de la vue dans l’instant l’objet du conflit par la fermeture des paupières (nuance par rapport au conflit de la conjonctivite, dont nous avons déjà parlé). L’objet du conflit peut être soi-même : par exemple, je me vois écarté(e), mis(e) à l’écart, suite à une mauvaise action que je regrette. Cela peut aussi aller jusqu’au conflit de silhouette (lipides) : je ne supporte plus de voir cette partie de moi-même, ce défaut (par exemple, ce truc que j’ai hérité de mon père, qui me rappelle ce père que je déteste) qui défigure ma silhouette. La réalité que je vois de moi dans le miroir est froide et moche (par exemple, j’ai 20 kilos de trop et le corps tout mou). C’est moche à voir, donc je ne veux plus voir. Dans le cas particulier de l’orgelet, on trouve une sous-tonalité conflictuelle de désir de réparation, de bien faire, et pas seulement d’éviter de voir. C’est l’histoire, racontée par Claude Sabbah, du petit garçon qui a des copains plus grands que lui qui acceptent de jouer avec lui à condition qu’il amène sa petite sœur et qu’il leur permette de faire des jeux sexuels avec elle. Il voit ça, avec horreur : ce n’est pas bien ce qu’ils lui font, c’est sale ! Enfin cette histoire nous permet aussi de voir une dernière sous-tonalité conflictuelle de l’orgelet-chalazion : le fait d’avoir fait une confiance aveugle. Je lui ai fait une confiance aveugle, j’ai fermé les yeux sur ce que je voyais et qui aurait dû m’alerter sur ses réelles intentions, car on me jetait de la poudre aux yeux. L’orgelet est le petit escamoteur qui permet de faire comme si la réalité n’existait pas pendant quelques instants, suffisants pour croire encore à l’âge d’or et ne pas voir son déclin

Bernard Tihon

Exerçant la profession de juriste, Bernard Tihon s’est intéressé au sens des maladies pour des raisons de santé personnelle. Formé à la biologie totale et au décodage des maux, il a collaboré plusieurs années au mensuel belge BIOINFO avant d’intégrer l’équipe de NéOSANTé. Il est l’auteur de l’ouvrage «Le sens des maux», Tomes 1 et 2, publiés aux éditions Néosanté. www.bernard-tihon.be

Laisser un commentaire