Il y a une dizaine d’années, la télévision publique belge diffusait des capsules humoristiques du chanteur Jean-Luc Fonck et de ses comparses du groupe Sttellla. Ces séquences étaient tournées dans une voiture et elles se ponctuaient invariablement par une double réplique jouant sur le comique de répétition. Le conducteur demandait à son passager de mettre sa ceinture de sécurité et ce dernier répondait qu’il la portait déjà, ce qui était vrai (*). Ce « running gag » du « mais j’ai ma ceinture » était franchement drôle et il m’est revenu en tête ces derniers mois, en entendant plusieurs fois des promoteurs du vaccin anticovid comparer la vaccination au port de la ceinture dans un véhicule. Sur les plateaux télé, les experts scientifiques ne se privent pas de faire cette comparaison et j’ai même entendu des journalistes se l’approprier pour vanter la sage prudence de l’acte vaccinal et le civisme d’y consentir. Pour les virocrates et leurs communiquants, il semble en effet évident que l’injection d’un vaccin est équivalente au bouclage de la ceinture en bagnole. Ce sont deux précautions élémentaires qui n’apporteraient que des avantages et dont le caractère obligatoire ne devrait dès lors susciter aucune contestation. Pour moi, le parallèle avec le code de la route est au contraire peu pertinent et entaché d’erreurs de raisonnement.
Les chiffres commencent à parler
D’abord, je ferai remarquer aux provaccins qu’ils marquent dans leur camp ou se tirent une balle dans le pied en usant de la métaphore automobile. S’ils prennent la peine de réfléchir, ils réaliseront que la ceinture de sécurité ne protège que celui qui la porte. Celui qui ne la porte pas ne risque que sa propre vie et ne met nullement en danger les autres conducteurs. En quoi le geste de mettre sa ceinture serait-il altruiste ? N’est-on pas plutôt tenté de pousser égoïstement sur le champignon en se sentant protégé par elle ? Certes, les conducteurs attachés font indirectement preuve de solidarité puisqu’il y a moins d’accidents graves qu’avant et qu’ils encombrent moins les hôpitaux. L’analogie n’est donc pas dépourvue de sens si, comme on nous le certifie, la pandémie de grippe covid touche à présent très majoritairement les non-vaccinés. Le problème, c’est que cette affirmation datant de juillet commence à s’effriter devant les faits. La semaine dernière, en Belgique, le porte-parole du comité de crise admettait qu’il y avait désormais 1/3 de vaccinés parmi les hospitalisés. Il y a deux jours, un rapport officiel jetait un froid en révélant qu’il y avait maintenant 55% de vaxxés parmi les patients admis à l’hosto. Bien sûr, les autorités sanitaires ne sont pas près de renoncer à leurs dogmes vaccinalistes. Elles font valoir que l’incidence des hospitalisations demeure plus élevée chez les réfractaires à la piqûre et que les piquouzés qui se retrouvent aux soins intensifs sont essentiellement des personnes âgées immunodéprimées. Proportionnellement à leur nombre restreint et à leur classe d’âge, les « no vax » resteraient donc plus à risque d’échouer aux urgences et au cimetière. Mais pour combien de temps encore ? La situation évolue très vite et la balance penche de plus en plus dans le mauvais sens pour les injectés. Ils étaient hier un tiers des covidés sévères, aujourd’hui plus de la moitié. Et demain ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que la ceinture de sécurité vaccinale est défectueuse et que ses défauts deviennent de plus en plus patents.
Le vaccin ne fait pas la santé
Son inefficacité est même devenue criante d’un point de vue pourtant pasteurien : le vaccin n’empêche pas d’être contaminé et de contaminer autrui. Il n’y a plus grand monde pour le nier et les provaxs les plus rabiques n’osent plus nous bassiner avec l’immunité collective. Il y a un an, ils nous la faisaient miroiter comme la terre promise et ils déclarent maintenant que c’est un Eldorado inaccessible, voire un « mythe » qui ne fait plus illusion. La faute aux variants qui déjouent les premières valences mais aussi au portage et la transmission de virus qui ne sont pas empêchées par la vaccination. Grosjean comme devant, les vaccinophiles se rabattent donc sur leur dernier argument : l’inoculation de masse permettrait de ralentir la circulation du virus. Du statut de solution technologique miracle, le vaccin est ainsi rabaissé au rang de ralentisseur d’épidémie comme un vulgaire masque ou un minable geste barrière. Quelle déchéance ! Le pire – ou le plus réjouissant de notre point de vue – c’est que ce déclassement n’est pas terminé et qu’il va falloir encore déchanter : une étude parue le 30 septembre dans The European Journal of Epidemiology révèle en effet qu’il n’y a pas de lien entre les cas de covid et le taux de vaccination. Portant sur 68 pays et sur 2947 comtés américains, cette vaste enquête montre clairement que la baisse ou la hausse des contaminations ne sont pas en relation avec l’état d’avancement de la campagne vaccinale. Autrement dit, le virus circule et dépose ses particules même si on inocule à tour de bras. Alors, si ce n’est pas le vaccin, qu’est-ce qui protège réellement ? C’est évidemment le terrain, c’est-à-dire l’état de santé de l’être humain au moment où il rencontre l’agent infectieux. N’en déplaise à leurs contempteurs, les réticents à la piqûre ne sont pas des inconscients qui roulent à toute allure et sans ceinture. Diverses petites études montrent qu’ils ont généralement un mode de vie sain, qu’ils se soignent autrement et qu’ils en récoltent les bénéfices immunisants. Dans son livre « La bonne santé des enfants non vaccinés » (éditions Jouvence), la pédiatre franco-suisse Françoise Berthoud a compilé les travaux attestant de la supériorité de l’abstention. Bien sûr, ces évaluations sont souvent entachées de biais de sélection – par exemple, les parents hostiles aux vaccins sont aussi plus soucieux de bien alimenter leurs bambins et plus enclins à les choyer sans médicaments, ce qui fausse la comparaison – mais rien n’empêcherait de mener une étude de grande envergure, effectuée rigoureusement et comparant très scientifiquement les performances de la médecine naturelle et de la médecine vaccinale, la santé globale des non-vaccinés et celle des vaccinés. Or une telle recherche comparative de grande ampleur est introuvable dans la littérature ! Ce n’est pas parce que la ceinture vaccinale est la seule à être testée qu’il n’en existe pas d’autres et qu’elles ne sont pas portées. Nous, les « antivaxs » assumés, portons déjà des ceintures inspirées par la nature !
Les airbags marchent bien
L’analogie avec la ceinture de sécurité est également bancale parce qu’elle néglige l’existence des airbags, c’est-à-dire des traitements précoces qui ont fait leurs preuves dans le traitement du covid. En Belgique, le virologue Marc Wathelet a eu son heure de gloire médiatique au début de l’épidémie car il était très pessimiste sur son aggravation et l’impossibilité d’ « aplatir la courbe » des hospitalisations sans mesures de confinement drastiques. Mais dès le mois de mars 2020, il a signalé que l’ivermectine montrait une étonnante efficacité là où elle était employée. Et depuis lors, on ne le voit plus sur les plateaux télé. Le scientifique n’est pas près de retomber en grâce cathodique car il a continué à scruter la situation et est devenu très critique envers la vaccination. Je vous invite à lire la lettre ouverte qu’il vient d’adresser au ministre belge de la santé car elle vaut son pesant d’objections bien étayées. Pour lui, il est désormais limpide que les dangers des injections surpassent ceux du fléau épidémique ! Dans mon pays très covidiste, il y a aussi un médecin de terrain, le Dr David Bouillon, qui rue dans les brancards et devient très gênant pour l’establishment. D’abord parce qu’il a privilégié dès le départ le test sérologique et pratiqué plus de 20.000 prises de sang sur ses patients, démontrant ainsi que beaucoup d’entre eux étaient porteurs d’anticorps. Ensuite parce qu’il a traité avec son équipe plus de 5000 contaminés symptomatiques en appliquant un protocole qui a fait merveille : sans ivermectine ni chloroquine mais avec du zinc, de la vitamine D, un antibiotique si nécessaire et un mix de cortisone et d’anticoagulants pour les plus mal embarqués. Raillé et calomnié par les médias de masse qui ne lui donnent pas la parole, le bouillant Dr Bouillon n’en a cure : il a organisé lui-même plusieurs manifestations contre le pass sanitaire et il a déposé plainte au pénal contre les membres du gouvernement impliqués dans sa mise en œuvre. Si le personnage n’est sans doute pas un modèle de modestie et de pondération, il n’en reste pas moins vrai que ce généraliste pragmatique a démontré que la prise en charge des malades et leur traitement par « airbags » médicamenteux rendait superflue la ceinture vaccinale. Avant l’arrivée du vaccin, un autre médecin de mes amis a soigné des dizaines de covidés parfois très âgés et perclus de comorbidités sans enregistrer le moindre décès. Mais lui aussi est prié de la boucler et de vacciner sans rechigner…
Autre métaphore foireuse
Je comptais conclure mon billet ici mais j’ai lu ce matin dans la presse une autre métaphore qui m’a fait bondir : « Le vaccin est un excellent parapluie contre la pluie. Mais s’il pleut très fort, qu’il continue à pleuvoir et qu’en plus le vent se lève, il arrive que certaines personnes soient mouillées malgré le parapluie ». Ce sont les propos exacts du ministre fédéral de la santé Frank Vandenbroucke. Est-ce à force d’infantiliser la population que cette excellence a cru bon d’employer cette image météorologique aussi foireuse que la métaphore automobile ? Primo, un parapluie ne protège que celui qui l’ouvre pour lui et s’abrite en dessous. La comparaison est incompatible avec le sermon lénifiant du vaccin solidaire et altruiste. Secundo, il est mensonger de continuer à prétendre que le pépin vaccinal n’est pas troué. Il fuit de partout – on appelle d’ailleurs ça des « infections de percée » – et nombre de vaccinés sont tout trempés. Tertio, l’usage du parapluie est peu recommandable car c’est visiblement lui qui envoie de la flotte sur les gens se baladant tête nue. Un petit témoignage éloquent à cet égard : mon frère cadet et sa fille adolescente ont développé un léger covid la semaine dernière et sa femme a pris la relève avec des symptômes plus accentués. Selon le service qui a tracé ses contacts, toute la famille a été contaminée par une double vaccinée qui rentrait de vacances et n’avait pas dû se tester puisqu’elle disposait du CST (ou Covid Save Ticket, le pass sanitaire chez nous). Un peu informé que les virus s’invitent sur les terrains déséquilibrés, mon frérot n’a pas paniqué, s’est bien reposé et quand j’ai pris de ses nouvelles dimanche, il se portait comme un charme. Il n’avait pas de parapluie mais il ne le regrettait nullement puisque le voici maintenant immunisé naturellement. Il n’aura plus besoin de mettre une ceinture puisqu’il porte déjà la plus solide d’entre elles.
Je n’ai pas reçu la lettre de ce jour
Encore faut-il comprendre les stats.
Libération Checknews du 3 septembre
L’autre souci, majeur, avec ces chiffres en pourcentage d’hospitalisés suivant le statut vaccinal est qu’ils risquent d’être rapidement obsolètes. Ils sont en effet, comme déjà évoqués, intimement liés à la proportion de vaccinés et de non-vaccinés dans la population. Or à mesure que la part des vaccinés va augmenter dans la population, la proportion de ceux-ci dans les nouvelles hospitalisations va elle aussi progresser.
Si, par exemple, la couverture de la population atteint 90 % de totalement vaccinés, et que le vaccin est efficace à 85 % contre les formes graves, les vaccinés vont devenir majoritaires dans les hôpitaux. Prenons en effet une population de 100 personnes, composée de 90 vaccinés et de 10 non-vaccinés, contaminés et susceptibles de faire des formes graves. Le vaccin étant faillible à hauteur de 15 %, environ 14 personnes du groupe des 90 vaccinés vont se retrouver à l’hôpital. Dans le second groupe, les non-vaccinés, tous iront à l’hôpital, mais ils ne seront que 10, tant leur effectif est devenu faible. In fine, il y a aura bien à l’hôpital 60 % de vaccinés (14 personnes) et 40 % de non-vaccinés (10 personnes). Sans que cela ne remette en cause l’efficacité, de 85 %, du vaccin.
Dans quelques semaines, le gouvernement pourrait donc bien se voir rétorquer que les vaccinés représentent une majorité des hospitalisés, contre 20 % aujourd’hui. A charge alors pour l’exécutif d’expliquer que son indicateur, en dehors d’un coup de com, n’était pas forcément le plus pertinent.
Bonjour
Il m’est venu une réflexion à propos des vaccinés qui tombent malades : “les piquouzés qui se retrouvent aux soins intensifs sont essentiellement des personnes âgées immunodéprimées “.
C’est amusant, parce qu’au début de cette pseudo-pandémie, en 2020, il n’était nullement fait mention par les autorités, que les malades étaient majoritairement des personnes âgées et les décès des co-morbidités.
Preuve supplémentaire que ces mêmes autorités n’ont vraiment rien de valable à avancer pour justifier leurs décisions criminelles. Et qu’elles ont très probablement quelque chose à cacher. (Et que si c’est le cas, c’est que ce n’est vraiment pas avouable. Et que si ce n’est pas avouable, il convient vraiment que le citoyen s’en mêle. Je ne sais plus qui a dit : “La politique, c’est l’art d’empêcher les citoyens de se mêler de ce qui les regarde.” C’est toujours d’actualité, non ?)