Dimanche, j’ai eu la joie et la chance d’assister à l’ « Université d’Été Rigolante » excellement organisée au magnifique Hameau de l’Étoile, près de Montpellier. Un lieu bien choisi car il y avait une belle brochette de stars de l’humour pour se partager les deux scènes durant toute la journée et la soirée. Les pluies diluviennes auraient pu compromettre la tenue de ce festival mais le déluge a providentiellement respecté une trêve dominicale avant de nous arroser copieusement lundi sur le chemin du retour. Jamais vu des orages pareils, mes essuie-glaces n’allaient pas assez vite pour évacuer toute l’eau déversée par le ciel en furie ! Le but de l’événement mis sur pied par Cécile Maïchak (Doctothon) était évidemment d’honorer et d’applaudir les rares artistes qui ont eu le courage de ruer dans les brancards et de s’engager dans la lutte anticovidiste, tels que Ingrid Courrèges et le trio de mes compatriotes (Stefan Cuvelier, Alain Posture et David Schiepers), mais aussi le Dr Alwest, la Québécoise Amélie Paul ou Rémy du Juste Milieu. Souvent, des lecteurs me disent que Néosanté les a beaucoup aidés à traverser les années de délire covidien. Moi, ce sont les humoristes qui m’ont permis de tenir bon et de garder toute ma tête au milieu de cet asile à ciel ouvert qu’était devenue la société. Si quelques pros du rire n’avaient pas vu clair et résisté à leur manière, j’aurai pu sombrer dans la déprime et abandonner le combat. C’est en partie grâce à leurs vidéos et spectacles humoristiques que j’ai gardé le moral et survécu à la mascarade plandémique. Histoire de leur témoigner ma gratitude avec une pointe d’originalité, je vais aujourd’hui leur rendre hommage en décernant symboliquement mes « Zygos d’Or ». Cette distribution de statuettes fictives est bien sûr subjective et je vais certainement oublier de récompenser d’autres comédiens qui mériteraient de l’être. Ma petite cérémonie virtuelle est néanmoins l’expression de mes remerciements et sera peut-être l’occasion pour vous de découvrir des talents qui vous auraient échappé. Et maintenant, les gagnant(e)s sont…
Zygo d’Or de l’artiste masculin
On ne peut pas m’accuser de chauvinisme car Stefan Cuvelier a rapidement dépassé les frontières belges pour faire se gondoler toute la francophonie avec ses vidéos engrangeant des millions de vues et son one-man-show « Bizouskes » attirant des milliers de spectateurs sur les routes de France, Belgique, Suisse et Québec. J’ai organisé une étape de cette tournée en février dernier dans mon village et cette soirée restera gravée dans ma mémoire car elle s’est prolongée chez moi jusqu’à pas d’heure autour d’un spaghetti improvisé. Que de fous rires en quelques heures de pur bonheur ! Le clou du spectacle, on sera d’accord là-dessus, est le désopilant « sketch de la marraine », où son filleul qui lui rend visite après son coma de 3 ans lui raconte les grotesques et abracadabrantesques mesures sanitaires. Et côté vidéos, la capsule où il remercie belle-maman de lui avoir offert un string n’a pas cartonné pour rien en 2020 : il nous fallait ce genre de gags pour surmonter le traumatisme du masque. Merci à l’ami Stef d’avoir comiquement dénoncé la politique de la terreur et la paranoïa virophobique. On ne lâche rien !
Zygo d’Or de l’artiste féminine
Qui d’autre qu’Ingrid Courrèges pour briguer ce prix de l’humoriste engagée ? Dès l’entame du Corona Circus, la délicieuse et lumineuse chanteuse a dégainé son arme favorite – la chanson parodique – pour railler les numéros pourris et les clowns pathétiques de ce barnum, à commencer par le locataire de l’Élysée. Écrits à quatre mains avec son compagnon Florian, ces pastiches musicaux sont de purs bijoux d’humour offensif et fin sans être offensant. Mais comment faire un choix parmi tous les enregistrements généreusement partagés par l’artiste sur sa chaîne Youtube ? En toute subjectivité, je craque pour la chanson reprise aux Inconnus et répondant du tac au tac à la volonté de Manu d’emmerder les non-vaccinés. Plus récente, sa parodie intitulée « quatrième dose » est moins rigolote mais parvient toujours à susciter de beaux sourires malgré la gravité du sujet. Ce qui ne cesse de m’épater chez la radieuse Ingrid, c’est qu’elle brille tout autant dans le registre de la drôlerie que dans celui de l’émotion. Elle parvient tour à tour à nous dilater la rate et à nous faire frissonner le cœur. Sa toute fraîche interprétation du tube américain « Rich men North of Richmond » en est encore la touchante illustration.
Zygo d’Or du meilleur sketch
Dans cette catégorie, je vais probablement m’attirer des critiques car mes coups de cœur vont à deux artistes – Naïm et Franjo ex-aequo – qui ont lâchement refusé l’étiquette de « complotiste ». Autrement dit qui ont fait œuvre de résistance sans pour autant choisir clairement un camp et assumer leur opposition à la tyrannie covidiste. Il y en a même un, le premier nommé, qui s’est fait vacciner. Il n’empêche que ces deux humoristes français se sont mouillés en tournant en dérision l’échec des politiques gouvernementales, l’absurdité du pass ou le fiasco de la stratégie vaccinale. Parmi les vidéos de Franjo, j’avoue que l’extrait de stand-up intitulé « la troisième dose » m’a fait hurler de rire, notamment sa comparaison du vaccin avec un lissage brésilien. J’ai aussi adoré sa fausse interview sur France-Contraire, satire subtile de la bienpensance médiatique alimentée par les deniers publics. Chez Naïm, dont je suis un des 441.000 abonnés enthousiastes, j’aime à peu près tout. Difficile de faire un tri parmi 252 vidéos aussi hilarantes les unes que les autres. Dans le contexte, je prime évidemment son sketch « j’ai fait la troisième dose », confession tordante d’un naïf à qui on ne la fera plus.
Zygo d’Or de l’humour informatif
Un éblouissement : c’est ainsi que je pourrais qualifier la première fois que j’ai visionné une vidéo d’Amélie Paul. Ce ne sont pas ses beaux yeux de cristal et son visage de fée sortie d’un conte médiéval qui m’ont transpercé, mais bien la force tranquille avec laquelle cette artiste et naturopathe canadienne s’est insurgée contre la panique pandémique pour prodiguer ses conseils de bon sens. À l’époque, j’ai partagé autant que je le pouvais les séquences où Amélie enseignait comment choyer son terrain au lieu de faire la guerre au microbe. La volonté d’informer étant déjà là malgré le deuxième degré, je n’ai pas été étonné que la youtubeuse se transforme en lanceuse d’alerte et journaliste citoyenne. Dans sa série d’émissions « Les Nouvelles de la Vérité brutale » qui en est à son 20ème numéro, la belle utilise toujours l’ironie et la mimique pour faire rire mais elle balance également des tonnes de bombes informatives soigneusement sourcées et illustrées. Un journal télévisé de contre-propagande à elle toute seule ! Ce qui me plie en quatre, c’est surtout son art de multiplier les lapsus faussement involontaires. Derrière ses trébuchements linguaux prémédités, il y a un talent et un travail fous pour faire passer des infos qui font mouche. Mais chuhht, ne faites pas trop de bruit en riant, il y a encore des gens qui dorment….
Zygo d’Or de l’humour de combat
Ma dernière statuette zygomatique, je vais l’octroyer à celui qui est sans doute le plus pur et le plus dur des humoristes résistants: Sébastien Recchia. Ce n’est pas du tout du Cuvelier, son humour grinçant et souvent cynique est même aux antipodes de l’humour farceur et bouffon de celui de Stefan, mais à l’instar du trublion belge, l’artiste français s’est engagé à fond dans la contestation du totalitarisme pseudo-sanitaire. La tyrannie coronazie ne s’y est d’ailleurs pas trompée puisque Sébastien, par ailleurs mari de l’avocate Virginie De Araujo, a été inquiété par la justice et impitoyablement censuré sur les réseaux sociaux. On peut encore dénicher quelques-unes de ses vidéos sur Youtube mais c’est plutôt sur les plateformes libres Odysée ou Crowdbunker que vous pouvez le retrouver et apprécier sa verve au vitriol. Mieux : sur son canal Telegram, vous pouvez (re)visionner l’ensemble de « Restez Couchés ! », la série de capsules décapantes où le comédien fait semblant de dialoguer avec le président Macron, et découvrir ses chansons parodiques, outil d’expression humoristique dont il use également avec talent. Si vous ne connaissez pas le lascar à blouson et humour noirs, je vous invite à écouter l’interview qu’il a accordée le 1er août dernier au Média en 4-4-2. Profitez-en pour cliquer sur l’onglet Marcel car les vidéos burlesques de Marcel D., savoureusement commentées à la façon Audiard, mériteraient aussi un Zygo d’Or spécial. Elles se font malheureusement plus rares. Quant à l’artiste humaniste Sébastien Recchia, sachez qu’il se fend de temps en temps de textes sérieux où son engagement s’affirme encore plus ouvertement. On lui doit notamment le féroce « poème » adressé aux collabos du système et intitulé « Ni pardon, ni oubli ! ». Ça ne plaira pas aux belles âmes qui plaident pour une résistance toute en rondeur et douceur, mais on ne peut pas plaire à tout le monde. Il y en a pour tous les goûts dans l’humour rebelle et mon petit palmarès est le reflet de cette réjouissante diversité.
Yves Rasir
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