Stimuler le système immunitaire pour aider le patient à vaincre le cancer : sur papier, c’est vraiment une riche idée. Et quand elle est persuadée d’en avoir une, la médecine moderne n’hésite pas à foncer tête baissée. Depuis une dizaine d’années, les cancérologues appliquent donc des protocoles consistant à épauler l’immunité pour l’obliger à attaquer les cellules cancéreuses et à enrayer leur prolifération. Les médias nous relatent régulièrement les succès et les promesses de ces « nouveaux traitements », en nous faisant même miroiter une victoire finale sur les pathologies tumorales. La réalité est beaucoup moins rose que ça. D’abord, l’immunothérapie ne se suffit pas à elle-même et vient généralement compléter la chimiothérapie. Ce n’est pas une technique qui en remplace d’autres mais une arme de plus dans l’arsenal oncologique. Ensuite, ses réussites sont beaucoup plus limitées que l’enthousiasme médiatique le laisse penser. Hormis dans certaines formes de mélanome et de cancer pulmonaire, les médicaments stimulant la réponse immunitaire n’ont pas encore fourni la preuve formelle de leur efficacité. Les échecs sont d’ailleurs beaucoup plus nombreux que les rares progrès cliniquement constatés. Enfin, l’immunothérapie révèle de plus en plus son vrai visage, celui d’une médecine agressive encore plus toxique et délétère que ses cousines chimique et nucléaire. Les effets indésirables sont tellement fréquents et ravageurs que les essais doivent bien souvent être interrompus, en raison de la surmortalité enregistrée chez les malades « bénéficiant » du traitement innovant. L’année dernière, par exemple, les laboratoires Roche et Merck MSG ont dû suspendre deux études pourtant entrées dans la phase III, celle précédant la commercialisation des produits. Non seulement la vessie des cancéreux vésicaux ne se portait pas mieux, mais leur état global était gravement dégradé. On ne joue pas impunément avec l’immunité !
Ils ne font pas les gros titres, mais les effets secondaires de l’immunothérapie sont en effet impressionnants, tant par leur nombre que par leur sévérité. Si vous en doutez, jetez un coup d’œil à ce document de synthèse rédigé par une pharmacienne et une oncologue canadiennes : du désordre thyroïdien à la pneumonie aigüe en passant par toutes sortes de symptômes cutanés, de troubles gastro-intestinaux et d’atteinte au foie ou au pancréas, la liste des « inconvénients » courants est déjà une sacrée douche froide. Mais que dire des effets secondaires rares ? La toxicité aiguë est établie pour le système nerveux, le cœur, les articulations, les reins, les yeux et le sang. L’incidence de ces événements peu fréquents ne dépasse pas 1%, mais si on ne les considère plus isolément, ils concernent une bonne partie des patients ! Les dommages collatéraux sont tellement importants que les cancérologues n’ont alors pas d’autre choix que d’arrêter immédiatement l’empoisonnement et de prescrire un antidote, de la cortisone à haute dose ou un autre traitement… immunodépresseur. Le plus inquiétant, c’est ce qui figure dans la conclusion du document : « les effets secondaires sont très diversifiés et peuvent apparaître n’importe quand, même après la fin des traitements ». À l’instar des chimios, dont personne ne sort jamais indemne, les « immunos » sont donc des cures médicamenteuses qui peuvent exercer leurs méfaits à moyen ou long terme. Bien sûr, on cherche à nous vendre que de nouvelles molécules, comme les « inhibiteurs de point de contrôle immunitaire », sont plus performantes et moins toxiques. Pas de chance : une étude universitaire italienne a récemment montré que cette classe de médocs provoque quantité de maladies rhumatismales et musculo-squelettiques, la polymyalgie, la sarcoïdose et le lupus érythémateux disséminé. Bref, qu’elle stimule ou qu’elle module, l’immunothérapie du cancer dérègle et déglingue l’organisme au point que les maigres bénéfices, provisoires et aléatoires, ne parviennent plus à dissimuler la supériorité des risques. Mais comme il y a énormément d’argent en jeu, le système en place continue à (faire) croire qu’il en est autrement et que le mirage va se matérialiser sans trop de ravages.
L’illusion est d’autant plus funeste qu’un grave « défaut » de l’immunothérapie est connu depuis longtemps : sa tendance à favoriser la dépression. C’est en effet l’un des effets secondaires notoires de l’interféron, un agent inflammatoire utilisé depuis belle lurette pour traiter l’ hépatite C et certains cancers, notamment celui du rein et le mélanome malin. Or une scientifique française, Lucile Capuron, docteure en psychologie et directrice de recherches à l’Inserm, vient de dévoiler l’ampleur du phénomène dans un interview au Figaro : 50% des patients recevant de l’interféron subissent un brusque changement d’humeur et développent, au bout d’une à trois semaines à peine, des symptômes dépressifs. De la fatigue, une perte d’appétit, des troubles du sommeil, mais aussi une profonde tristesse, un sentiment de culpabilité, des pensées suicidaires, jusqu’à la perte totale du goût de vivre. Selon une étude menée au centre de lutte contre le cancer à Bordeaux, cet effet dépresseur dévastateur affecte tellement les malades que les médecins doivent bien souvent se résoudre à stopper le traitement anticancéreux. Et si on réfléchissait un peu ? Comment se fait-il qu’en interférant avec le système immunitaire, l’interféron suscite l’apparition d’une dépression ? Pourquoi cette intervention somatique débouche-t-elle sur une pareille involution de l’état de santé psychique ? À mon avis, seule la médecine du Dr Hamer peut apporter une explication plausible à ce mystère apparent : puisque le cancer est une solution de survie déclenchée par le cerveau inconscient, il est normal qu’en combattant le mal, un autre programme mental se mette en route. En l’occurrence, la chute en dépression, dont le sens biologique est justement d’éviter de lutter contre la pression, arrive à la rescousse pour ramener l’individu à son conflit initial, celui qui est à l’origine de son cancer. Plus largement, tous les effets secondaires de l’immunothérapie témoignent que la cancérisation est un processus naturel à comprendre et non à combattre artificiellement, sous peine de saper les forces de vie qui sont à l’œuvre dans la maladie. En agissant sur des mécanismes immunitaires dont elle ignore encore toutes les subtilités, la médecine oncologique joue à l’apprentie-sorcière et se condamne à s’enfoncer dans la nocivité.