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Mortalité du cancer

Par 2 février 2012juin 5th, 2023Pas de commentaires

Mortalité du cancer en baisse : réalité ou intox ?

Par Gilles Carat

La mortalité du cancer aurait baissé de 22% pour les hommes en France dans les 20 dernières années, et de 14% pour les femmes, c’est du moins le message qui a été répété récemment dans la plupart des médias à l’occasion du « mois du cancer », sans beaucoup de recul. Or, les chiffres sont formels : le nombre de décès par cancer en France varie peu depuis une vingtaine d’années, fluctuant autour de 150 000 décès. Si c’est bien le cas, comment a été fabriqué ce message percutant qui contredit les études régulièrement publiées dans la presse spécialisée et/ou indépendante ? S’agit-il d’un simple message destiné à dédramatiser ce fléau, ou peut-on y voir la marque d’une stratégie plus globale à l’égard de la médecine et du marché pharmaceutique ?

Pour mieux comprendre la philosophie, les objectifs et la stratégie de cette campagne lancée par l’Institut National du Cancer (Inca) dans le cadre du plan cancer en France, il est instructif de lire les trois derniers rapports de cet institut qui est à l’origine de cette campagne, ce qui éclaire la stratégie de cette campagne.

Nul ne songe à ignorer la complexité extrême des mécanismes multiples conduisant au cancer. De plus, les études sérieuses sont souvent contradictoires (de bonne foi), et les données changent dans le temps (environnement, alimentation, stimulation hormonale, activité physique, etc.) et d’un pays à l’autre, rendant les comparaisons et études malaisées. Difficile également d’obtenir des informations fiables (cancers grossièrement identifiés ou peu identifiés). Par exemple, la plupart des statistiques sur l’incidence des cancers en France sont aujourd’hui extrapolées à partir de 16 % de la population seulement (15 départements), et 10 départements seulement pour les statistiques de 2000. Les définitions et les méthodes de mesure changent d’une décennie à l’autre.

Par contre, la méthode de sélection et de traitement des données utilisée dans une étude est intéressante et varie grandement d’un organisme à un autre : analyse quantitative (que mesure-t-on), qualitative (quel type d’études sont utilisées, quelles facteurs et données sont écartés), et sur quelle méthode (ou absence de méthode) se basent les plans d’action futurs. Car tous les rapports de ce genre d’organisme débouchent sur des recommandations destinées à orienter l’action des pouvoirs publics.

Meurt-on plus, ou moins, du cancer aujourd’hui en France ?

Il semblait que la récente campagne médiatique avait répondu à cette question. Or, bien que certains grands médias aient annoncé triomphalement que l’on « meurt moins du cancer en France », en fait, la réponse est toute autre : il y a autant de décès par cancer en France en 2010 qu’il y a 10 ans. Comment est-on arrivé à ce tour de passe-passe ?

Pour bien comprendre ce que l’on mesure, on distingue l’incidence (nombre de nouveaux cancers détectés) et la létalité (décès ou non des personnes une fois le cancer détecté). Le nombre de morts est évidemment une combinaison des deux facteurs.

Par exemple, selon une étude précédente de l’Inca, l’incidence du cancer a augmenté de 20 % (hommes) et de 23 % (femmes) entre 1980 et 2000. Côté létalité, il semble qu’il y ait quelques progrès sur un certain nombre de types de cancers (pas tous), du moins en ce qui concerne le court terme. On sait cependant que sur 320 000 nouveaux cas de cancer détectés en France en 2010, environ 200 000 (62,5 %) de ces personnes mourront d’un cancer, même si l’on arrive à retarder ou dévier le mal sur un autre organe (rechutes, métastases, etc.). Ce qui relativise tous les communiqués de victoire.

Pour plus de détails sur la mortalité réelle en France, l’Inca se contente de nous renvoyer à l’Invs (Institut de veille sanitaire), qui nous apprend que ses « estimations » d’incidence et de taux de décès sont calculées suivant une méthode tout à fait intéressante :

1) On part du chiffre de l’incidence (nouveaux cancers) basé sur 16% de la population française, enregistré dans des « registres » départementaux locaux. (On ne connaît pas le reste, et on ne disposait que des chiffres de 10 départements en 2000).

2) On prend le chiffre national des décès par cancer enregistré par l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), chiffre qui couvre toute la population département par département.

3) On établit une règle de 3 pour chaque département, et on reconstitue le chiffre de l’incidence pour les 76 départements où on ne connaît pas l’incidence. Première remarque, il est douteux de se baser sur les décès pour reconstituer le chiffre des incidences. (On ne vit pas dans le même environnement en Alsace, en Bretagne et en Provence, ce qui affecte les décès et la survie au cancer une fois déclaré).

4) Ces deux chiffres dits « réels » – mais fortement virtuels – de l’incidence et de la mortalité sont alors utilisés dans divers autres calculs et « données statistiques ». Tout d’abord, ils vont maintenant être triturés pour être « standardisé ». Par exemple (exemple réel), si en l’an 2000, l’incidence des cancers du sein était réellement de 138 / 100 000 femmes, elle n’est plus que de 86 / 100 000 une fois le chiffre « standardisé ». En bref, on « hyper-virtualise » des chiffres déjà virtuels, et cela change complètement le résultat, le plus souvent dans un sens flatteur.

5) On applique ensuite diverses corrections, et par une formule improbable1 parsemée de «q », de « b », de « m » et de « p2 », on sort le lapin du chapeau, à savoir le « taux de mortalité » annoncé triomphalement dans les médias. Nous sommes en plein monde virtuel (n’est-ce pas un symptôme de dérive sectaire ?).

Pour couronner le tout, comme on ne dispose pas encore des chiffres des 3 dernières années, les données annoncées pour 2010 par la méthode ci-dessus sont en fait le chiffre hyper-virtuel calculé pour 2007, extrapolé pour 2010 en fonction des tendances virtuelles des différents cancers –selon les chiffres virtuels, soit de l’hyper-hyper-virtuel !!!! Tout cela est scientifique bien entendu, puisqu’il y a des formules mathématiques dans le rapport.

De quelle « mortalité » parle-t-on ?

Donc, cette fameuse « MORTALITE » qui aurait diminué n’est autre qu’un indicateur technique dont la définition ne reflète absolument pas le sens commun et l’expérience de tout un chacun (c’est un peu comme les chiffres du « chômage »). Quel est le but des différentes manipulations statistiques (qui « améliorent » fortement le résultat) aboutissant à cette « MORTALITE » ?

Le raisonnement est le suivant (c’est un calcul figurant dans un rapport de l’Inca) : sur 34 ans, entre 1968 et 2002, la population a d’une part augmenté de 22%, et d’autre part elle a vieilli. Pour ce qui est de l’accroissement numérique de la population, le nombre de cancers aurait donc « dû » augmenter de 22 %. On peut admettre cet argument. D’autre part, on considère que le simple vieillissement de la population (à nombre égal), par exemple de 1968 à 2002, aurait dû faire augmenter mécaniquement le nombre de décès par cancer de 26 %, car on est censé contracter plus facilement un cancer à un âge avancé. Pour parler concret, 5 personnes mortes du cancer à 80 ans ne comptent que pour 4 ou 3 personnes dans la « mortalité » officielle standardisée, celle qu’on annonce.

Ainsi, pour les deux raisons évoquées ci-dessus, les statisticiens considèrent que le nombre de morts par cancer aurait dû augmenter en vingt ans de 56% (1,22 x 1,26 = 1,56). Or, le nombre de décès réel n’a augmenté en 34 ans « que » de 36%. On en déduira donc que la « mortalité » a « diminué » de 13% : savant calcul obtenu en comparant 156% (prévisible) et 136% (réalisé) 156/136 = 1,13. En conclusion, le nombre de morts par cancer n’a augmenté QUE de 36%, c’est un « GAIN » de 13%. Un peu tordu tout de même.

On voit donc bien que la « MORTALITE » annoncée dans les médias, chiffre trituré, n’a rien à voir avec la mortalité imaginée par le destinataire du message, puisque les tendances des deux « mortalités » sont différentes et souvent inverses.

La réalité statistique, c’est qu’on extrapole à 146 800 le nombre de personnes qui mourront en 2010 du cancer en France, contre 147 800 pour la période 2003-2007, soit sensiblement la même chose, avec toutes les imprécisions et erreurs possibles ; et non pas 20% en moins. Certes, une personne qui contracte un cancer à 60 ans a moins de chance de mourir à court terme qu’il y a une vingtaine d’années. Par contre, dire que cette même personne a moins de chances de rechuter un jour et de mourir d’un cancer – le même cancer ou un autre via métastases, on ne peut l’affirmer.

Tous les raisonnements subséquents (diminution pour tel ou tel cancer) étant basés sur des chiffres virtuels « standardisés monde » qui dépendent de l’évolution de la population mondiale, et peuvent ramener un taux de 138 décès / 100 000 individus à 86 / 100 000 individus, nous nageons dans l’analyse virtuelle de chiffres virtuels. Pour une population comme la France qui vieillit beaucoup plus vite que la population mondiale moyenne, on doit « corriger » constamment à la baisse les taux « standardisés » de mortalité, et cette « standardisation par l’âge » a pour effet de minimiser artificiellement d’année en année le « taux de mortalité », d’où une apparence d’évolution flatteuse – alors qu’on ne parle que de cancers autour de soi. En statistiques, faire une étude sur la France avec des « taux standardisés monde » est une aberration, car ces chiffres sont destinés à mener des études à un niveau mondial, mais ces chiffres ne sont plus du tout pertinents lorsque l’on veut étudier l’évolution REELLE du phénomène en France, pour l’analyser en fonction des politiques de santé menées en France.

Cela étant dit, ce n’est pas tant l’apparence trompeuse des « taux » annoncés dans cette campagne de marketing qui pose problème, que l’exploitation commerciale qui en est faite pour déterminer les politiques publiques de santé.

Philosophie qualitative

Si le rapport a l’honnêteté de reconnaître que la médecine dite scientifique ignore beaucoup de choses sur les mécanismes du cancer et ses causes, en revanche, le choix et l’élimination des données semble hautement sélectif, selon une philosophie (bien connue) qui peut se résumer ainsi : les études indépendantes divergentes sont dites « non scientifiques », les études maison non encore prouvées (simples hypothèses) sont « des pistes intéressantes » dignes de bénéficier de subventions (subventions des labos, des associations ou argent du contribuable) et de couverture médiatique.

Or, disons (cas totalement imaginaire) qu’un individu reçoit un diagnostic de cancer du colon. Plutôt méfiant des thérapies de choc et intéressé par les médecines naturelles, il prend du bicarbonate de sodium pendant un mois. Un mois après cette cure (quelques dizaines d’euros, moins cher qu’un seul comprimé journalier de « thérapie ciblée » contre le cancer), son cancer est définitivement guéri. Ce fait extraordinaire digne de la plus grande attention (et plein d’espoir pour les pays pauvres) sera systématiquement écarté, car cela n’intéresse pas les grandes sociétés commerciales, cela n’intéresse pas la « force de vente » que sont les médecins : vente d’actes médicaux/chirurgicaux, ventes de produits avec rétro commissions, actes / médicaments dûment intégrés dans les « protocoles thérapeutiques », véritables gendarmes des pratiques. Pendant ce temps, des centaines de milliers de personnes continuent à mourir inutilement dans les pays pauvres, et le trou de la sécu se creuse (paupérisation des pays riches).

Ce rapport est intéressant par son silence et les litotes concernant des faits tout à fait prouvés par des centaines d’études qui se recoupent. L’absence même de curiosité affichée pour les théories et résultats qui le contredisent est évidente.

Par exemple, un autre rapport de 2009 de l’Inca sur la nutrition reprend essentiellement les études d’une association indépendante Américaine, le WCRF (World Cancer Research Fund) qui ne peut plus être ignoré, et qui conclut après une analyse de 20 000 études scientifiques que 70% des cancers sont provoqués par l’environnement et l’hygiène (ou non hygiène) de vie. L’Inca a bien établi un autre rapport séparé en 2009 sur l’influence de la nutrition sur le cancer, – tout en se gardant bien de répéter ce chiffre – et on y trouve bien des données banales sur les fruits et légumes, déjà largement répercutées par les médias (sur ce terrain, l’INCA est à la remorque des médias qui relaient les études indépendantes).

Par contre, quelques bizarreries : prenant le prétexte des compléments alimentaires au bêta carotène (1 % des compléments alimentaires ?) qui seraient cancérigènes pour le sein, le rapport généralise hâtivement et jette un discrédit général sur tous les compléments alimentaires. Par contre, il affirme péremptoirement qu’il n’y a dans les produits alimentaires actuels aucun additif alimentaire nocif pour la santé (E220, etc.) – suivant un raisonnement scientifique du type « si c’était vrai, cela se saurait ». Donc industrie alimentaire gentille tous azimuts, compléments alimentaires et composants bio, etc. égalent dangers tous azimuts. Étonnant, non ? Ceci en contradiction – mais en « collaboration » – avec la directive européenne qui veut interdire les compléments alimentaires hors des pharmacies, mais pour des raisons opposées : parce qu’ils guérissent !

De même, selon l’Inca, les pesticides dans les fruits, etc. ne comporteraient aucun risque pour la santé humaine (« depuis le temps, on s’en serait aperçu »). Conclusion : pesticides, colorants et conservateurs, très bien, compléments alimentaires, pas bien ; il faut peut-être en déduire qu’au lieu de se gaver de vitamine C, vitamine E et autres fadaises, les gens feraient mieux de consommer une bonne ration de pesticides et de conservateurs au petit-déjeuner ? En fait, il faut déduire de ces conseils « scientifiques » que les pesticides et les conservateurs ne rentrent pas en concurrence avec les médicaments pharmaceutiques, à la différence des compléments alimentaires, plantes médicinales, etc. Un aveu à peine masqué.

Retour sur les causes environnementales du cancer

Et pourtant, d’autres rapports de l’Inca admettent que les facteurs environnementaux jouent un grand rôle. Selon l’Inca, les plus grosses baisses de mortalité sont dues à des changements de style de vie (tabac, alcool, excès de sel et de viande) et non aux pratiques médicales. Or, on peut faire remarquer que les cancers plutôt mortels provoqués par ces facteurs liés à l’hygiène de vie (poumons, oesophage, estomac, lèvres, bouche, pharynx, etc.) ont diminué pour faire place à des cancers très répandus mais plus facilement guérissables (prostate, sein), ce qui améliore mécaniquement le « taux de mortalité par cancer ». (Avec très possiblement l’impact du facteur style de vie pendant la thérapie prenant le pas sur l’amélioration des pratiques médicales, ou l’égalant).

Notons au passage parmi ces causes environnementales les facteurs proprement médicaux (iatrogènes) admis par l’Inca :

– les hormones de traitement de la ménopause. Le simple arrêt de leur utilisation en France a suffi à inverser la tendance des nouveaux cancers du sein, et à amorcer une baisse de l’incidence des nouveaux cancers. Selon l’Inca, on avait déjà trouvé en 1997 que les hormones de ménopause oestrogènes augmentaient la fréquence du cancer du sein. On ajouta alors de la progestérone aux oestrogènes pour contrer le phénomène. Mais on découvrit plus tard que l’ajout de progestérone aux oestrogènes augmentait encore plus les risques de cancer du sein par rapport aux oestrogènes simples ! terrible médecine !

– toujours selon l’Inca, les contraceptifs oraux augmentent le risque de cancer du sein de 25%.

On pourrait ajouter :

– La radiothérapie.

– La chimiothérapie (certains médicaments).

– La mortalité opératoire (colon rectum).

L’impact de l’hygiène de vie sur la guérison

Si l’environnement et l’hygiène de vie ont un effet prépondérant sur l’incidence du cancer, et si les facteurs cancérigènes (tabac, alcool, soleil, etc.) sont des facteurs aggravants de certains cancers non eux-mêmes causés par ces mêmes facteurs, on peut supposer qu’un changement d’environnement ou d’hygiène de vie aide de façon peut-être prépondérante à la guérison – c’est d’ailleurs ce qu’affirment une majorité de médecines alternatives. Or, la médecine conventionnelle « protocolaire » est quasiment muette sur ce point crucial !!! En effet, ce facteur n’étant pas pris en compte ni quantifié dans les études « agréées », les mécanismes de guérison pourront être attribués au traitement médical par paresse, quand bien même c’est le patient qui essaie désespérément de palier certains effets destructifs (ou quasi-nuls) du traitement par des cures et hygiène de vie alternatifs, et qui finit par en réchapper.

Les études de l’Inca ne nient pas complètement le phénomène, attribuant certaines baisses d’incidence à des changements d’habitude (tabac, alcool) plus qu’à des progrès de la médecine, mais on ne pousse pas le raisonnement jusqu’à proposer des régimes de vie plus sains une fois la maladie contractée (des fois que cela fausse les statistiques sur les recherches pharmaceutiques – remarque non innocente !).

Quant aux résultats dus aux traitements eux-mêmes, on note tout de même que, selon l’Inca, une minorité des baisses importantes de mortalité sont attribuables aux traitements conventionnels (radiothérapie, chimiothérapie, chirurgie ou diagnostic génétique).

Sachant cela, l’Inca concentre une grande partie de sa stratégie sur le développement de « plateformes de génétique moléculaire » pour offrir aux patients « l’ensemble des techniques indispensables de génétique moléculaire ». Notons l’expression « techniques indispensables », alors que les connaissances sur la génétique sont très incertaines (liens de cause à effet entre configurations ADN et conséquences), et que surtout, les prescriptions résultantes ne sont pas époustouflantes. Il y a donc une mise en place de tests portant non pas sur l’hérédité, mais sur l’état de l’ADN des cellules malades ou saines de l’organisme atteint par un cancer. Ces tests ont le plus souvent pour but de prescrire un médicament « ciblé », presque toujours horriblement cher, et qui bien souvent à l’examen, ne guérit pas mais retarde au mieux (pas toujours) la mort de quelques mois ou de 1 ou 2 ans. Rappelons que les thérapies dites « ciblées », très lucratives, constituent un axe privilégié de développement commercial des grands labos.

Ainsi, l’Inca recommande, à la suite des tests génétiques, des prescriptions de médicaments ciblés comme l’Herceptin (4,7 milliards $ ventes annuelles, 50 000€ an/patient), qui déclare améliorer la survie de 1 an en moyenne, mais améliore seulement de 6% le taux de survie sur 3 ans pour le cancer du sein, et qui fait gagner 2 mois de survie (de 11 mois à 13 mois) dans le cas du cancer de l’estomac (toujours 50 000€/an). Données similaires pour d’autres anti-cancéreux recommandés par l’Inca après diagnostic génétique. Très forts effets secondaires, risques cardiaques à la clé, etc. Trou de la sécu garanti.

Pour être honnête, certains tests génétiques permettent d’identifier les patients pour lesquels certains médicaments anti-cancéreux sont déconseillés, pour des raisons de trop grande toxicité.

Un peu d’espoir

Un rapport du sénat français de 2010 notait que la médecine ne pourra pas à elle toute seule vaincre le cancer, et qu’il y a beaucoup plus de progrès à attendre de la modification du mode de vie. Ce rapport cite le Dr Elisabeth Kvaavik de l’Université d’Oslo, principal auteur d’une récente étude européenne, qui souligne que “de modestes changements dans le mode de vie ont probablement des effets considérables bénéfiques à la fois au niveau individuel mais aussi sur l’ensemble de la population“. Cette étude confirme qu’en adoptant des mesures très simples d’hygiène de vie, il serait possible de faire baisser dans des proportions considérables (peut être 50 %), le nombre de nouveaux cas de cancer. On pourrait ajouter que l’hygiène de vie inclut le type de médecine utilisée et l’arrêt des traitements toxiques ou destructifs.

En conclusion, vouloir redonner espoir aux malades atteints de cancer et dédramatiser le sujet est un but louable, même au prix de quelques distorsions de chiffres, car l’espoir et la décision de guérir font intrinsèquement partie de la guérison. Toutefois, donner un chiffre trituré flatteur d’une certaine « mortalité », pour ensuite conclure à une efficacité exclusive des traitements conventionnels et recommander l’amplification desdits traitements « protocolaires », à l’exclusion des traitements « non protocolaires » parfois plus efficaces et non toxiques, ce n’est pas très honnête.

Tout ceci plaide pour la véritable mise sur pieds d’un organisme indépendant d’évaluation de toutes les données sur le cancer (mode de vie, prévention, aides multiples spirituelles ou biologiques à la guérison, voies non toxiques) pour que les citoyens puissent se réapproprier ce domaine devenu une chasse gardée, protégée par la réglementation.

Mais lorsque l’on prononce le mot « indépendant » dans ce domaine, n’est-ce pas un peu utopique ?

Gilles Carat

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Né en région parisienne en 1953, Gilles Carat fait des études de sciences économiques et de physique. Très tôt intéressé par la spiritualité (non-violence, bouddhisme), il est également sensibilisé aux débuts de l’agriculture biologique en France. Après un court passage dans un service français de contrôle de la pollution, il se tourne vers la formation pour adultes. Il participe en parallèle à diverses activités (musique).

Ses activités le conduisent ensuite vers la gestion associative, les analyses statistiques et la gestion de projet. Il effectue quelques voyages à l’étranger qui lui permettent de comprendre la notion toute anglo-saxonne de liberté de conscience.

Tout en continuant ses activités de formation, il collabore dès 2002 à la revue et au site web de CAP LC (Coordination des Associations et des Particuliers pour la Liberté de Conscience), en tant que journaliste citoyen, sur des sujets touchant à la discrimination de conviction, au respect de la liberté d’expression, ainsi qu’aux psychothérapies et à la liberté thérapeutique.

Installé en Afrique de l’Ouest depuis peu, il partage son temps entre la traduction et des actions de soutien pédagogique aux écoles locales.

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