Dans mon billet de mercredi dernier, je vous parlais de l’étude canadienne insinuant que les opposants à la vaccination sont davantage impliqués dans des accidents de la circulation. Et j’en énumérais une série de défauts méthodologiques. Une lectrice a attiré mon attention sur une autre faille de ce travail : vu que les vaccinés ne sont considérés comme tels qu’après deux semaines, ce sont peut-être eux qui provoquent plus de crashs durant cette quinzaine post-piqûre, en faisant des AVC et des infarctus au volant ! Au demeurant, les chercheurs n’ont pas pris en considération la présence de nombreux faux vaccinés dans les chiffres officiels. Un ami acteur de cinéma m’a certifié que dans le show-biz français, ils s’étaient refilé les adresses de toubibs assez maladroits pour piquer à côté du bras. Une autre amie, de confession musulmane, n’a eu aucune difficulté à trouver un médecin complaisant pour faire faussement vacciner son enfant car dans sa communauté, on s’est très vite méfié du messie en seringue. Bref, le statut vaccinal n’est pas un critère excessivement fiable et cela biaise encore une recherche déjà truffée de facteurs confondants. De toute évidence, cette étude bidon n’avait d’autre but que de salir les réfractaires à l’injection et de les désigner à la vindicte publique. Et que dire de cet article scientifique publié dans la revue Biomedicine ? Véritable pépite du bêtisier provax, ce chef-d’œuvre de mauvaise foi et d’inversion accusatoire suggère que les effets délétères du vaccin seraient dus aux… antivaccins !
Pauvres moutons effrayés
Comme le relatent nos confrères de France Soir, ce texte surréaliste postule effectivement que les candidats à la vaccination qui “sont paniqués, inquiets, stressés ou effrayés” en raison du mouvement “anti-vax”, verront “leurs artères se contracter et devenir plus petites au moment de recevoir le vaccin”. Ce phénomène, c’est-à-dire “la constriction des veines, des artères et des vaisseaux sous stress mental”, est “la cause la plus probable de caillots sanguins, d’accidents vasculaires cérébraux, de crises cardiaques, d’étourdissements, d’évanouissements, d’une vision floue, d’une perte d’odorat et de goût qui auraient pu survenir peu de temps après l’administration du vaccin”, peut-on lire. D’où provient ce stress à l’origine de cette vasoconstriction? Probablement des “tactiques alarmistes utilisées par divers groupes anti-vaccination”. Si l’article ne nie pas les événements indésirables causés par le vaccin anticovid lui-même, il stipule qu’il est “fort probable” que de nombreux autres effets secondaires “pourraient être le résultat d’un flux sanguin restreint ou congestionné à partir d’un vaisseau sanguin ou d’une constriction artérielle causée par une détresse émotionnelle ou un placebo basé sur la peur des vaccins”. Plutôt que « placebo », il faut évidemment lire « nocebo » sous la plume de ces rigolos : en semant le doute sur l’injection génique expérimentale, les infâmes vaccinosceptiques auraient ainsi terrorisé tous les braves citoyens qui, autrement, seraient sagement partis se faire piquer en toute sérénité. En formulant des critiques et des mises en garde sur la vaccination, nous aurions donc affolé les moutons et les aurions mis dans un état psychologique propice à de funestes somatisations. Faut-il en rire ou en pleurer ?
La paille et la poutre
Avant de rire, de pleurer, ou de pleurer de rire, je propose d’abord de nous réjouir : cet article scientifique est en lui-même un hommage à la médecine psychosomatique et une belle reconnaissance du pouvoir de l’esprit sur le corps. C’est justement cette puissante influence du psychisme et des émotions sur l’organisme que Néosanté ne cesse de mettre en avant depuis bientôt douze ans. Nous avons notamment publié un grand dossier sur les effets placebo et nocebo dans notre numéro 48 de septembre 2015. Dans mon infolettre du 10 aout 2016, j’en avais d’ailleurs partagé de larges extraits. Avant de verser des larmes, je propose ensuite de nous étonner : nous aurions donc tant de pouvoir ? Ce sont donc les « complotistes antivax » qui règnent sur les médias et orchestrent depuis trois ans une propagande abrutissante ? Ce sont eux qui ont empêché tout débat, ignoré les voix dissonantes et bâillonné la dissidence ? C’est à leur demande et avec leur active collaboration que les réseaux sociaux ont impitoyablement censuré et exilé numériquement l’opposition ? Trêve de plaisanterie : nous avons eu très peu de poids face au rouleau compresseur médiatique et au rouleau oppresseur politique. D’ailleurs, ces deux branches de feu l’État de Droit se sont suffisamment félicitées que les campagnes vaccinales anticorona étaient couronnées de succès. On ne peut pas à la fois saluer la pieuse obéissance des foules et déplorer qu’elles auraient rejoint les vaccinodromes en traînant les pieds sous l’influence démotivante des antivax. Avant de rire jaune, je propose enfin de nous remémorer la parabole de la paille et de la poutre. Qui a terrorisé la population mondiale en faisant d’une grippe un fléau apocalyptique ? Qui a attisé la panique avec la mystification du taux de contamination et le décompte macabre des fausses victimes décédées avec un test positif et non du covid ? Qui a renforcé la psychose en déclarant que nous étions en guerre et en interdisant de soigner ? Qui a génocidé au Rivotril et condamné les rescapés à l’isolement et au syndrome du glissement ? Comme l’a très bien dit Marc Ménant, c’est en « inoculant la trouille » que les autorités ont déroulé le tapis rouge aux vaccins. C’est grâce à ce gigantesque effet nocebo qu’elles ont pu imposer des mesures sanitaires à leur tour nuisibles et mortifères. Dans Néosanté, nous avons maintes fois souligné que l’hystérie anxiogène avait un très fort impact pathogène et que cette pseudo-pandémie était en quelque sorte auto-réalisée. Une bouffée d’angoisse, ça peut vous étouffer un homme en quelques secondes, avait notamment expliqué le Dr Patrick Clervoy dans notre numéro 101 de juin 2020. Les émotions néfastes se transmettent plus rapidement et plus mortellement que les virus, avait renchéri le chercheur en psychologie Christophe Haag dans le numéro suivant. Bref, c’est par la peur qu’ils ont répandue que les décideurs ont massivement tué et convaincu une majorité de gens de se faire injecter le vaccin présenté comme salvateur. Une portion d’entre eux aurait éprouvé de l’inquiétude en entendant ou lisant ses détracteurs malgré l’omerta ? C’est possible mais la paille antivax est dérisoire en regard de la poutre covidiste monstrueusement nocive.
Le déni jusqu’au délire
Il est parfaitement indécent d’affirmer que le vaccin nuit moins que le stress suscité par les discours antivaccins. Comment peut-on à ce point s’enfoncer dans le déni ? Comment peut-on encore feindre d’ignorer que les produits à ARN messager ont fait et font encore des dégâts inédits dans l’histoire de la vaccinologie ? Comme disent les Anglo-Saxons, les vaccinateurs et leurs supporteurs ne repèrent pas « l’éléphant dans la pièce », ils ne voient pas ce qui crève les yeux et sont devenus incapable d’admettre la vérité tant leurs propres mensonges les auront aveuglés. Personnellement, je ne désire pas nuire à mes amis et proches vaccinés et je suis réticent à relayer les chiffres alarmants. Même s’ils me semblent scientifiquement plausibles, je ne mets en tout cas pas en exergue les prévisions du pire et les scénarios d’épouvante. C’est une question de cohérence. L’effet nocebo est redoutablement efficace et je n’ai pas envie de contribuer à la surmortalité de plus en plus manifeste dans les rangs des vaxxés. En revanche, je trouve sain de dénoncer la cécité et le négationnisme forcené de ceux qui défendent encore le poison en fiole. Quand des célébrités meurent ou tombent gravement malades, ils ne font jamais le lien avec les doses reçues. Depuis de longs mois, fleurissent aussi des articles de presse et des « nouvelles études » nous expliquant que les morts subites inexpliquées ont peut-être trouvé une explication. Une fois c’est le réchauffement climatique, une autre fois les vagues de froid, ou bien une activité sexuelle trop intense, ou bien des siestes trop fréquentes, ou bien le bruit des avions. En 2020, on nous assurait que le covid dépeuplait la planète en raison de son impact sur le cœur et les vaisseaux. Mais depuis l’arrivée du vaccin, « la science » a trouvé toutes sortes d’autres causes à la flambée d’accidents cardiovasculaires. Non dépourvue d’ironie, voici une vidéo récapitulant toutes les « nouvelles » causalités de l’AVC ou de l’arrêt cardiaque. S’il n’était pas tragique, cet inventaire à la Prévert serait du plus haut comique. L’humour étant mon arme informative préférée, je vous invite également à regarder cette parodie de clip publicitaire pour un imaginaire « Institut des coïncidences médicales ». Rien de tel que le deuxième degré pour propager un peu de bon sens et tenter d’enrayer le délirant déni de la réalité.
Yves RASIR
NB : Le titre de cet édito est un clin d’œil amical à Xavier Bazin, dont le récent ouvrage « Antivax toi-même », qui fait un tabac mérité en librairie, est un bijou de lucidité vaccinocritique.
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