Comment ça va ? Vous allez bien ? Je vous demande ça, car c’est un bonheur de vous retrouver en vie le lendemain de Noël : vous l’avez échappé belle ! Je fais ici allusion à une étude scientifique qui vient de paraître dans le prestigieux British Medical Journal. Des chercheurs de l’Université de Lund ont analysé les données relatives à 283 014 crises cardiaques survenues entre 1998 et 2013 dans la population suédoise. Ils ont comparé l’incidence des infarctus lors de différentes fêtes (Noël, Jour de l’An, Pâques…) à celle se produisant lors des semaines précédant et suivant ces événements. Et devinez ce qu’ils ont trouvé ? Le risque de crise cardiaque est accru de 37% le jour du réveillon de Noël, avec un pic se situant à 22 heures. L’augmentation du risque est encore de 29% le 25 décembre et de 21% le lendemain, c’est-à-dire aujourd’hui. Très logiquement, l’étude indique que le cœur flanche surtout chez les personnes de plus de 75 ans et celles atteintes de diabète ou de troubles cardiaques. Mais ce qui est très étrange, c’est la brutale augmentation des crises le soir du réveillon : comment expliquer une telle courbe à l’occasion d’une telle fête ?
Parmi leurs hypothèses explicatives, les chercheurs citent bien entendu la consommation excessive de nourriture et d’alcool, les déplacements sur de longues distances et le manque de sommeil. Mais pourquoi le pic ne se reproduit-il pas le jour de l’An, lui aussi marqué par les excès de table, les longs trajets et le déficit de repos réparateur ? Sur l’ensemble de la période des fêtes de fin d’année, le risque de faire un infarctus est seulement augmenté de 15%. À Pâques, aucune augmentation malgré les agapes de fin de carême et l’orgie de chocolat. C’est donc surtout la soirée du 24 décembre et la journée du lendemain qui menacent les cœurs fragiles : pourquoi ? Assez curieusement, les scientifiques évoquent le stress et les émotions négatives comme autres facteurs explicatifs. Selon un des chercheurs, interrogé par un journal anglais, « Une expérience aigüe de la colère, de l’anxiété, de la tristesse ou du chagrin augmente le risque d’infarctus du myocarde et explique donc probablement le risque plus élevé observé dans l’étude ». Bizarre, vous avez dit bizarre ? C’est formidable d’admettre que le contexte émotionnel délétère affecte aussi puissamment le corps humain. L’institution médicale n’est pas coutumière d’aveux aussi clairs sur l’influence de la « psyché » sur le « soma ». Mais en quoi la veillée de Noël, souvent vécue dans la bonne humeur, en famille devant le sapin, au milieu des cadeaux échangés, serait-elle génératrice d’émotions pathogènes ? Au contraire, la « trêve des confiseurs » et le fameux « esprit de Noël » sont censés pacifier les relations, tempérer les querelles et apaiser les cœurs tourmentés. C’est LA soirée et LE jour de l’année où l’amour, la joie et l’harmonie sont de retour dans une grande majorité de foyers ! Si l’explication du stress néfaste était valable, on s’attendrait à voir diminuer le nombre d’infarctus les 24 et 25 décembre, et non l’inverse.
En fait, c’est typiquement le genre d’étude dont la médecine classique est bien incapable de commenter les résultats avec cohérence et pertinence, au point qu’elle finit par déclarer n’importe quoi. Seule la médecine nouvelle du Dr Hamer permet d’éclairer les chiffres et d’élucider leurs mystérieuses variations. Au cours de ses recherches, le médecin allemand a en effet découvert que l’infarctus du myocarde était la « crise épileptoïde » d’un conflit psycho-émotionnel, c’est-à-dire la phase délicate et périlleuse qui suit la résolution du conflit, en l’occurrence un conflit d’ordre territorial, plus exactement de « perte de territoire ». Les spasmes parfois fatidiques indiquent que le programme sympathicotonique d’ulcération des artères coronaires a fait place au programme vagotonique d’œdémisation et de réparation. D’une certaine manière, on pourrait dire que la crise cardiaque est une étape de guérison et que ceux qui en meurent trépassent guéris ! L’épilepsie cardiaque sera d’autant plus violente que le ressenti conflictuel aura été long et intense. C’est donc totalement (bio)logique si les accidents de ce type sont plus nombreux à Noël, et singulièrement le soir où beaucoup de gens se retrouvent pour passer de bons moments ensemble. Le pic de 22 heures est tout aussi compréhensible puisque c’est généralement le moment où les cadeaux et les baisers de remerciement sont échangés, le moment aussi où on lève joyeusement son verre pour se souhaiter une bonne fête de Noël et, si l’on y croit, se réjouir de la naissance du Christ. Bref, au lieu d’être provoqué par des émotions négatives, l’ « infarctus de Noël » est, plus plausiblement, favorisé par des émotions positives.
L’étude parue dans le BMJ a également noté, sans l’expliquer, qu’un plus grand nombre de crises cardiaques se produisait aussi le 24 juin, jour de la Saint-Jean dignement célébrée en Suède. Au vu de ce qui précède, cela n’a rien d’étonnant non plus puisque cette fête du solstice d’été est un jour propice à la fraternité, à la concorde et aux réconciliations. Lorsqu’on danse gaiement autour de grands feux, on oublie volontiers ses soucis et on résout inconsciemment ses conflits. Et si on a la chance de se trouver un nouveau partenaire amoureux durant la farandole, c’est le pompon pour entrer en guérison ! Voilà pourquoi les gens meurent plus souvent du cœur à des moments heureux et déstressants, contrairement à ce qu’ont cru comprendre les chercheurs suédois. Bien sûr, on peut se prémunir des « guérisons mortelles » en inversant son diabète, en prenant soin de ses vaisseaux sanguins et en se gardant des excès de table et boisson. Mais il est également très protecteur de « travailler » préventivement ses conflits de territoires (territoires professionnels, sentimentaux, familiaux…), d’en relativiser la perte et de soupeser la nécessité de lutter pour les préserver. Nous ne sommes pas des vieux cerfs qui, dans la nature, meurent fréquemment d’infarctus une fois que les plus jeunes ont gagné le droit de dominer la harde et de monopoliser les femelles ! On peut réussir à guérir sans coup férir et sans subir de secousses épileptiques fatales, à condition de décoder ses tourments intérieurs en temps utile et à bon escient. Très content de vous avoir retrouvés sains et saufs en ce 26 décembre, je vous donne rendez-vous à … l’année prochaine pour de nouvelles aventures.