Nos ancêtres avaient une meilleure santé buccale
Des chercheurs australiens ont déterminé que notre santé buccale ne sera jamais aussi bonne que celle de nos ancêtres du paléolithique. Notre bouche actuelle est même dans un « état permanent de maladie » prévient Alan Cooper, de l’Université d’Adélaïde, qui a mené la recherche publiée par le journal Nature Genetics. Pour en arriver à cette conclusion, l’équipe du Pr Cooper a étudié l’ADN du tartre issu des dents de 34 hommes préhistoriques retrouvés en Europe du Nord. Ils ont ainsi pu évaluer la qualité de la flore bactérienne buccale, qui était plus équilibrée et plus diversifiée autrefois qu’aujourd’hui. Ce sont les aliments « néolithiques », comme le sucre et la farine, qui permettent à certaines bactéries de prendre le dessus et de provoquer des caries et autres maladies de gencives. Ceci expliquant cela, l’haleine de l’homme des cavernes n’était probablement pas mauvaise , estime Alan Cooper.
Sucre & prostate
Les hommes qui consomment l’équivalent d’une canette de soda par jour sont sujets à un risque accru de 40% de développer une forme grave cancer de la prostate, indique une étude suédoise publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition. Le risque est également accru de 31% pour ceux qui ont un régime alimentaire riche en riz et en pâtes, et de 38% pour ceux qui mangent très sucré au petit déjeuner, mais pour des formes de cancer plus bénignes dans ces deux cas.
Cholestérol & régime méditerranéen
Une étude publiée le 25 février dernier dans le New England Journal of Medicine s’invite dans le débat sur le cholestérol. Conduite en Espagne sur 7 447 personnes à risque cardiovasculaire élevé qui ont suivi pendant 4,8 ans soit un régime de type méditerranéen , soit un régime pauvre en graisses , elle a montré que le premier réduit significativement l’incidence de l’infarctus du myocarde, de l’accident vasculaire cérébral, et la mortalité cardiovasculaire en général. Le régime préconisé mettait l’accent sur le poisson, les légumes frais et secs, les fruits, l’huile d’olive, les noix et le vin rouge. Cela confirme la position du cardiologue Michel de Lorgeril, pour qui un simple changement de mode de vie permet de réduire les accidents cardiovasculaires, sans la nécessité de recourir aux traitements anticholestérol.
Sel & maladies auto-immunes
Passe moi le sel, passe-moi la SEP ? Selon trois études récemment publiées dans la revue Nature, une alimentation trop salée pourrait contribuer au développement des maladies auto-immunes. Parmi les facteurs environnementaux, les chercheurs ont identifié le sel, après avoir observé une augmentation des cellules responsables de l’inflammation chez les personnes allant souvent au fast-food ou consommant beaucoup de plats préparés, dont le contenu en sel est généralement plus élevé que dans les plats faits maison. Une étude a notamment été réalisée sur des souris nourries avec une alimentation à forte teneur en sel et qui ont développé une variété de sclérose en plaques (SEP). D’autres maladies s’accompagnant d’une augmentation importante de cellules Th17, comme le psoriasis ou la polyarthrite rhumatoïde, trouveraient leur origine partielle dans la salière.