L’anthropologue Jared Diamond a observé que la majorité des pays en voie de développement se trouvent aux alentours de l’équateur, là où sévissent les maladies tropicales débilitantes. Il suspecte celles-ci d’être tout autant responsables du manque de progrès économiques de ces pays que la mauvaise gouvernance, si ce n’est pas plus. Aucun pays ni continent n’a réussi à atteindre son stade de décollage économique sans avoir au préalable au moins éradiqué le paludisme.
Lors de la conférence du 16 Juin 2011 , de nombreux experts tels que le professeur Josselin Thuilliez et Mr. Charles Goerens ont confirmé qu’on ne pouvait pas chercher à améliorer la qualité de l’enseignement en Afrique sans simultanément traiter les aspects sanitaires.
Des moyens classiques considérables (moustiquaires, médicaments, tests rapides, etc.) sont développés pour lutter contre la maladie ou font l’objet de recherches mais leur efficience reste limitée et ne démontrent aucune durabilité.
L’utilisation de plantes médicinales, que ce soit pour repousser les vecteurs de ces maladies ou pour les traiter directement, est largement répandue en Afrique [1]. Une étude menée par le Dr P. Ogwang [2] et son équipe a montré que les manifestations cliniques du paludisme (fièvres ou autres symptômes associés) étaient réduites de 80% chez un échantillon d’individus, ayant consommé, de manière préventive, une fois par semaine, l’Artemisia annua sous forme de tisane. Des recherches récentes sur des rongeurs ont démontré la supériorité des extraits naturels d’Artemisia annua par rapport aux composés chimiques .
L’utilisation de la plante contre le paludisme et d’autres infections connaît une belle expansion en Afrique (Gambie, Cameroun et Congo RDC). Cette expansion est cependant sauvage et sans contrôle.
Parce que le savoir contribue au développement personnel, optimise l’activité professionnelle et permet la participation citoyenne, IDAY estime donc que l’Afrique pourrait accélérer considérablement son développement en introduisant l’Artemisia annua comme anti-paludique dans les jardins scolaires du continent. En effet, cette plante a démontré son efficacité pour combattre, entre autres, deux des fléaux sanitaires les plus répandus en Afrique : le paludisme et les parasites intestinaux .
I. IMPACT DU PALUDISME ET DU PARASITISME INTESTINAL EN AFRIQUE
IMPACT DU PALUDISME
• Chaque minute un enfant meurt du paludisme en Afrique où la maladie est responsable d’environ un cinquième de la mortalité infantile [3]
• Les pertes économiques annuelles sont estimées à 10 milliards USD/an soit une réduction de la croissance de 1,5% du PIB africain/an [4]
• À partir de plus de 5 infections, les capacités cognitives d’un enfant (6-14 ans) peuvent être diminuées de 15% [5] [6]
IMPACT DES PARASITES INTESTINAUX
• 1 personne sur 4 est affectée dans le monde, principalement dans les pays tropicaux [7]
• En Afrique subsaharienne, 90% des enfants de 6 à 18 ans sont affectés [7]
• Le pouvoir pathogène de ces parasites est très variable, allant du simple portage asymptomatique à des tableaux symptomatiques gravissimes, voire mortels [8]
Sur le long terme, l’absentéisme scolaire des enfants, du fait de ces pathologies, additionné à celui du corps enseignant ainsi que les effets négatifs sur les capacités cognitives, portent préjudice à l’ensemble du système éducatif et des apprenants.
II. MÉTHODES CONVENTIONNELLES DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME
Les méthodes « conventionnelles » de lutte contre le paludisme (moustiquaires (non)imprégnées, insecticides, tests rapides, dérivés de quinine et ACT) sont les plus diffusées. Ces approches rencontrent un certain succès dans les régions contrôlées où les statistiques indiquent une réduction d’incidence du paludisme de 38 à 50% (Source : OMS).
Cherté, résistances, effets secondaires, contrefaçons aux effets dévastateurs, etc., ces méthodes connaissent des limites. Elles ne sont pas systématiquement disponibles ni accessibles à l’ensemble de la population sans subsides et/ou une aide extérieure conséquents. De plus, il n’existe à ce jour aucun vaccin homologué. Dans son article Stopping Malaria: the Wrong Road , Richard Horton se montre lui-même critique envers la stratégie actuelle : « For a disease that exacts such an enormous toll of human deaths and misery, it remains shocking that so little has been done by affected countries and large international donors to control malaria ».
Dans son rapport annuel de 2012, l’OMS estime les besoins financiers annuels pour stopper le paludisme dans le monde à USD 5 milliards. Or, la communauté internationale éprouve des difficultés à rassembler USD 2 milliards/an. À cela il faudrait ajouter le coût du contrôle des résistances.
III. L’ARTEMISIA ANNUA
HISTOIRE
L’Artemisia annua (sweet wormwood) fait l’objet d’un intérêt médical croissant. Alors qu’utilisée efficacement jusque là sous forme de plante en médecine ancestrale chinoise, il y a plus de 30 ans, on l’équipe du Prof. Youyou Tu en a extrait une molécule aux propriétés antimalariques. Ses différents composés chimiques et leurs interactions la rendent efficace contre le paludisme, en particulier pour lutter contre la forme provoquée par le Plasmodium falciparum qui est, de loin, le plus pathogène et le plus mortel des 4 parasites paludiques reconnus.
La plante s’est répandue rapidement à travers le monde à la suite de la révélation de ses effets contre le paludisme au sein du Vietcong en 1975 . La diffusion a, originellement, été le fait de sociétés pharmaceutiques qui se réservaient la culture pour la production de l’artémisinine, molécule considérée comme garante de l’efficacité de la plante contre le paludisme.
COMPOSÉS ACTIFS
L’artémisinine est le principe actif reconnu contre le paludisme et extrait de l’Artemisia annua. Il représente aujourd’hui l’épine dorsale du combat global contre le paludisme. L’artémisinine appartient à un grand groupe de molécules organiques, essentiellement constitué de composés aromatiques appelés terpènes.
Comme beaucoup d’autres plantes, notamment les fruits et les légumes (qui donnent par exemple le vin rouge, le café et le thé), l’Artemisia annua comprend des flavonoïdes, un groupe comptant plus de 4000 composés connus pour leur effet antioxydant. Cet effet bénéfique réside dans l’inhibition ou le ralentissement des réactions oxydatives et donc la protection des cellules contre le stress oxydatif, source de détérioration cellulaire, elle-même à l’origine de cancer, de vieillissement, d’inflammation, de problème circulatoire ischémique et de diverses maladies dégénératives.
Certaines voix s’élèvent pour dire que l’artémisinine ne serait pas le seul composé actif et qu’un processus de synergie jouerait un rôle important dans l’efficacité totale. Des études ont été menées à ce sujet [9].
ARTEMISIA ANNUA ET PALUDISME
L’artémisinine et ses différents dérivés pharmaceutiques (artésunate, artéméther, et autres) sont considérés comme le dernier rempart contre le paludisme notamment au vu de la résistance développée par le parasite contre les autres produits pharmaceutiques (médicaments d’anciennes générations telles que Chloroquine, Méfloquine, Primaquine). Une résistance à l’artémisinine est apparue dans le Sud-est de l’Asie [10], situation due probablement à l’absence d’une bonne pratique médicale, une mauvaise application par le patient ou l’utilisation de médicaments de mauvaise qualité. Il est donc naturel que l’OMS reste attentive dans ses efforts pour prévenir ou, du moins, retarder le développement d’une résistance parasitaire à l’artémisinine. Dans ce contexte, l’OMS déconseille fortement la prolifération des formes non pharmaceutiques (par exemple l’infusion d’Artemisia annua) [11].
La position de l’OMS est cependant discutable : premièrement, aucune résistance à l’infusion n’a été rapportée [12] et deuxièmement, il a été suggéré qu’une préparation aqueuse (infusion par exemple) avec une faible quantité d’artémisinine pouvait réduire le risque de résistance du parasite et être, en comparaison, un traitement plus efficace [13].
De plus, plusieurs experts et économistes de la santé avancent qu’un remède produit localement (« home-grown ») comme l’infusion d’Artemisia annua est probablement l’un des seuls traitements accessibles pour la majorité des 5 milliards de personnes, pour la plupart pauvres, affectées par le paludisme et pour lesquelles les moyens pharmaceutiques et modernes resteront pour des raisons financières et géographiques inaccessibles.
Pour finir, un papier récent [14] a mis en évidence qu’une dose unique d’Artemisia annua séchée réduisait plus efficacement les parasites sanguins qu’une dose comparable de drogue purifiée. Les auteurs ont estimé que cette plus grande efficacité pourrait s’expliquer par une meilleure absorption des composés actifs à partir de la plante qu’à partir de la forme synthétisée ou par la présence d’autres composés antimalariques dans la plante, ou les deux. Ces conclusions ne sont toutefois pas directement applicables à l’infusion, l’étude étant menée sur un modèle animal et la forme séchée étant majoritaire. Néanmoins, celle-ci mérite une attention particulière étant donné que l’Artemisia annua a pu démontrer une efficacité clinique, une bonne tolérance et une évolution positive en ce qui concerne la résistance, elle pourrait apporter une grande contribution dans la lutte globale pour réduire la mortalité et la morbidité du paludisme.
ARTEMISIA ANNUA ET PARASITES INTESTINAUX
Bien que les réserves émises par l’OMS concernant son utilisation contre d’autres maladies posent certaines limites dans la démonstration de ses effets vermifuges, la série de thérapies à base d’artémisinine, particulièrement celles destinées aux infections parasitaires, font d’elle un traitement complet : « Wormwood » (autre espèce d’artemisia) était en effet, à l’époque médiévale, un remède efficace contre les vers intestinaux et peut-être également contre les autres maux intestinaux engendrés par une alimentation contaminée. Une revue détaillée [15] conclut qu’ « en ce qui concerne les différents groupes de vers intestinaux, les dérivés d’artémisinine […] sont des produits prometteurs mais leur rôle thérapeutique doit être encore défini ». Une importante littérature issue de la médecine vétérinaire soutient généralement l’idée que les membres du genre Artemisia, notamment les formes ingérables, ont une activité antihelminthique chez les animaux [16].
Avec prudence et réflexion (une étude sur son impact épidémiologique possible devrait être menée), l’espèce Artemisia annua et ses composés isolés pourraient être vus comme un moyen préventif et curatif des helminthes intestinaux humains, une importante problématique sanitaire qui augmente les déficiences nutritionnelles sévères et l’altération du développement cognitif de l’enfant.
Les études menées par l’organisation J-PAL sur un programme de vermifugation dans des écoles du Kenya font un pas dans ce sens. Traditionnellement, la lutte contre les maladies digestives se fait à partir des centres médicaux avec des résultats mitigés, notamment en raison du coût en termes de temps perdu par les patients. J-PAL a démontré que la lutte antiparasitaire dans les écoles était la seconde mesure la plus efficiente, en termes de rapport coût/bénéfice, pour améliorer les résultats scolaires et réduire l’incidence de l’abandon scolaire .
S’il devenait disponible quasiment gratuitement dans les écoles et appliqué régulièrement à titre prophylactique, ce genre de programme deviendrait probablement encore plus efficient. L’amélioration spectaculaire des résultats scolaires obtenue dans les écoles qui ont adopté l’Artemisia annua , ne peut uniquement s’expliquer par son incidence sur le paludisme. Il est raisonnable de penser que l’effet de la plante sur d’autres maladies, dont les affections digestives, joue aussi un rôle.
IV. CONSIDÉRATIONS SOCIO-ÉCONOMIQUES
• La tendance actuelle dans le domaine médical est d’aller vers une médecine communautaire et une responsabilisation des patients. Or, l’approche proposée ici rend le traitement contre le paludisme non seulement accessible à la majorité des Africains, y compris les plus démunis, mais elle conduit aussi à une plus grande participation des populations. Cela est rendu possible par le faible coût de la tisane d’Artemisia annua et la diffusion du traitement par adoption de la culture au niveau local.
• L’approche est également durable : une fois la culture implantée et maîtrisée par les populations, son extension devient naturelle, sans que des apports extérieurs significatifs et continus soient nécessaires. Il n’en demeure pas moins que ce processus doit être encadré par les services de santé nationaux, avec lesquels IDAY recherche une coopération étroite.
Enfin, la plante Artemisia annua pourrait avoir des effets antiparasitaires multiples et permettrait donc aux populations de se prémunir contre d’autres fléaux tels que la dysenterie, par exemple. Une diffusion massive permettrait de se rapprocher d’une véritable éradication du paludisme dans certaines régions fortement affectées par la maladie.
V. PROGRAMMES D’INVESTISSEMENTS PROPOSÉS PAR IDAY
PROGRAMME DE RECHERCHE DE LA KENYATTA UNIVERSITY
L’idée d’une stratégie offrant un moyen plus accessible et bon marché pour réduire le paludisme a été exprimée par différentes parties, incluant notamment le Comité régional de l’OMS pour l’Afrique (Malaria Journal 2011, 10, Suppl. 1:S6). Les résultats obtenus par des membres d’IDAY-Kenya lors d’une phase pilote (mars 2010 à octobre 2010) et d’une phase d’intervention (novembre 2010 à décembre 2011) sont très encourageants : effets thérapeutiques (réduction du paludisme et de cas de typhus, effet sur les menstruations des jeunes filles) et réduction associée de l’absentéisme des enseignants et des écoliers. Cependant, l’étude exploratoire a entraîné une série de questions émanant de plusieurs sources (spécialement l’OMS et le Comité de contrôle du paludisme du Ministère de la Santé kenyan) sur :
1. La performance de l’Artemisia annua comparée à d’autres voies d’interventions introduites au Kenya (moustiquaires, insecticides et médicaments) et des preuves scientifiques claires sur son efficacité.
2. Le développement éventuel d’une résistance contre la tisane d’Artemisia annua à composition réduite par rapport à l’ensemble de la plante et une évaluation comparative des alternatives qu’offre celle-ci.
3. Les mesures de contrôle qualité et le monitoring assurent avec les pratiques l’efficacité et la reproductibilité des effets du traitement à base de l’Artemisia annua (et ses variétés) cultivées dans différentes zones agroécologiques, tant comme agent répulsif in vivo que pour un usage prophylactique ou curatif.
4. Le possible recours aux produits d’Artemisia annua (tisane d’Artemisia annua, feuille entière sous forme de capsules/tablettes) chez les femmes enceintes pour établir l’efficacité et la biosécurité chez ce groupe de sujets affecté par le paludisme.
Au vu des nombreux résultats positifs obtenus avec l’Artemisia annua, IDAY- International et la Kenyatta University ont décidé de s’associer afin de mener une étude multidisciplinaire tentant de répondre à ses questions et conforme aux normes de l’OMS. Elles ont signé en octobre 2012 un Memorandum of Understanding (MOU) pour mener des recherches sous la direction du Dr. Ahmed Hassanali (Chemistry Department – Kenyatta University) reconnu dans le domaine. Elles seront certifiées ISO 9001-2000. IDAY a en même temps obtenu la participation de l’Université de Liège (Belgique) et pris des contacts préliminaires avec l’Université du Massachusetts (USA) afin de valider les recherches au niveau international. Ce programme est étalé sur 3 ans jusqu’à publication de résultats.
IDAY-International recherche un financement pour la première phase du projet dont le coût total est estimé à 1269 790 millions USD (941 000 €) répartis comme suit.
ITEM USD
Sous-projet 1 699 000
Sous projet 2 70 000
Sous-projet 3 126 800
Communication, Administration, Overheads 330 450
Contingencies 43 540
Total 1 269 790
La Kenyatta University est prête à prendre en charge les frais recouvrant le personnel et les tests de laboratoire et qui s’élèvent à 220 000 USD. IDAY-International et la Kenyatta University recherchent donc des financements pour un total d’1 049 690 USD (776 000 €) pour 3 ans.
Si les résultats de cette première phase de recherches est concluante, la Kenyatta University compte lancer des recherches complémentaires multidisciplinaires dans les domaines agricoles et sociaux sur l’utilisation optimale de l’Artemisia annua. Si la phase 1 est concluante, ils passeront aux phases 2 et 3.
PROGRAMME DE JARDINS SCOLAIRES
Même si dans le domaine sanitaire, le paludisme est, incontestablement, un obstacle majeur à l’assiduité scolaire, il n’est pas le seul. La parasitose intestinale associée à une alimentation insuffisante et pauvre en apports nutritifs affecte également gravement la performance scolaire en Afrique. IDAY adonc lancé un programme de jardins scolaires associant la culture de l’Artemisia annua à la production de fruits et légumes et autres plantes à haute valeur nutritive. Les propriétés préventives et curatives des flavonoïdes, également contenus dans ces fruits et légumes peuvent ainsi être optimisées.
IDAY-Ouganda a initié le mouvement avec un projet conçu en 2010, réalisé depuis dans 12 écoles et ayant remporté un grand succès.
Au Kenya, un projet axé sur l’Artemisia annua a eu un impact direct sur l’amélioration des performances académiques des étudiants et a permis des économies substantielles (80-90%) au niveau des coûts médicaux. Lancées dans 2 écoles pilotes de la Province Nyanza en mai 2010, le programme s’est rapidement étendu et des institutions voisines (50 écoles et 3 prisons) dans 6 provinces du Kenya ce sont jointes au programme.
Actuellement, 11 coalitions nationales d’IDAY sont prêtes à s’investir pour introduire ces cultures dans les écoles de leurs pays. Le programme devrait atteindre après 3 ans un nombre suffisant d’écoles dans chaque pays pour que le gouvernement puisse l’appliquer à l’échelon national.
Le coût de ces programmes de jardins scolaires nationaux est estimé en moyenne à 60 000 USD (45 000 €) par pays.
Les bénéfices attendus pourraient être considérables si les résultats trouvaient écho auprès de l’OMS. Une culture bon marché d’Artemisia annua pourrait être financée par des fonds publics et privés et promue à travers toute l’Afrique où la plante a commencé à être introduite. In fine, des organisations des Nations unies telles que l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondiale (PAM), ou d’autres acteurs intervenant dans le secteur pourrait intégrer ces cultures dans leur programme scolaire national. .
VI. CONCLUSION
L’artémisinine et peut-être d’autres principes bioactifs de la plante [17] ainsi que le genre annua représentent un moyen potentiel pour lutter contre les agents sources de désordres sanitaires.
Cependant un équilibre avec les considérations, souvent difficiles à concilier, de l’OMS, mandataire de la santé mondiale, doit être trouvé. En ce qui concerne l’Artemisia annua, ses positions sont de plus en plus controversées. En effet, cela équivaut à ne pas regarder les choses en face, lorsque l’on sait que l’Artemisia annua est déjà largement utilisées, particulièrement par des gens qui non pas accès aux thérapies pharmaceutiques et pour qui cela restera inaccessible. Ne devrait-elle pas plus accommoder ses positions et permettre une collaboration entre la communauté scientifique et les acteurs du développement ?
Les initiatives soutenues par IDAY représentent cette première occasion, à saisir, d’établir si en plus de la possible réduction d’incidence de la malaria-effets secondaires éventuels pris en compte –l’Artemisa annua peut diminuer le fardeau représenté par les vers intestinaux.
De plus, aider les populations africaines à maîtriser l’Artemisia annua pour lutter contre le paludisme est une façon de responsabiliser les patients, surtout les jeunes et les femmes, et de leur démontrer l’attrait d’une médecine accessible et participative.
VII. REMERCIEMENTS
IDAY remercie le Dr Tobias Arudo pour son investissement dans le projet de diffusion de la plante dans des écoles et prisons kenyanes. Sans son dévouement et opiniâtreté, jamais ce projet n’aurait pris corps. De même, IDAY est tributaire de Geert Flamang, défenseur de longue date et producteur d’Artemisia annua, quia soutenu activement IDAY dans ses démarches ainsi que du Dr Christine Niyonsavye pour ses conseils précieux sur l’organisation de la campagne.
Ce document n’aurait jamais vu le jour sans les avis techniques et médicaux du Dr Pierre Lutgen de IWERLIEWEN, ONG luxembourgeoise qui a conceptualisé la majeure partie de la lutte contre le paludisme en Afrique à l’aide de l’Artemisia annua. De même, pour ce qui est de l’aspect antiparasitaire, IDAY est redevable au Dr René Christensen et J-Poverty Action Laboratory (J-PAL), émanation du Massachusetts Institute of Technology (MIT).
Pour la diffusion des aspects culturaux, IDAY a eu la chance de recevoir l’appui bénévole des ingénieurs agronomes Camille Heylen et Félicien Meunier pour la production de vidéos qu’ils ont élaborées sur la base de leur expérience de 3 mois au Togo, Bénin et Burkina-Faso.
IDAY-International se réjouit aussi du mémorandum d’accord signé en 2012 avec la Kenyatta University pour compléter les recherches nécessaires sur l’impact de la plante dans ses effets répulsifs, prophylactiques et curatifs contre le paludisme.
Enfin, avec l’aide du Pr Joëlle Quetin-Leclerq et du Dr Guy Mergeai, une collaboration s’est aussi instaurée avec l’Université de Liège (Belgique) et l’Université Libre de Bruxelles, tant pour la culture (Faculté agronomique située à Gembloux) que pour les examens pharmacologiques et les effets répulsifs.
VII CONTACTS
IDAY-International
Jean-Jacques Schul
jjschul@iday.org
T. : +32 (0)2 385 44 13
+32 (0)476 75 06 01
IDAY-International
Flora Mbelalusendi
fmbelalusendi@iday.org
T. : +32 (0)2 385 44 13
NDLR : le titre de cet article émane de la rédaction de Néosanté
Jared Diamond : Biologiste évolutionniste, physiologiste et géonomiste américain, uteur de De l’inégalité parmi les sociétés (Pulitzer 98’).
Conférence IDAY-International / IFBV, Santé et éducation en Afrique, 16 juin 2011, Parlement européen. Voir www.iday.org> Evénements pour le rapport complet.
Dr. Josselin Thulliez : Chercheuse à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne et auteur d’une thèse sur les effets du paludisme sur la santé des enfants et de l’éducation au Mali.
Mr. Charles Goerens, Député européen et Vice-président de la Délégation à l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-EU
Dans ce texte, « paludisme » équivaut à « malaria », terme généralement utilisé dans les textes internationaux.
Pamela Weathers, Stephen W. Rich., et al., “Dried whole plant Artemisia annua as an antimalarial Therapy”, Plos One, December 2012.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les principales causes de mortalité en Afrique sont : le VIH, le paludisme, les infections des voies respiratoires et les maladies diarrhéiques. Différentes études (Robledo et al. 2008 ; Sharma et al. 2013 ; Cheah et al. 2013) suggèrent que l’Artemisia annua serait aussi efficace contre certaines maladies tropicales dites “négligées” comme la leichmaniose, la dengue ou la filariose lymphatique qui constituent également un fléau pour ces régions défavorisées.
Stopping Malaria : The Wrong Road de Richard Horton (Rédacteur en chef de The Lancet)-Université de Californie (New-York Review of books, février 2011).
Pour une maladie responsable de tant de morts humaines et de misère, il est choquant de voir que si peu est fait par les pays affectés et par les grands donateurs internationaux pour contrôler le paludisme.
Lutgen P., (2012), Artemisiaannua, Artemisin, ACTs open questions, Malaria World, En ligne: http://www.malariaworld.org/search/site/Artemisia%20annual%20artemisia%20ACT%20open%20questions
Vermifuge : Médicament pour humain ou pour animaux de compagnies qui permet d’éradiquer les parasites intestinaux ou vers, larves.
Vermifuge : Médicament pour humain ou pour animaux de compagnies qui permet d’éradiquer les parasites intestinaux ou vers, larves.
Incidemment, comme le montre le graphique, le premier programme scolaire le plus efficace est le plaidoyer auprès des parents sur l’utilité de la scolarisation de leurs enfants. Or, le plaidoyer, tant auprès des gouvernements qu’envers les communautés, est précisément la principale stratégie d’intervention d’IDAY.
Rapport Dr T. Arudo / IDAY-Kenya, 2011
Rapport de la conférence IDAY du 24/06/2010, disponible sur www.iday.org
Totum : Ensemble des molécules actives de la plante
Programme consultable sur la Bourse à Projets d’IDAY, sur le site www.iday.org