Depuis son décès, beaucoup d’entre vous me demandent pourquoi je ne me suis pas joint aux multiples et vibrants hommages rendus au Pr Luc Montagnier. Et depuis ma lettre du 26 février, certains lecteurs me suggèrent d’ajouter son nom à la liste des morts suspectes survenues chez les opposants au covidisme et chez les antivaxs inquiets de la présence éventuelle de graphène. Concernant cette deuxième réaction, je fais remarquer que le célèbre Prix Nobel de médecine 2008 était âgé de 89 ans – un âge propice à un trépas naturel – et que, selon ce qu’on en sait, il s’est éteint paisiblement entouré des siens. Cela ne cadre pas beaucoup avec l’hypothèse d’un meurtre maquillé. À ce compte-là, je suis nettement plus troublé par les récentes disparitions successives de l’ex-député européen Paul Lannoye et du docteur en sciences Pierre Lutgen, qui venaient juste de faire cause commune pour dénoncer l’inefficacité et la dangerosité du nouveau vaccin antimalaria du laboratoire GSK. Ces deux vieux amis de Néosanté avaient l’air en bonne forme lors de leur conférence de presse du 28 octobre 2021 mais comme ils étaient tous deux octogénaires, il serait sot d’écarter une double perte attribuable aux rigueurs de l’hiver. Le complotisme et moi, ça ne fait toujours pas un, ou en tout cas pas toujours un. Concernant mon abstention à la glorification post-mortem du professeur Montagnier, il me faut visiblement rappeler que je n’ai jamais été son admirateur et que je me range au contraire parmi ses détracteurs impénitents . Comme je l’ai toujours critiqué de son vivant. Il eût été hypocrite de ma part de pleurer son départ et de faire chorus aux éloges posthumes.
Une effroyable mystification
Attention : ma réticence à manier l’encensoir n’a évidemment rien à voir avec le méprisable mépris dont ont fait preuve l’establishment médical, le monde politique et les médias à la botte de ces deux pouvoirs. Par leur silence gêné et leur absence aux obsèques, ces trois composantes de la société ont véritablement craché sur le cercueil d’un homme qu’elles ont auparavant vénéré pour sa co-découverte du VIH. Elles ont brûlé le savant qu’elles avaient adoré au triple prétexte que celui-ci s’était égaré plus tard dans des recherches sur la mémoire de l’eau, qu’il avait proposé une explication peu conventionnelle à l’épidémie d’autisme (piste infectieuse sur fond de diverses pollutions) et qu’il avait, à l’occasion de la crise covid, rejoint ouvertement les rangs des vaccinosceptiques. Pour ma part, ce sont au contraire ces trois « déviances » qui me faisaient garder de l’estime envers Luc Montagnier. J’ai notamment beaucoup aimé que ce nobélisé couvert d’honneurs sorte des sentiers battus, reprenne audacieusement les travaux de Jacques Benveniste sur les propriétés de l’eau et qu’il en explore à son tour la mystérieuse capacité à conserver la trace électromagnétique de molécules pourtant physiquement éliminées par les hautes dilutions. Son rêve d’une médecine d’avenir basée sur la compréhension des énergies ondulatoires me semblait même visionnaire et très complémentaire des découvertes du Dr Hamer. Pour l’avoir rencontré à deux reprises, je peux également témoigner des qualités humaines du Pr Montagnier, personne affable et délicieusement courtoise, toujours ouverte à la conversation et ne prenant jamais de haut ses interlocuteurs. Mais comment voulez-vous que je participe au panégyrique alors que je tiens le virologue pour co-responsable de la plus grande escroquerie médico-scientifique de tous les temps ? Pour moi, en effet, Luc Montagnier restera à jamais, avec son collègue américain Robert Gallo, celui qui aura mystifié la planète en faisant d’un innocent rétrovirus le coupable du syndrome d’immunodéficience acquise. Par respect envers la majorité des lecteurs qui suivent Néosanté depuis longtemps, je ne vais pas répéter ici tout ce que nous avons déjà écrit dans la lettre hebdomadaire et publié dans notre mensuel. Je vous renvoie aux archives de la newsletter (notamment celle du 14 décembre 2014) et aux numéros de la revue (n°2, 6, 17, 28 et 53) qui abordent le thème du sida. En très résumé, cette maladie n’en est pas vraiment une, elle n’est pas d’origine virale et n’est donc pas sexuellement transmissible, comme en attestent notamment la fausseté systématique des prédictions pandémiques catastrophistes et l’impressionnant cantonnement du fléau aux hommes occidentaux. Ses vraies causes sont un mode de vie délétère (usage de drogues dures ou récréatives mais très nocives, abus d’antibiotiques, malnutrition, existence nocturne, sexualité anale débridée…) et bien évidemment un terrain psychologique prédisposant aux comportements suicidaires. Pour ceux qui veulent se ré-informer sur le sujet, je conseille toujours le livre « L’invention du virus du sida » (éditions Marco Pietteur), du rétrovirologue américain et célèbre «dissident » Peter H. Duesberg. Dans l’édition française de cet ouvrage, plusieurs annexes démontent le mythe du sida africain et démontrent que cette épidémie frappant essentiellement les homosexuels toxicomanes a d’incontestables racines chimiques. La mystification opérée par le duo Montagnier-Gallo a ceci d’effroyable qu’elle a permis de recycler l’AZT, médicament anticancéreux abandonné en raison de sa toxicité, dans le traitement antiviral des sidéens. Avant sa dilution dans les trithérapies au milieu des années 90, ce redoutable poison immunodépresseur aura probablement tué des millions de patients !
Un revirement insuffisant
Ce que peu de gens savent, c’est que l’auteur principal de la théorie HIV/sida avait lui-même partiellement renié sa découverte. Assez rapidement, Luc Montagnier a réalisé que la piste virale était truffée de tellement d’anomalies et d’incohérences (malades sans virus, virus sans maladie, tableaux cliniques par trop hétérogènes, séropositifs invulnérables, guérisons spontanées…) qu’elle ne tenait plus debout. Il a donc amorcé un virage en soutenant que le VIH était bien le coupable principal mais qu’il lui fallait nécessairement des complices, des « cofacteurs » sans lesquels les défenses immunitaires n’entraient pas en dépression. Dans certains cas, comme il l’avoue dans le chapitre « Pourquoi nous n’avons pas vaincu le sida » de son livre « Les Combats de la Vie », il est même évident que l’infection par le virus ne constitue elle-même qu’un facteur de risque et que le déclenchement de son agressivité dépend d’autres facteurs immunodéprimants. Aux yeux du futur Prix Nobel de médecine, il était clair que l’effondrement de l’immunité était surtout imputable au stress oxydant, c’est-à-dire à l’oxydation cellulaire consécutive au stress psychologique et/ou à des nuisances environnementales comme la malbouffe ou les radiations électromagnétiques. Pour lui, la première parade au sida devait être de réformer l’alimentation et de combler les carences vitaminiques. Ça vaut la peine de relire son bouquin autobiographique car il permet de voir que l’ancien chercheur à l’Institut Pasteur avait considérablement évolué et qu’il accordait désormais une importance primordiale au terrain par rapport aux microbes. Ce livre paru en 2008 est d’ailleurs sous-titré « Mieux que guérir, prévenir ». À l’époque, sa lecture ne m’avait pas cependant pas étonné car j’avais assisté, 5 ans plus tôt, au colloque « Le sida en Afrique » organisé au parlement européen par le regretté Paul Lannoye. Dans son intervention à ce congrès, le virologue insistait déjà beaucoup sur la nécessité de combattre la malnutrition pour espérer vaincre l’épidémie. Ça vaut aussi la peine de relire les actes de ce colloque (publié par Marco Pietteur) car il y avait également plusieurs orateurs « repenseurs » qui y prenaient la parole, comme le Pr Etienne de Harven, autre spécialiste des rétrovirus et co-auteur deux ans plus tard du livre « Les 10 plus gros mensonges sur le sida » (éditions Dangles). Aux cours des échanges, Montagnier a concédé que le VIH n’avait jamais été isolé ni purifié et qu’il n’y avait que des « preuves indirectes » de son implication causale dans l’écroulement immunitaire. À un moment de la discussion, il a même admis que la charge virale ne voulait rien dire et que le dépistage moléculaire était inapproprié pour mesurer le degré d’infectiosité. Pour rappel, l’inventeur de la technique PCR, le prix Nobel de Chimie Kary Mullis, était un fervent « dissident du sida » qui a d’ailleurs signé la préface du bouquin de Duesberg. Dans celle-ci et dans son autobiographie, il raconte comment il a vainement tenté d’obtenir de Montagnier la preuve scientifique que le VIH était responsable du sida. Celui-ci s’est toujours accroché à ses « preuves indirectes » mais n’a jamais fourni ce qu’on lui demandait….
Une pitoyable courbe rentrante
Non content de balayer les critiques et de refuser à ses pairs les preuves réclamées, celui que sanctifient aujourd’hui les résistants au covidisme a commis pour moi un délit beaucoup moins pardonnable : le parjure. Il a en effet nié avoir tenu des propos qu’il avait bel et bien tenus mais qui lui valaient l’opprobre des gardiens de la doxa sur le sida. Les faits remontent à 2009 : de manière assez surprenante, Luc Montagnier accepte d’être interviewé par le jeune réalisateur américain Brent Leung pour son documentaire « House of Numbers » (*), un film qui ne fait pas mystère de contester l’hypothèse HIV/sida et qui fera couler beaucoup d’encre. De manière encore plus surprenante, le professeur se lâche durant l’entretien et affirme carrément que l’exposition au virus n’a guère d’importance et que le système immunitaire peut s’en débarrasser en quelques semaines moyennant de simples mesures d’hygiène. Comme le montre la séquence, le cinéaste est tellement stupéfait qu’il fait répéter au virologue français ce qu’il vient de dire en anglais. Montagnier persiste et déclare que le sida africain peut être efficacement combattu par une meilleure nutrition et par l’accès à l’eau propre (« l’eau est la clé », insiste-t-il), des mesures qui ne sont pas spectaculaires mais ne sont pas mises en œuvre parce qu’elles ne rapportent rien à l’industrie pharmaceutique. Plus tard, sans doute impressionné par les levées de boucliers contre le film qualifié de « négationniste », Montagnier prétendra qu’il n’a pas vraiment dit ça et que le montage de l’interview avait déformé ses propos, ce qui n’est pas du tout le cas. À l’époque, cette courbe rentrante m’a tellement irrité que j’ai publié dans Néosanté la transcription exacte des paroles prononcées par Montagnier. À ma connaissance, il ne les a jamais assumées pleinement et n’a plus jamais osé s’écarter à ce point de la théorie pasteurienne. Au contraire, il avait rejoint ces médecins obsédés par les germes et qui leur attribuent toutes sortes de responsabilités pathogènes par le mécanisme des « infections froides », un concept dont la solidité m’a toujours paru sujette à caution. Dans le dossier covid, j’ai évidemment apprécié son engagement aux côtés des « novaxs » décommandant de se soumettre aux injections expérimentales et alertant sur les phénomènes d’échappement immunitaire ou de facilitation des infections par la vaccination. À force d’espérer un vaccin antisida qui n’est jamais venu et dont l’impossibilité à le développer avait dû le faire réfléchir, l’homme était visiblement devenu un « vaccinoprudent », si pas un adversaire résolu de cette méthode qu’il rendait responsable de l’apparition de variants. En revanche, je prends avec des pincettes son ralliement empressé à l’hypothèse du coronavirus artificiel et à la théorie hyper-complotiste selon laquelle une séquence du VIH aurait été ajoutée au génome du sars-cov-2. Si je ne m’abuse, ce scénario d’épouvante repose sur une seule étude indienne rétractée et n’a jamais été confirmé par d’autres recherches. Et quand bien même on aurait bricolé du matériel coronaviral pour lui greffer des éléments rétroviraux, est-ce que cela justifie l’énorme effet nocebo que le cri d’alarme de Montagnier a pu ajouter à l’hystérie covidienne ? Avant de balancer sa bombe, le co-découvreur du VIH aurait été bien inspiré de ressortir ses propos « rassuristes » sur l’immunodéficience humaine, ses causes réelles et ses solutions naturelles. La frayeur irrationnelle suscitée envers la grippe covid aurait alors été amoindrie au lieu d’être amplifiée. Comme il ne l’a pas fait, ne comptez pas sur moi pour m’associer au chœur des lanceurs de fleurs. Que le sidarnaqueur repose désormais en paix et nous la fiche maintenant qu’il a rejoint son gourou Louis Pasteur et pris conscience de leurs communes et lamentables
(*) Vous pouvez visionner l’intégralité du film The House of Numbers en cliquant ici. Sur le site du magazine Nexus, il y a aussi le film « Sida : le doute », diffusé par Arte en 1996. On y voit notamment Kary Mullis narrer ses démêlés scientifiques avec Luc Montagnier. Je vous suggère aussi de regarder cette émission avec Étienne de Harven (décédé il y a juste 3 ans) et le journaliste Jean-Claude Roussez. Dans un registre plus satirique, voici également une vidéo d’hommage à l’aveugle volontaire… Gilbert Montagnier. Enfin, si ça vous dit, l’un des dossiers consacré au sida par Néosanté est accessible en ligne ici. Nous l’avions titré « Sida :la fin de l’hypnose en HIV » sans nous douter que l’arnaque de la genèse virale résisterait toujours en 2020 et qu’elle ferait place à une mystification encore plus colossale…erreurs…
Bonsoir
Andreas Moritz dit quasiment comme vous.
Voir le tome 4 de “Secrets éternels de santé et de jouvence”, pages 135-169 (éd. Nature et Partage).
Il l’a écrit entre 1997 et 2009.
Je le connais bien car je l’ai traduit de l’original en anglais (en équipe que j’ai coordonnée).
La VF fait 1000 pages en A5.
Je l’ai traduit pour le transmettre, car il m’a grandement aidé à prendre en main ma santé.
J’ai fait une synthèse de ce chapitre, que je vous transmets :
—-
9. Virus VIH et SIDA (tome 4, chapitre 12)
Moritz propose une vision complètement différente de la théorie de la médecine conventionnelle.
La médecine conventionnelle a une vision pastorienne du SIDA : “le SIDA est une maladie infectieuse, dont la cause est un virus, le VIH”.
Pour Moritz, le SIDA n’est pas une maladie infectieuse, elle n’est causée ni par une bactérie, ni par un virus (de la même manière que le cancer, ou le diabète). Pour lui, entre le virus VIH et le SIDA, il n’y a pas de causalité VIH => SIDA. Il y a seulement corrélation, ou cooccurrence.
VIH et SIDA sont donc deux questions à théoriser et étudier indépendamment.
Ils peuvent se produire en combinaison l’un avec l’autre :
1. Dans les pays développés où les relations homosexuelles masculines, les transfusions sanguines et l’abus de drogues par voie intraveineuse sont très fréquents.
2. Dans les pays du tiers monde où des maladies chroniques telles que la “maladie de la maigreur”, la tuberculose et le paludisme existent dans des proportions épidémiques.
Le SIDA n’est pas une maladie infectieuse, c’est un trouble métabolique qui affecte le système immunitaire.
Les causes du SIDA n’incluent pas la présence du VIH, mais :
– la consommation de stupéfiants
– la prise très fréquente d’antibiotiques
– les relations sexuelles anales (et pas les relations sexuelles classiques) – certaines transfusions sanguines
– malnutrition, déshydratation, sous-alimentation.
—-
J’ai été heureux de vous lire, et de vous voir penser hors du paradigme pastorien : attaque-défense.
(Vous connaissez sans doute “Pour en finir avec Pasteur” d’Eric Ancelet, une référence cruciale)
Le paradigme d’Andreas Moritz est : intox-détox
Plus d’infos si besoin.
Jacques Vergne
Merci Monsieur Razir ! C’est exactement l’analyse que j’avais de la situation, grâce à mes lectures sur le sujet et les infos partagées, et notamment les vôtres depuis 10 ans presque. Merci à vous !
Sylvie Reitel.