« Au commencement, le symptôme ». Tel est le titre-pierre angulaire du récent ouvrage du psychiatre et psychanalyste Pierre Lembeye. Dans ce livre-entretien, porté par les questions éclairées d’Anne Christine Fournier, l’auteur pose les bases de sa vision du symptôme, porteur de sens. Si nombre de thérapeutes sont atteints, selon lui, de « la fureur de guérir », cherchant à tout prix à faire taire et disparaître le symptôme en l’écrasant sous les neuroleptiques et autres psychotropes, il s’en démarque en pratiquant une écoute globale, holiste (de holos, tout) de la personne et de ce que le symptôme cherche à dire. Sur un plan philosophique, il interroge le rôle du thérapeute dans notre civilisation postmoderne, hyper-technologique, globalisée, uniformisée et profondément en crise, qui nous déconnecte de la présence – à soi, à l’autre, à plus grand que soi. Plaidoyer pour une médecine « pensante »… plutôt que « pansement ».
Le cabinet parisien de Pierre Lembeye voisine avec les Champs Élysées. Serait-ce un signe ? Car, dans leur symbolique, ils renvoient à la mythologie grecque, qui imprègne profondément la pensée de ce thérapeute-philosophe. Le ton est donné… et l’entretien lancé. Si l’on se réfère au mythe d’Asklépios, héros guérisseur, promu dieu de la Santé et de la Médecine dans la Grèce antique, on découvre que le thérapeute, dont la vocation est d’être un guérisseur, peut devenir aussi un empoisonneur… C’est cette ambiguïté, par ailleurs au cœur de toute destinée, qu’interroge Pierre Lembeye. Ce qui peut faire la différence ? Une forme de sagesse, en lien avec l’écoute, la présence. Par là même, l’auteur pose une question cruciale : les progrès de la médecine ne s’exposent-ils pas à se retourner en leur contraire, soit une technocratie écrasante et déviante ?
Jetant un pont savant entre philosophie, thérapie et science, Pierre Lembeye éclaire, par cet ouvrage foisonnant et sa pratique, cet aphorisme d’Hippocrate : « La force qui est en chacun d’entre nous est notre plus grand médecin. » Ce moteur intérieur, cette puissance intrinsèque, se réfère notamment au symptôme qui, par son vocabulaire propre, s’adresse littéralement à l’homme. Selon Pierre Lembeye, il s’agit donc plutôt de sauver le symptôme, plutôt que de le fuir… à tout le moins, de l’accueillir et d’écouter ce qu’il a à (nous) dire. Ainsi, entamer un travail de guérison sur le fond et non pas seulement sur la « forme », en cherchant à bâillonner ce symptôme et le faire disparaître à grands renforts de molécules chimiques, ne laissant pas sa chance au patient et son possible cheminement. Par un curieux hasard ou une heureuse synchronicité (!), certains exemples choisis par Pierre Lembeye pour illustrer notre entretien, viendront faire écho à des traversées intérieures. Pierre Lembeye me confiera alors, non sans humour : « Vous direz dans votre article que je vous ai soignée ?! » Il est vrai que se mettre à l’écoute de ce qui est à l’œuvre en soi est déjà un pas vers la guérison…
Pour le psychiatre et psychanalyste que vous êtes, le symptôme n’est-il pas le point de convergence, l’articulation (expressive) entre le corps et l’esprit ?
Je dirais plutôt qu’il est la preuve ou l’épreuve qu’il n’y a pas de coupure entre le corps et l’esprit, contrairement à ce qui est en vigueur dans notre culture occidentale. L’Homme parle avec son corps ! Prenons le cas d’un musicien, marié et père de famille, amené à travailler – pour assumer ses responsabilités – dans l’agence de voyage appartenant à son oncle. Tous les matins, il vomit… sauf quand il est en congé. Son symptôme lui indique donc clairement qu’il rejette son travail. Il parle avec son corps, avec son symptôme ! « Ça » parle… Or, s’il va consulter un médecin, il y a de fortes chances que s’il lui dit qu’il vomit tous les matins, le praticien lui prescrive un antiémétique (traitement symptomatique des nausées et vomissements), afin qu’il puisse continuer à travailler. Avant que de soigner, d’écraser le symptôme, il serait opportun de l’écouter, de l’écouter beaucoup mieux. L’homme doit harmoniser l’esprit et le corps, et c’est en l’écoutant que nous pourrons progresser. Je rappelle que pour Aristote, sauver les symptômes était un préalable à un bon diagnostic et le début, pour le patient, de sa guérison.
Comment se mettre à l’écoute du symptôme ?
L’accouchement de cette écoute, de cette présence, est le travail essentiel pour le thérapeute que je suis, pour tout thérapeute : il s’agit de prendre le symptôme au sérieux. Il est là pour nous raconter l’histoire singulière d’un sujet noué, qui souffre, qui a du « mal-à-dire » (la maladie renvoie à ce mal-à-dire). L’enjeu central est donc d’écouter ce « mal-à-dire », puisque c’est là qu’on dit le mieux, qu’on dit le plus de soi. De sa souffrance.
Dans cet accueil, cette écoute du symptôme, vous soulignez que le rêve peut être un écho, un révélateur, un enseignement, voire une aide précieuse…
Comme nous l’avons vu, le symptôme (nous) parle ; il raconte des histoires qui nous enseignent des choses essentielles. Il y a donc une analogie avec le rêve qui, lui aussi, nous donne un accès privilégié à nos profondeurs, à une dimension plus large de nous-mêmes, à d’autres possibles… Ce n’est certes pas le cas de tous les rêves. Mais il y a des rêves véritablement thérapeutiques, qui peuvent se présenter de manières différentes. De vrais cadeaux ! Ils peuvent, par exemple, nous indiquer le chemin, nous inviter à changer de trajectoire ou nous préparer à un mieux-être. Voici un exemple concret : je reçois, dans mon cabinet, une femme qui a des difficultés à quitter son conjoint. Dans sa famille, il n’y a aucun divorce. Or, un rêve vient lui annoncer la rupture, avec des résultats bénéfiques, un mieux-être évident. C’est profondément libérateur pour cette femme ! Elle peut alors se dégager de ses pesanteurs familiales, historiques, préhistoriques dirais-je même !
Vous en appelez notamment à la philosophie comme thérapeutique et, dans la foulée aux médecins « pensants »…
Pour évoquer ce sujet, je renvoie à Martin Heidegger. Médard Boss, médecin psychanalyste analysé par Freud, a fait appel à Heidegger, entre 1959 et 1969, au séminaire de Zollikon. Il lui demanda de dépoussiérer l’esprit des étudiants en médecine et des jeunes psychiatres des théories (psychologiques, psychopathologiques et psychanalytiques) qui les empêchaient d’accéder à la dimension proprement humaine de leur pratique médicale. Heidegger quitta la tour d’ivoire philosophique et engagea un dialogue avec les praticiens pour les faire entrer dans un exercice de réflexion sur leur pratique, dans une perspective plus globale, plus unifiée, de l’être humain. Plus concrètement, cette approche, que j’appelle de mes vœux, ne veut pas faire des médecins des philosophes, mais souhaite les rendre attentifs à ce qui concerne l’homme et ainsi former des médecins pensants. Qui puissent être en pleine présence. À l’écoute.
Dans votre ouvrage, vous dénoncez la précipitation à éradiquer le symptôme…
Absolument. On assiste à une vraie fureur de guérir (furor sanandi)au plus vite, une traque effrénée du symptôme. Devant une telle simplification, une telle arrogance préventive et sécuritaire, un tel effondrement de la présence, mais aussi un tel manque d’écoute, de respect de l’autre, il est essentiel d’affirmer notre penchant pour une thérapie qui nous enseigne que le symptôme, même le plus gênant, même le plus ridicule, est un acte créatif initial du sujet. Comme je vous l’ai partagé au début de notre entretien, ce sujet parle par la voix du symptôme. Pour le dire à la façon d’Évagre le Pontique (moine du IVe siècle, vivant dans le désert d’Égypte, premier systématicien de la pensée ascétique chrétienne, NDLR), il y a déjà du logos dans logismos, un des noms du symptôme. Il y a déjà une parole dans le symptôme. Le therapôn (thérapeute), par essence, se doit de servir et, pour se faire, se laisser instruire par le symptôme. Il doit donc privilégier l’ordre du résonner sur celui du raisonner. Il évite, du même coup, une vision séparatrice, réductrice et fonctionnaliste. Fort heureusement, il se trouve encore des thérapeutes pour qui le symptôme est autre chose qu’une bête nuisible à piéger et éradiquer. Des thérapeutes concernés par l’homme de manière incontournable, des médecins pensants. La véritable réponse se fait et se fera à partir de cette exigence soutenue, visant à découvrir l’au-delà du symptôme.
Dans notre époque de « coupure » (corps/esprit, coupure de soi, des autres, de la nature…), s’intéresser au symptôme permettrait-il donc de réunifier l’humain, de le considérer dans sa globalité et son interaction au monde ?
Sans aucun doute ! D’autant que cet homme divisé, enfermé dans ses problématiques, est soigné par des hommes eux-mêmes enfermés dans un système, des hommes divisés, qu’on appelle des « spécialistes » – qui n’ont donc même pas accès à l’unité psychosomatique. Il est nécessaire de travailler à accéder à une vision plus holiste, « totaliste » – c’est-à-dire permettant d’embrasser la totalité de l’individu, plutôt que d’avoir des perspectives analytiques qui ne font que se saisir d’un point, d’un trait de la personne (un symptôme, par exemple), en mettant de côté sa globalité. C’est, en tout cas, dans cette perspective holistique que j’exerce. Dans l’accueil de cette totalité – de l’être et de la rencontre thérapeutique.
Quelle est la clé de cette approche holistique ?
Précisément, la rencontre elle-même, dans une optique phénoménologique. Autrement dit, je m’intéresse, au cœur de la rencontre thérapeutique, à ce qui s’y passe. Qu’est-ce qui s’échange ? Qu’est-ce qu’on m’y amène comme « matériau » ? Certains amènent leur immense tristesse, d’autres leurs inquiétudes infinies, d’autres encore leur non croyance en eux, le manque d’estime de soi… L’enjeu, par ce travail d’accompagnement, est de leur permettre une autre perspective d’eux-mêmes ; de travailler sur ce qui se répète (les scénarios de répétition) et surtout de ré-ouvrir sur d’autres possibles qui, jusque là, ne leur étaient pas accessibles. Certes, accueillir le symptôme est rarement agréable et peut même s’avérer très pénible, mais cela donne à la personne un accès à d’autres possibles de soi-même.
Sommes-nous malades de notre société ; nos symptômes actuels parlent-ils de nos errances contemporaines ?
C’est une société qui modifie notre symptomatique. Dans l’ouvrage, je parle ainsi longuement d’une problématique-clé de notre époque : soit la difficulté de la rencontre. En face-à-face, pour être plus précis. Rappelons que la rencontre, c’est fondamentalement une « présence à ». Or, on est actuellement dans la « télécommunication » : on téléphone, on télécharge, etc. On passe des heures et des heures derrière un écran, et ça permet ainsi d’éviter l’autre ! Cet évitement est l’épidémie et plus encore, la pandémie actuelle. Pour le dire autrement, nous sommes violemment confrontés à l’absence de présence.
Ceci dit, ce n’est pas foncièrement nouveau ; à chaque nouvelle avancée et (r)évolution technique, il y a eu des craintes similaires…
Absolument. Si vous lisez d’ailleurs le Phèdre de Platon, l’ibis apporte l’écriture sur papyrus (mythe de l’invention de l’écriture par le dieu Thot), en vantant au roi les mérites de cette grammata (écriture) qui fera que l’on n’aura ainsi plus besoin d’écouter de manière « scolaire » les sages, ni de mémoriser les choses (on retrouve cela sous une autre forme à notre époque, avec les outils électroniques). Or, le roi lui répond déjà qu’il craint que l’on perde en présence… Cela annonçait en quelque sorte notre réalité actuelle : soit une perte massive de présence due à la technologie. Soulignons que cet effondrement de l’être-ensemble, au profit d’interconnexions non-humaines, où nous passons dix heures par jour derrière nos écrans, n’a pas que des conséquences sur le degré de présence à l’autre, cela provoque des pathologies, des manifestations évidentes (troubles musculo-squelettiques, etc.).
Vous soulignez, en outre, que dans l’hyper-individualisme ambiant, on assiste à un glissement : des névropathes, on passe aux psychopathes…
Le Neandertal névropathe est en voie de disparition et laisse la place au nouveau Sapiens psychopathe ! Dans la foulée de la sur-individualisation, on assiste en effet à une véritable instrumentalisation de l’autre. Il y a une réelle difficulté d’accéder (à l’autre), non pas comme un instrument pourvoyeur de notre bon vouloir, de notre bon plaisir. De donner un véritable accueil : l’hospitalité, au sens large. Je ne peux être que constatif par rapport à ce qui apparaît. Je ne fais pas ou peu de prospective sur l’avenir de l’homme.
Vous épinglez également certaines pathologies « en vogue »…
Je pense que notre civilisation crée de nouveaux symptômes. Par exemple, on disait, jusque dans les années 1970, que l’anorexie était le propre de la jeune fille. Aujourd’hui, il y a des anorexiques hommes, des boulimiques-vomisseurs hommes, des boulimiques masculins… L’hystérie d’antan s’est transformée depuis Charcot ; elle circule aujourd’hui sous le masque de la fibromyalgie. Et la psychose maniaco-dépressive, peu fréquente alors au plan statistique, a disparu au profit du tsunami bipolaire. Quant aux addictions, elles tiennent le haut du pavé de la pathologie, alors que nous sommes essentiellement des êtres addictifs, des asservissements simples aux servitudes les plus sophistiquées (lire à ce sujet Nous sommes tous dépendants, de Pierre Lembeye, paru chez Odile Jacob, NDLR).
En évoquant ce « tsunami bipolaire », vous mettez un exergue un trait de notre culture, en quête de performance à tout prix…
Notre société ne supporte pas, et de moins en moins bien, l’évidence fondamentale de l’être humain, sa cyclicité intrinsèque. Mais quelle prétention de croire à une vie linéaire, en équilibre constant !! Certes, les femmes, par essence, sont davantage à l’écoute de la cyclicité du vivant, en écho à leurs propres cycles. Mais plus globalement les hommes apparaissent de plus en plus linéarisés. Or, si on gratte un peu, on se rend compte que de nombreux individus, notamment parmi les plus doués – inventeurs, grands sportifs, musiciens, artistes et autres créateurs – ne sont pas toujours au mieux de leur forme. L’existence est une traversée, faite de successions de succès, de contre-performances, de blessures, de difficultés. Prenons l’exemple du dopage, de plus en plus répandu : c’est une manière de faire croire que l’on est toujours au top ! Notre société entretient l’illusion de la linéarité, alors que la vie, c’est le mouvement, le flux et le reflux. Je dirais qu’il n’y a pas plus de bipolaires qu’avant : seule une minorité, en comparaison de l’explosion du phénomène « bipolaire », ont de véritables hauts et bas vertigineux, nécessitant de les protéger, en raison notamment de tendances suicidaires.
Dans votre livre, vous soulignez que le dieu de la médecine, Asklépios, pouvait être aussi bien guérisseur qu’empoisonneur. Estimez-vous que les médecins actuels arborent ces deux faces ?
Tous les obsédés par l’idée de la séparation du mal pensent que toutes les civilisations et leurs usages thérapeutiques ont voulu et veulent expulser la maladie, alors qu’elles n’ont cessé d’affirmer l’unité essentielle du bien et du mal. Le pharmakon des Grecs est en effet tout médicament, tout filtre, toute formule, tout chant, tout acte pour assurer le salut ou, inversement, tout poison, toute opération visant à détruire. Le pharmakos, quant à lui, est l’empoisonneur ou bien le magicien, le médecin, le guérisseur. On ne peut enlever l’un à l’autre, et celui qui s’installe en tant que thérapeute doit accueillir le fait qu’il peut être un empoisonneur. Il doit accepter de ne pas pouvoir être efficace avec certaines personnes. Ou alors – comme c’est souvent le cas dans l’exercice actuel, en quête du risque 0 – on ne fait rien ! Soyons clairs : la médecine moderne compte aussi des réussites formidables. Il y a des gens qui sont sauvés par cette médecine de pointe. Il faut lui rendre les honneurs, mais lui donner des limites.
Qu’entendez-vous par lui donner des limites ?
C’est-à-dire veiller à ce qu’elle n’envahisse pas tout, en particulier la psychiatrie, la neurologie, la psychanalyse. Ni croire qu’avec ces modalités-là, on va tout expliquer, tout comprendre, tout prendre en charge et tout soigner. Il ne faut donc pas s’ériger contre (la médecine hyper-technologique), mais il serait bénéfique qu’elle s’ouvre à un point de vue plus holiste, plus global. Il s’agit en fait de laisser la place à d’autres façons d’accueillir le symptôme ; ce symptôme n’étant pas une part de soi-même qu’il faudrait faire disparaître. Face à un patient qui, dans le processus de la maladie, se pose par exemple des questions sur la mort ou plus largement sur la destinée humaine, il s’agira de prendre d’autres « instruments » que les outils technologiques ou les molécules chimiques.
Vous pensez qu’avec la médecine de pointe, on a évacué la question du sens ?
Oui, je le pense. Mais entendons-nous, il y a peut-être des moments où on n’a pas besoin de creuser cette question ! Si, à l’issue de notre entretien, je m’entaille maladroitement le doigt avec des ciseaux, je serai très content d’aller dans un service d’urgence et qu’on me suture, avec les meilleures techniques. Ce ne sera peut-être pas nécessaire, pour autant, d’épiloguer sur le sens de cet incident… Mais ce qui survient peut aussi être un signe. Je m’explique : prenons l’exemple d’une femme qui se casse le pied juste avant d’aller à une réunion… qui lui casse les pieds, et à laquelle elle n’avait aucune envie d’aller : dans ce cas-là, son symptôme raconte quelque chose. Il y a alors une autre façon d’écouter sa fracture, au-delà de la radiologie, de la traumatologie. Notons qu’il y a des spécialistes (des neurologues, des traumatologues…) qui ont cette exigence ; de ne pas être uniquement des médecins-techniciens, sur le seul mode du symptôme vu par la science, mais qui ont une perspective plus holistique, « totaliste ». Ce n’est certes pas très fréquent, mais il y a un effort dans ce sens, actuellement. On ne peut qu’encourager ce mouvement !
POUR ALLER PLUS LOIN
Psychiatre et psychanalyste, Pierre Lembeye est l’auteur de nombreux livres. Outre « Au commencement, le symptôme », co-écrit avec Anne Christine Fournier (Desclée de Brouwer, 2014) et qui est au cœur de cet entretien, épinglons un ouvrage-phare, passionnant, « L’homme descend du songe » (Buchet/Chastel, 2005), mais aussi « Il était une fois, Belza »(Fayard, 2009), « Sarkozy, Un président chez le psy » (Scali, 2008), « La Main dans le chapeau » (Buchet/Chastel, 2007), « Nous sommes tous dépendants » (Odile Jacob, 2001)… Pierre Lembeye a participé ou dirigé de nombreux séminaires de l’École freudienne de Paris, de Confrontation, du Collège de psychanalystes, du Collège international de philosophie ou de l’Institut de psychanalyse. Il publie régulièrement des articles dans des revues psychanalytiques et anthropologiques.
Merci infiniment pour cet entretient si éclairant, si bienveillant et pour les humains et pour les symptômes! Je suis heureuse de faire votre connaissance.
Ma mère a été pour ainsi dire malade une grande partie de sa vie, est morte en 1989 d’un cancer du sein à 69 ans. Enfant voyant tout cela je savais à quelque part que ce n’était pas la chimie qui allait l’accompagner. Cette expérience m’a permis de “savoir” m’occuper autrement de mes symptômes… en les accompagnant…tout au long de ma vie.
J’ai maintenant 74 ans, à 50 ans j’ai quitté l’enseignement pour la pratique du Shiatsu qui a encore ouvert mon esprit sur la pensée orientale tenant elle, toujours compte de l’être humain dans sa globalité! Et c’est ainsi que j’accompagne les personnes que je reçois. J’en ressens beaucoup de gratitude.
À vous, cher Monsieur, comme à nous tous qui vivons cela de l’intérieur je souhaite encore de beaux moments de partages…. Très sincèrement
Danielle Riedo Suisse