C’est une épidémie, ou quoi ? Que dis-je, une pandémie ? J’ai l’impression que je ne peux plus rencontrer un proche ou une connaissance sans l’entendre se plaindre de maux de dos. Les vacances sont à peine finies qu’on dirait que c’est le grand retour des lombalgies. À vue d’œil, une personne croisée sur trois se plaint de ses vertèbres lombaires et une proportion non-négligeable me raconte que la hernie discale leur pend au nez. Si vous faites partie de ces innombrables victimes du lumbago, je vous avertis tout de suite que je ne peux rien pour vous : je ne suis ni médecin ni orthopédiste, je ne suis pas davantage ostéopathe ou chiropracteur, je n’ai donc ni le droit ni l’intention de donner des conseils médicaux. Si je ne suis pas soignant, j’ai en revanche une expérience et une expertise de patient que je peux légalement et légitimement partager.
Il y a environ 35 ans, suite à une tentative de smash au tennis, je me suis retrouvé avec 3 lombaires sur 5 complètement bloquées. J’étais littéralement plié en deux et je marchais comme un petit vieux. Pour m’en sortir, j’ai fait le tour des approches naturelles (kinésithérapie, ostéopathie, acupuncture, homéopathie, phytothérapie, entre autres) et ça n’allait pas mieux. À peine me croyais-je sorti d’affaire que je récidivais. Et je faisais aussi de la sciatique. Jusqu’au jour où une amie médecin m’a conseillé d’aller voir un chiropracteur. Je ne savais pas que ces « praticiens manuels » étaient formés pendant 5 ou 6 ans dans des écoles de haut niveau (à l’époque seulement aux USA et en Angleterre) et qu’ils étaient précisément des spécialistes du dos, de la colonne et de la moelle épinière. Dès la première séance, j’ai senti une amélioration et il en a fallu seulement cinq pour voir le bout du tunnel. Après, je n’ai plus jamais souffert des lombaires ni de mon nerf sciatique et je me suis contenté d’un « entretien » épisodique chez le chiro. Je ne dois pas seulement mon salut à ses manipulations adroites, mais aussi et surtout aux conseils qu’il m’a prodigués pour éviter les tours de reins à répétition. À mon tour de vous refiler ces quelques tuyaux anti-lumbagos.
1. Le pétrissage du ventre
Le premier et le plus précieux conseil qui m’a été donné, c’est de prendre soin de mon dos en prenant soin de mon…. ventre. À l’instar des ostéopathes, les chiropraticiens sont attentifs à ce qui se passe dans la cavité abdominale. Ils sont bien conscients que les problèmes affectant le système digestif se répercutent dans le bas du dos. Selon ce qui m’a été dit, ce sont très souvent les tensions dans le ventre et le bas-ventre qui tirent les vertèbres lombaires vers l’avant et provoquent ainsi leur blocage. On m’a également expliqué que la plupart des organes mous souffrent en silence et que ce sont seulement les muscles et nerfs environnants qui manifestent le mauvais fonctionnement de l’organe. À titre de démonstration, le thérapeute m’a massé la zone du foie en pratiquant la technique du « palper-rouler ». C’était si douloureux que j’en ai presque hurlé ! Or je n’avais jamais perçu que ma glande hépatique dysfonctionnait. Il est donc très facile de surveiller l’état de ses entrailles, il suffit de voir comment les fibres musculaires et nerveuses voisines réagissent à la palpation. Comme le hasard fait bien les choses, j’ai rencontré à la même époque Pierre Pallardy, auteur du livre « Et si ça venait du ventre ? ». Le célèbre « ostéopathe des stars » n’était pas un personnage très reluisant (il a été condamné plus tard pour abus sexuels sur plusieurs patientes) mais il enseignait lui-aussi que le mal de dos provient généralement de tensions abdominales. Et il recommandait à titre préventif de se masser le ventre vigoureusement, comme un artisan boulanger malaxe sa pâte dans un pétrin. C’est ce que je fais systématiquement tous les matins et je pense que cette routine journalière n’est pas étrangère à la disparition de mes lombalgies. Dans le même temps, j’ai évidemment changé ma façon de m’alimenter pour ménager mes intestins, notamment en adoptant un régime très pauvre en gluten. Et je suis convaincu que cette réforme alimentaire fut très profitable à mes lombaires. La santé des boyaux (intestin grêle et côlon) fait clairement le lit de celle du dos. D’ailleurs, j’observe qu’un début de lombalgie survient chaque fois que je consomme du pain, des pâtes ou des pâtisseries contenant du gluten. Le cas échéant, je renoue avec l’évitement de cette protéine, je redouble d’ardeur dans mon pétrissage matinal et tout rentre dans l’ordre.
2. Le massage du dos
Si le côté recto de votre corps impacte son côté verso, il n’en reste pas moins que ce dernier a également besoin d’être détendu et décontracté. Avec celui du ventre, le massage du dos est une clé essentielle du mieux-être dorsal. Mais comment faire sans se ruiner en séances de kiné ou en l’absence de partenaire serviable ? Il n’y a pas d’autre solution que de s’automasser les zones accessibles à ses propres mains. Ici aussi, le « palper-rouler » fera merveille. En complément, je vous conseille vivement les rouleaux, bâtons et balles de massage qui permettent d’atteindre les endroits inaccessibles à moins d’être contorsionniste. Sportive professionnelle, ma fille cadette dispose de son rouleau personnel et j’ai pu vérifier, en lui empruntant quelques fois, que cet objet était efficace. Ça fait un peu mal, voire assez mal, mais c’est précisément le signe que ça fait du bien en dénouant des nœuds. À l’époque de mes problèmes lombaires, ce genre d’accessoire n’était pas encore couramment disponible en magasin de sport et les sites de vente en ligne n’existaient pas. Mon chiro m’avait alors suggéré d’employer une balle de tennis et de la faire rouler contre le sol ou contre un mur pour masser les zones douloureuses. Cette méthode s’est avérée particulièrement utile pour prévenir mes crises de sciatique : la balle de tennis relâche les muscles fessiers en profondeur et cette relaxation profonde exerce un effet positif sur le long nerf, lui-même relié à la moelle épinière. L’action est locale, mais le bénéfice est indubitablement global !
3. L’étirement de la colonne
Un dos en bonne santé, c’est un dos bien allongé. Autant savoir effectivement que les problèmes vertébraux tirent fréquemment leur source du tassement des disques intervertébraux. Le disque intervertébral est une structure fibrocartilagineuse positionnée entre les vertèbres. Elle forme environ 20% de la hauteur totale du rachis lombaire et elle a besoin d’être hydratée pour jouer son rôle d’amortisseur articulaire. Les disques intervertébraux agissent aussi comme des ligaments qui maintiennent les vertèbres ensemble dans un axe adéquat. L’épaisseur de ces coussins diminue avec l’âge et on estime qu’après 75 ans, elle est divisée par deux, ce qui réduit fortement la capacité de mouvement. Mais il est possible de freiner cette dégénérescence discale ! Le moyen le plus simple, c’est de se suspendre dans le vide pour allonger la colonne et faire « respirer » les disques. À la maison, j’ai installé une barre de suspension au chambranle de la porte de ma chambre, ce qui m’incite à m’y accrocher lorsque j’y entre ou en sors. En descendant de mon bureau qui est au grenier, je peux également me suspendre à la barrière qui surplombe l’escalier. Si cet exercice n’est pas à votre portée, un autre moyen d’étirer la colonne est de « faire le sapin », selon la métaphore fétiche de mon chiropracteur. Cela consiste à joindre les mains au-dessus de la tête pour former une flèche et à faire monter cette pointe d’épicéa le plus haut possible pendant plusieurs minutes. Attention : ce n’est pas la posture de l’arbre que connaissent les pratiquants de yoga. Pour le sapin, les deux jambes restent jointes au sol et les bras sont bien tendus. Du sacrum aux cervicales, votre collection de disques va hautement apprécier cet étirement. Une autre façon d’étirer la colonne est de pratiquer le gainage planche, autrement dit l’exercice consistant à mobiliser l’ensemble des muscles abdominaux et dorsaux. Cet effort musculaire intense est suivi d’un relâchement qui permet aux disques intervertébraux de se redéployer. Mais n’est-ce pas déjà la contraction qui déclenche le processus ? Personnellement, je fais 3 minutes de gainage planche par jour. Et à chaque fois, au bout d’une ou deux minutes, j’entends un petit « crac » sympathique me signalant que les vertèbres expulsent de l’oxygène emprisonnée, comme quand un ostéo ou un chiro « croque » son patient. L’éclatement de ces bulles de gaz me laisse penser qu’un dos en train de gainer est déjà en train de s’allonger.
4. Le traitement de la cause
En amont des problèmes de dos, il y a bien sûr une causalité psycho-émotionnelle. Ce n’est pas aux lecteurs de Néosanté que je dois révéler que les conflits psychiques se somatisent selon une finalité biologique. Le sens des lombalgies, c’est de contraindre à l’immobilité et d’obliger à ne plus bouger, le temps d’identifier le danger et de résoudre la problématique conflictuelle. Le symptôme est la solution parfaite trouvée par le cerveau pour procéder à cette introspection potentiellement curative. Vous voulez décoder votre lumbago ? Voici un petit extrait du chapitre consacré à cette pathologie par Bernard Tihon dans le troisième tome de son ouvrage « Le Sens des Maux » : Comme le dit Alain Scohy, le conflit du lumbago s’exprime dans la phrase « j’en ai plein le dos », qui peut concerner une finalité de vie professionnelle, ou plus souvent familiale et affective, comme par exemple des soucis financiers pour les enfants. Les vertèbres lombaires sont le siège de la dévalorisation dans ce qui est fondamental pour la personne. Je ne peux compter que sur moi-même. Je suis le pilier de moi-même et de mon clan et de la structure à mettre en place, et je n’y arrive pas. On veut être le pilier de la famille, celui ou celle qui supporte tout sur son dos, en travaillant plié(e) en deux, mais qui supporte trop, au point de finir écroulé(e) de douleur. » Pigé ? Le lumbago est le prix payé par les personnes qui endossent trop de choses, qui n’ont pas les reins assez solides et qui plient sous le poids des responsabilités. Ce conflit est très souvent en résonance avec un conflit ancien des parents, vécu dans la période des 18 mois précédant la conception. Qui en a eu plein le dos à ce moment ? L’enfant prend le programme de ses géniteurs et il l’exprimera dans sa biologie lorsqu’il en aura lui aussi plein le dos. « Le lumbago, poursuit Bernard Tihon, c’est aussi le conflit du faux mouvement, élément déclencheur de la douleur. Cherchez le mouvement contre nature (réel ou symbolique). Trouvez la relation avec le geste effectué au moment du blocage, ou avec ce à quoi vous pensiez juste à ce moment-là. ». Pour un décodage plus approfondi, je vous renvoie au livre car chaque vertèbre lombaire possède sa tonalité conflictuelle particulière. En guise de prévention et en conclusion à ce billet hebdomadaire, je vous conseille d’être attentif aux expressions langagières qui parlent de dos et qui reviennent fréquemment dans votre bouche. On peut aussi somatiser « un enfant fait dans le dos » , des propos tenus « derrière le dos » ou le mépris de quelqu’un qui vous « tourne le dos ». Sans parler du renvoi « dos à dos » qui manifeste une mésentente radicale virant au duel. Of course, je plaisantais en choisissant le titre de cette infolettre : bien qu’ils me désolent, vos lumbagos ne me pèsent pas et c’est à vous de vous alléger le corps et l’esprit. C’est parti !
Yves Rasir
Bonjour Yves!
Selon le Dr. Ryke Geerd Hamer, c’est l’effondrement, “mon projet de vie s’est écroulé”. Selon la latéralité biologique, en lien avec un ou des partenaires ou en lien avec sa mère ou ses enfants.
La sciatique survient en phase de réparation de la nécrose qui est survenue en phase active au niveau des vertèbres lombaires, après la résolution du choc biologique, lorsque le tissu cicatriciel fait pression sur le nerf, la douleur peut irradier dans la jambe et/ou la fesse partenaire ou mère/enfant.
L’hernie discale correspond au même choc biologique mais de moindre intensité, puisqu’elle affecte les disques entre les vertèbres. Durant la phase de réparation, il y a une accumulation de tisssu cicatriciel qui conduit au diagnostic d’une hernie discale.
Cordiales salutations!