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Bonne nouvelle pour la santé naturelle et mauvais présage pour Big Pharma ?

J’observe que la nomination de Robert Kennedy Junior au poste de Ministre de la Santé dans l’administration Trump suscite beaucoup d’enthousiasme parmi nous.

Nous, c’est-à-dire les résistants au covidisme et les défenseurs des médecines alternatives qui sommes opposés à la politique conventionnelle consistant à négliger les vraies causes des maladies et à privilégier la guerre contre les symptômes au moyen de vaccins et de médicaments chimiques.

À juste titre, beaucoup d’entre nous estiment que la désignation de « Bobby » à la tête du système de santé américain pourrait modifier la donne et amorcer un changement de cap qui ferait tache d’huile dans le monde. Je ne suis pas loin de partager cet engouement car j’éprouve beaucoup de respect et de sympathie pour le neveu de John Kennedy : en tant qu’avocat et que fondateur de l’ONG Children’s Health Defense, il a amplement démontré son attachement à la santé des jeunes générations et sa volonté de s’attaquer aux lobbies qui la mettent en péril.

Avec lui au pouvoir, on peut espérer que les pollueurs et les empoisonneurs de tout poil passent de très mauvais quarts d’heure. Avec lui au pouvoir, on peut notamment espérer que la fluorisation de l’eau soit abandonnée, que la lutte contre l’obésité et le diabète devienne une priorité, que les pesticides les plus toxiques soient prohibés, que le génocide aux opiacés prenne fin ou que le calendrier vaccinal démentiel en vigueur aux États-Unis soit considérablement allégé. Make America Healthy Again ? Chiche, Mister Kennedy ! Si vous réussissez à inverser le déclin de l’espérance de vie étasunienne – celle-ci a en effet diminué durant la dernière décennie – vous aurez déjà pleinement rempli votre mandat et envoyé un message très positif à la planète entière.

Un candide déjà piégé

Nonobstant ces motifs d’espérance, je me dois cependant de jouer les rabat-joie et de tempérer l’euphorie ambiante.

Autant je suis loin de vénérer Trump comme le Messie qui va « assécher le marais » et débarrasser l’Amérique de son État profond, autant je doute que RFK puisse incarner le changement en profondeur et faire entrer les USA dans une nouvelle ère sanitaire.

Mon scepticisme découle d’abord de mon penchant pour le réalisme : entre les intentions du nouveau Secrétaire d’État et sa liberté d’action, il y aura probablement un gouffre difficile à franchir.

Dans son formidable discours estival de ralliement à Trump et dans ses déclarations récentes (propos traduits ici par Nicole Delépine), on sent bien que Kennedy est sincèrement résolu à renverser la table et à donner un grand coup de balai. Son projet est de rompre les liens de corruption entre les agences publiques de santé et les cartels industriels pharmaceutique et agrochimique. Big Pharma et Big Food sont clairement dans le collimateur.

Mais comment pourra-t-il taper dans la fourmilière alors que le Président fraîchement réélu s’est converti au covidisme en 2020 et a déroulé le tapis rouge à Pfizer et Moderna pour développer les injections géniques à la vitesse de l’éclair. L’opération Warp Speed, Trump en est toujours très fier et il a revendiqué en être le père durant toute sa campagne. On le voit mal tolérer que Bobby déblatère contre son bébé et abîme ses bonnes relations avec la pharmafia téléguidée par la DARPA, le département scientifique de l’armée américaine.

Idem pour la croisade de RFK contre l’industrie de malbouffe : Trump lui-même en est un excellent client (il boit une quinzaine de Coca-Cola par jour) et on le voit mal basculer de bonne grâce dans le Fit and Well. 

D’ailleurs, avez-vous vu cette éloquente photo montrant Donald Trump, Robert Kennedy et Elon Musk en train de manger Mac Do dans un avion ? C’était à peine 2 jours après que le second ait critiqué la façon de s’alimenter du premier ! « Rendre l’Amérique à nouveau plus saine, ça commence demain », a posté ironiquement Donald Trump Junior.

Ce qui frappe sur le cliché, c’est que Kennedy a l’air gêné et dépité alors que les trois autres convives semblent hautement apprécier ce dîner hautement calorique. Cela ressemble furieusement à un piège tendu à l’avocat pour le brimer et lui faire comprendre que son rôle sera très réduit dans la nouvelle équipe. Ce burger-frites, c’est probablement la première couleuvre d’une longue série à avaler. Et comme RFK n’est pas du genre à se coucher, je prends déjà les paris, en espérant me tromper, que sa démission est déjà programmée. Dans cet univers de requins, il n’y a pas de place pour la candeur et l’idéalisme.

Un pasteurien pandémiste

Ce qui me rend encore moins optimiste, c’est que Robert Kennedy est à mes yeux un opposant inoffensif : il critique le système de santé américain et mondial mais il « oublie » d’en dénoncer le pilier central, à savoir le mythe pasteurien de la culpabilité des germes dans l’émergence des maladies infectieuses. 

Il y a bientôt trois ans, j’ai chaleureusement applaudi le premier livre « covidissident » du futur candidat à la Maison Blanche. Dans cet ouvrage intitulé en français « Antony Fauci, Bill Gates, Big Pharma : leur guerre mondiale contre la démocratie et la santé publique », l’auteur démonte imparablement le complot fomenté par Fauci et Gates pour bâtir un empire vaccinal et tirer profit du coco pour faire fructifier leur business hyper-lucratif. Il montre aussi comment les deux compères ont usé d’une propagande effrénée pour terroriser la population, museler le débat et censurer les voix divergentes. C’est un livre que Néosanté a recommandé et dont nous avons même salué sa sortie en publiant une interview exclusive de Kennedy.

En revanche, je suis consterné par le deuxième opus qui a été publié il y a quelques mois : intitulé « Labo P4 Wuhan, que nous a-t-on caché ? La terrifiante course aux armes biologiques », cet ouvrage épouse sans fard la thèse du virus trafiqué puis relâché par la faute de chercheurs écervelés.

Comme vous le savez, je n’adhère pas du tout à cette théorie lancée par les médias mainstream dès le début du Corona Circus et adoptée naïvement par de nombreux médias résistants. Certes, des Chinois et des Américains ont travaillé de concert pour manipuler des coronavirus et les rendre à la fois dangereux et contagieux, ce qui n’arrive jamais dans la nature. Certes, il y a eu des brevets déposés et des financements accordés. Mais rien, absolument rien ne prouve que les apprentis-sorciers sont arrivés à leurs fins. Jusqu’à preuve du contraire, le gain de fonction est une fiction et la notion d’ « arme biologique » est un oxymoron : ça n’existe pas et ça ne peut pas exister puisque les micro-organismes impliqués dans les infections ne sont pas intrinsèquement pathogènes. Ce n’est pas parce qu’on l’affuble d’un treillis militaire qu’un virus va subitement devenir une arme de destruction massive !

Kennedy, lui, est totalement acquis à ce narratif biophobique. Dans son pavé de 640 pages, il marche à fond dans ce que j’ai appelé la « doxa bis » du covid. Pour lui, il y a vraiment eu une épidémie exceptionnelle qui a pris naissance à Wuhan avant d’envahir le globe et d’y semer la mort dans des proportions inédites.

Or rien n’est plus faux, comme l’ont montré les travaux de Laurent Toubiana, Pierre Chaillot, Eusèbe Rioché ou Denis Rancourt. Si c’était vrai, ne tombe-t-il pas sous le sens que les mesures sanitaires liberticides (masques, distanciation sociale, gestes barrières, confinements…) auraient marché, ne fut-ce qu’un tout petit peu ? Ce n’est pas le cas, elles ont été parfaitement inefficaces et de nombreux rapports l’ont déjà démontré.

Dans l’État américain du New Hampshire, une commission d’enquête parlementaire vient encore de rendre des conclusions accablantes : ni les injonctions gouvernementales ni les injections expérimentales n’ont eu la moindre influence sur les courbes épidémiques. En toute rationalité, ça signifie que nul virus tueur n’était à l’origine d’une quelconque pandémie. En souscrivant au scénario inverse, Kennedy donne paradoxalement raison au tandem Gates-Fauci et au paradigme médical fondé sur les erreurs de Pasteur. À la prochaine plandémie « naturelle » (grippe aviaire ?), le pandémiste qu’il est risque fort d’être un ministre de la santé aussi déjanté que ses homologues covidistes.

Un antivax éborgné

Ce qui est plus rassurant, c’est que Robert Kennedy Jr est un authentique adversaire des vaccins qui n’a pas attendu le covid pour virer sa cuti. Il leur est foncièrement hostile et il ne rate jamais l’occasion de souligner combien l’administration de pareil produit à un individu en bonne santé exige une évaluation pointilleuse de la balance bénéfices/risques. Sous-entendu : le principe de précaution devrait prévaloir absolument.

Bien sûr, sa stratégie consiste à plaider pour la liberté de choix. Il ne veut pas interdire aux Américains de se vacciner à tour de bras, il veut éclairer leur consentement avec de la vraie science et de vraies études indépendantes. La dissuasion par l’information, c’est un objectif intelligent même s’il aura fort à faire pour contrer la propagande des industriels et de leurs relais étatiques.

Ce qui me chiffonne, c’est que Bob fonde son antivaxxisme sur des arguments fragiles et parcellaires, fragiles parce que parcellaires. Certes, il a bien raison d’invoquer la dangerosité des adjuvants (mercure, aluminium, squalène…) qui ne pèsent pas peu dans la toxicité du produit final. Certes, il a toujours raison de suspecter que le matériel biologique contenu dans les seringues (microbes vivants ou atténués, virus modifiés, protéines recombinantes, chimères transgéniques, ARN messager, ADN contaminant…) peut également léser un corps humain et perturber son écosystème. Mais ça, c’est une vision étroitement matérialiste de l’acte vaccinal. N’avoir l’œil que sur ses conséquences somatiques, c’est fermer l’autre sur ses effets psychiques. Avec ce regard borgne, on peut passer à côté de l’essentiel.

Lors du très chouette atelier que j’ai organisé la semaine dernière avec Pierre Pellizzari, auteur du livre « J’ai vérifié la médecine nouvelle du Dr Hamer »), ce dernier a exprimé sa conviction que la nocivité des vaccins réside principalement dans leur impact psycho-émotionnel. Non seulement la piqûre est douloureuse et peut-être vécue comme une agression par le nourrisson, mais ce dernier est le plus souvent immobilisé par sa maman qui ne joue plus son rôle maternel protecteur : il y a alors un double conflit qui s’imprime dans les deux hémisphères du cerveau, ce que le Dr Hamer appelait une « constellation schizophrénique ». Tous les troubles mentaux et comportementaux sont explicables par ce mécanisme et cela expliquerait que le fléau de l’autisme se soit répandu avec le vaccinalisme.

Devant l’indéniable corrélation entre la multiplication des vaccinations et l’explosion des syndromes autistiques, on devrait en tout cas se poser la question : la présence de l’antigène et d’adjuvants délétères est-elle plus problématique que la double blessure émotionnelle infligée aux enfants ? Bien qu’il soit certainement au courant que la santé repose sur un bien-être global, Kennedy ignore sans doute que la grande majorité des maux ont une genèse immatérielle dissimulée dans les souffrances de l’âme.

C’est pourquoi je ne fais guère confiance à sa capacité de bousculer l’ordre médical établi et de nous faire véritablement changer d’ère. Ce serait déjà une belle victoire qu’il incite ses concitoyens à se nourrir plus sainement, à se dépenser physiquement et à moins se fier aux vaccins. Avec 4 % de la population mondiale, les États-Unis se sont octroyé 16 % de la mortalité imputée au Covid. En 50 ans, le pourcentage d’Américains affligés d’une pathologie chronique est passé de 1 % à 66 %. C’est dire si ce pays gravement malade a besoin d’une thérapie de choc !

Yves Rasir

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