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Santéchos n°36

Par 9 novembre 2015Pas de commentaires
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Le grand péril viral de la science inconsciente

Le microbe n’est rien, le terrain est tout. Dans Néosanté, nous reprenons souvent cette formule de Claude Bernard pour brocarder la mythologie pasteurienne et dénoncer l’illusion qui consiste à considérer les germes comme des ennemis du genre humain. Et nous avons maintes fois souligné à quel point la nature était bien faite : plus un virus est transmissible, moins il représente une menace ; moins il est contagieux, plus il peut être dangereux. Normal puisque l’objectif biologique des virus est aussi de se perpétuer et que faire mourir un grand nombre d’hôtes potentiels n’est pas vraiment une solution gagnante. En 2009, il suffisait de considérer la grande contagiosité de la grippe A-HIN1 pour prédire qu’elle serait parfaitement inoffensive, ce qui s’est évidemment vérifié.

Pour nous contredire, on nous objecte souvent la « grande épidémie de grippe espagnole » qui a fait des dizaines de millions de morts entre 1918 et 1919 : visiblement, ce virus très pathogène passait très facilement d’un organisme à l’autre. Mais à travers plusieurs articles, notamment celui du Dr Van den Bogaert dans notre numéro de décembre (Néosanté N° 29), nous avons à notre tour corrigé cette vision des choses : si le virus a fait tellement de dégâts, c’est d’abord en raison du contexte de son émergence (quatre ans de boucherie et de gaz moutarde dans les tranchées) et ensuite du recours massif aux premiers antipyrétiques. Il est très éloquent que les homéopathes et naturopathes de l’époque, qui soignaient autrement et se gardaient bien de faire tomber la fièvre, enregistraient une beaucoup plus faible mortalité parmi leurs patients grippés. On ne peut pas le prouver, mais tout porte à croire que l’aspirine et les vaccinations – divers vaccins furent en effet inoculés aux soldats rentrant de la guerre – furent les vraies causes de la pire pandémie de l’Histoire moderne. Le microbe n’était presque rien, on en a fait un agent destructeur par ravage du terrain et par ignorance de sa mission réparatrice.

De nos jours, il n’y a pas lieu d’appréhender un scénario catastrophe. Comme toujours, les grippes très répandues sont très bénignes et celles qui se surmontent plus difficilement ne se transmettent pas facilement. Et nous sommes loin du contexte psycho-émotionnel de 1918, avec des millions de gens traumatisées par un conflit de territoire long et intense. Ce qui est légèrement inquiétant, c’est que les virus grippaux prennent aujourd’hui naissance dans des élevages industriels concentrationnaires et que ces germes inédits voyagent beaucoup plus rapidement que naguère. Au regard de la médecine nouvelle du Dr Hamer, il n’est pas exclu que ces modifications écologiques puissent s’avérer problématiques. Dans ses ouvrages, le médecin allemand explique qu’un être humain s’adapte à l’écosystème microbien au rythme ancestral de son déplacement pédestre, soit environ 5 Km/h. Le fait que des microbes mutants débarquent brutalement par avion n’est pas très rassurant. Et le fait qu’ils se combinent dans les organismes d’animaux martyrisés et chimiquement drogués pourrait représenter un certain danger pour des individus surmédicalisés et au système immunitaire défaillant (ceci expliquant partiellement cela). Ce péril hypothétique n’est pourtant pas de nature à soulever la panique : comme les épisodes du SRAS et de la grippe aviaire H5N1 l’ont déjà montré, la logique naturelle de la contagiosité inversement proportionnelle à la dangerosité semble toujours en vigueur.

Mais comme nous l’avons déjà écrit aussi, il en va tout autrement des chimères microbiennes produites en laboratoire. Il y a deux ans, on apprenait que des chercheurs hollandais avaient mis à exécution le projet insensé de « fusionner » le virus H1N1 avec le H5N1, juste pour démontrer que le virus bénin pouvait acquérir les caractéristiques de l’ennemi mortel, et bien sûr nous concocter le vaccin qui viendrait providentiellement nous préserver du fléau. Dernièrement, c’est à l’Université du Wisconsin que d’autres savants fous se sont mis en vedette : ils ont développé un virus terriblement mortel (du moins chez l’animal, en l’occurrence le furet) en bricolant les gènes de celui de la grippe aviaire actuelle pour y introduire des ingrédients génétiques repérés dans le virus de la grippe espagnole. Heureusement, ces apprentis sorciers américains ont partiellement échoué et leur virus transgénique est toujours incapable se transmettre entre mammifères par voie aérienne. La logique écologique résiste. Mais en sera-t-il toujours ainsi ? Et que se passerait-il si le germe artificiel s’échappait – fortuitement ou volontairement (bioterrorisme) – du laboratoire ? Selon le virologue belge Patrick Goubeau interviewé dans le journal Le Soir , cela s’est déjà produit avec une souche du H1N1 apparue en 1957, remplacée spontanément par une nouvelle variante baptisée H2N2, puis réapparue subitement en 1978, très probablement après des expériences non confinées. Ici, ce serait encore plus affolant puisqu’il s’agit de ramener à la vie le virus de 1918. Moi, je ne mettrais pas ma main au feu que ce micro-organisme réveillé par l’Homme serait aussi peu dangereux que son ancêtre injustement accusé de la pandémie dévastatrice. En voyageant dans l’espace plus vite que la nature, les virus sont déjà moins inoffensifs qu’autrefois. En voyageant dans le temps, ils bouleverseraient carrément l’équilibre du microcosme, et très probablement à notre détriment. C’est là, dans une technoscience sans conscience, que réside le grand péril viral. Le jour où il adviendrait, le virus serait peut-être tout et le terrain ne serait plus rien. Et Pasteur de triompher dans sa tombe grâce aux cinglés ayant joué avec la « vie qui ruse » comme à la roulette russe.

Michel Manset

Alzheimer & DDT

L’insecticide DDT est interdit depuis des dizaines d’années, mais ses effets se font encore sentir. Selon une étude américaine, les concentrations en DDE (métabolite du DDT) étaient quatre fois plus élevées que la moyenne chez 74 des 89 patients Alzheimer examinés. Et comme le DDE est connu pour stimuler la production de la protéine à l’origine des plaques dans le cerveau, le rôle funeste de l’insecticide ne semble plus guère douteux. Au passage, cela expliquerait la constatation récente que la maladie semble régresser dans les pays occidentaux.
(JAMA Neurol. 2014 jan 27)

Hypnose & sommeil

Des chercheurs des universités de Zurich et Fribourg (Suisse) ont évalué l’efficacité de l’hypnose dans l’induction du sommeil. Selon leur étude parue dans la revue Sleep et portant sur 70 femmes réparties en deux groupes (faiblement ou fortement influençables), ces dernières pourraient facilement remplacer leurs somnifères par un CD d’une induction hypnotique ! Chez les femmes très influençables, l’écoute d’une bande son a en effet permis de réduire le temps d’éveil de 67 % et d’allonger la durée du sommeil profond de 80 %. Or cette phase est la période clé du sommeil, celle qui permet la récupération physique et mentale.

L’optimisme des conjoints profite aux malades

Individuellement, l’optimisme est bon pour la santé. Plusieurs études ont déjà montré que cette attitude avait un impact positif sur les pronostics médicaux. Mais peu de recherches ont porté jusqu’à présent sur l’influence des partenaires de vie. Selon une étude américaine récente, il y a pourtant une relation étroite entre l’évolution des malades et le degré d’optimisme de leurs conjoints. Plus celui-ci est élevé, plus les 1 970 patients enrôlés dans l’étude ont rapporté une plus grande forme physique, un meilleur état de santé général et une moindre vulnérabilité aux affections chroniques. Les chercheurs ont également mesuré que la relation entre santé et optimisme du partenaire ne s’émoussait pas avec le temps. (Journal of Psychsomatic Research, volume 76, issue 6, June 2014)

Médecine & gabegie

Le sujet n’est pas nouveau mais il commence à faire du bruit. En juillet 2012, une enquête de la Fédération hospitalière de France révélait, de l’aveu même des médecins, que seulement 72 % des actes médicaux étaient justifiés. En avril dernier, c’était l’Académie nationale de médecine qui enfonçait le clou dans un rapport pointant notamment un rapport coût/bénéfice défavorable pour le dépistage du cancer du sein et celui de la prostate. Début mai, le coût de la surmédicalisation était au cœur d’un colloque organisé par le réseau Princeps qui rassemble des professionnels de la santé. En marge de cet événement, le Pr Didier Sicard, du Comité national d’éthique, a déclaré dans une interview « qu’un très grand nombre d’examens médicaux sont inutiles », avançant même un chiffre de 70 % pour certains d’entre eux.
(viva.presse.fr)

Justice & vaccin polio

Deux couples belges, qui avaient refusé de faire vacciner leurs enfants contre la polio, ont obtenu la suspension du prononcé devant le tribunal correctionnel de Tongres. Les parents avaient invoqué que le vaccin est dangereux car il contient du formaldéhyde, une substance potentiellement cancérigène. Ils soulignaient également que le vaccin antipolio n’est obligatoire qu’en Belgique et en France, au contraire des autres pays de l’Union européenne où il est facultatif. Tout en estimant que la vaccination restait indispensable, le juge a fait preuve de compréhension envers les parents au vu des bonnes intentions justifiant leur refus.

 Pesticides & alimentation bio


Le taux de pesticides dans l’organisme diminue de près de 90 % après une semaine d’alimentation exclusivement biologique. C’est ce qu’a montré la chercheuse Liza Oates à l’aide d’une analyse d’urine portant sur la présence de dialkyl phosphates (DAPs), un important groupe de pesticides. La nourriture bio ne les n’élimine pas complètement car ces substances chimiques sont aussi absorbées via la peau et via l’air que nous respirons.
( Environmental Research. 2014 ;
132 :105-111)

Autisme & antidépresseurs

D’après une nouvelle étude, l’autisme survient plus souvent chez les enfants dont la maman a pris un ISRS (inhibiteur sélectif de la recapture de sérotonine) pendant la grossesse. Or, la sérotonine détermine en partie les émotions de la mère et elle influence aussi le développement futur du bébé. Les ISRS forment un groupe de médicaments que les médecins prescrivent souvent contre la dépression. Le risque le plus élevé se présente lorsque l’antidépresseur est consommé durent la premier trimestre de la grossesse. (Pediatrics, 2014 Apr 14)


Les maladies mentales plus mortelles que le tabac !


Selon une analyse de l’Université d’Oxford publiée dans la revue World Psychiatry, les maladies psychiatriques réduisent la longévité au moins autant que le tabac. L’analyse regroupe une vingtaine de résultats de recherches englobant 1,7 million d’individus. L’équipe anglaise en a extrait des fourchettes de perte d’espérance de vie pour les principales pathologies mentales. La schizophrénie réduirait la vie de ses victimes de 10 à 20 ans, la bipolarité de 9 à 20 ans, la dépendance à l’alcool ou aux drogues de 9 à 20 ans et la dépression chronique de 7 à 11 ans. En comparaison, l’espérance de vie de gros fumeurs (plus d’un paquet par jour) est réduite « seulement » de 8 à 10 ans.

Santé & garde alternée

Le mythe selon lequel les enfants sont peu traumatisés par le divorce de leurs parents commence très heureusement à vaciller. Ainsi, en France, 4 400 médecins et professionnels de l’enfance ont envoyé une pétition aux députés pour s’opposer au projet de loi favorisant la garde alternée. Au contraire, les signataires voudraient interdire purement et simplement le dédoublement des résidences pour les enfants de moins de 6 ans, sauf accord librement consenti des parents. D’après Maurice Berger, Chef de service au CHU de Saint-Etienne, les enfants vivant alternativement dans deux maisons représentent un quart des consultations pédopsychiatriques. Selon une étude australienne, les enfants partagés entre deux domiciles manifestent très souvent des problèmes du sommeil, développent fréquemment de l’asthme et sont régulièrement sujets à des crises d’angoisse. Selon une recherche française, ces troubles cessent ou s’atténuent lorsque la résidence alternée cesse.

La bérézina des spermatozoïdes

La qualité du sperme est un marqueur sensible qui permet aux chercheurs de mesurer la dégradation de l’environnement. En l’espace de 17 ans, entre 1989 et 2005, la concentration du sperme en France a diminué de près d’un tiers (32,2 %), indiquait une étude de l’Institut de veille Sanitaire (InVS) publiée en 2013 dans Human Reproduction. Une nouvelle analyse menée sur le même échantillon révèle aujourd’hui que la baisse de qualité du sperme s‘est encore accentuée sur la quasi totalité du territoire français, et singulièrement en Aquitaine et Midi-Pyrénées. Dans ces deux régions vinicoles et agricoles, le déclin de la richesse et de la morphologie des spermatozoïdes est particulièrement marqué, ce qui conduit les chercheurs à suspecter le rôle majeur des pesticides. Mais comme l’obésité est aussi un facteur explicatif, on va se contenter de surveiller cette chute de la fertilité masculine…

Sein & graines de lin

Des chercheurs de l’Université de Toronto ont passé en revue la littérature scientifique (études in vitro, sur l’animal, d’observation et cliniques) concernant les vertus de la graine de lin et de son huile. Il ressort de tous ces travaux que les lignanes, un des composants de la graine de lin, sont des grands alliés de la femme puisqu’ils réduiraient le risque de contracter un cancer du sein de 18% et qu’ils en réduiraient la mortalité de 33 à 70 % chez la femme ménopausée. Les lignanes auraient notamment la propriété de bloquer la production des oestrogènes favorisant les tumeurs tout en stimulant celle des oestrogènes protecteurs. (Source : GreenMedInfo)

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