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Santéchos n°39

Par 9 novembre 2015Pas de commentaires
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Les joyeuses sorties du roi Henri

Le Professeur Henri Joyeux serait-il devenu le roi des sorties médiatiques ? Ces dernières semaines, j’ai eu l’impression que le célèbre chirurgien-cancérologue était doué d’ubiquité puisqu’on le voyait partout : sur la plateau de Michel Drucker pour évoquer la 7e édition de son best-seller « Changez d’Alimentation », dans une autre émission pour évoquer la parution de son ouvrage « Le chirurgien et le chocolat », dans un reportage de la télévision belge pour y dénoncer les méfaits de produits laitiers, mais surtout sur internet où sa prise de position sur le vaccin HPV fait littéralement le buzz. Sa vidéo de mise en garde à propos de la vaccination contre le cancer du col de l’utérus a en effet été visionnée des dizaines de milliers de fois, et la pétition où il appelle à ne pas généraliser ce vaccin à l’école a été signée par près d’un demi-million de personnes. Un succès colossal et jamais vu sur un tel sujet !

Personnellement, j’aime beaucoup Henri Joyeux. C’est une personnalité attachante qui a un talent de communication hors normes. Il y a quelques années, j’ai co-organisé une conférence animée par lui, à Bruxelles, sur la prévention du cancer. Les réservations n’étaient pas très nombreuses mais il a suffit d’un passage en radio le matin pour que les places s’arrachent et que la salle soit comble le soir. Sans notes et avec une grande aisance oratoire, le Pr Joyeux y avait exposé le message qui est au cœur de son combat de médecin engagé, à savoir que le cancer peut être prévenu, et même parfois vaincu, par un changement de mode de vie et singulièrement une réforme de son alimentation. Pour le cancer de la prostate, par exemple, dont il est pourtant un grand spécialiste de la solution bistouri, le chirurgien ne recommande plus du tout l’option chirurgicale. Il est plutôt partisan de maîtriser les tumeurs à grand renfort de polyphénols. À l’Université de Montpellier, Henri Joyeux était l’ami et le supporter de Jean Seignalet (« L’alimentation, troisième médecine »), dont il partageait largement les vues sur la nutrition naturelle et ses bienfaits. Évidemment, cette orientation lui a valu de solides inimitiés. On lui a notamment reproché sa complaisance envers la « secte » d’instinctothérapie sous motif qu’il avait préfacé un ouvrage sur les vertus du cru. Et on lui reproche encore aujourd’hui de prêcher le crudivorisme à travers l’association « Familles de France ». Avec le Dr Joyeux, l’alimentation biologique et hypotoxique possède un défenseur qui dérange beaucoup l’establishment médico-diététique lié à l’industrie agro-alimentaire

Mais s’il n’y avait que ça ! Non content de vanter l’alimentation saine et certaines médecines douces (phytothérapie et apithérapie, entre autres), le bon roi Henri s’est rendu coupable d’un crime absolument impardonnable, celui de lèse-pilule contraceptive. Depuis des lustres, soit bien avant l’éclatement des scandales, le cancérologue dénonce les dangers de la contraception orale et les effets cancérigènes de la pilule. Selon lui, la prévention chimique des naissances et le traitement hormonal substitutif, dont il est aussi un adversaire résolu, constituent les pires périls pour la santé des femmes en général, et celle de leurs seins en particulier. Concernant la contraception, il est encore remonté au front l’année dernière en publiant « La pilule contraceptive, dangers & alternatives », préfacé par Luc Montagnier. Si plus personne n’ignore désormais que la pilule est un médicament éminemment dangereux, on le doit en bonne partie à Henri Joyeux. Il est très réjouissant que cette vérité scientifique sciemment cachée depuis 50 ans commence enfin à percoler dans le grand public ! Depuis l’année dernière, le professeur-agitateur publie une infolettre gratuite où il poursuit ses grandes croisades informatives, et notamment cette récente opposition à la vaccination HPV en milieu scolaire.

Ce qui me chagrine un peu, c’est que le Dr Joyeux embrasse des causes dont il incarne maintenant une figure connue, mais qui rejette dans l’ombre des acteurs moins modérés… et mieux informés. Sur les vaccins, par exemple, il y a des dizaines de médecins et scientifiques qui tiennent un discours autrement plus critique ! Henri, si vous me lisez, je vous invite donc à lire notre dossier de septembre dernier (Néosanté n° 37) qui démonte le mythe de la vaccination et de sa prétendue contribution à la santé publique. Ce qui serait encore mieux, c’est que vous preniez la peine de découvrir « la nouvelle médecine du sens » promue dans notre revue, autrement dit le changement de paradigme médical anticipé par les pionniers de la psychosomatique, préfiguré ensuite par le biologiste Henri Laborit, et enfin amorcé par le médecin allemand Ryke Geerd Hamer. Les découvertes de ce dernier sur la causalité psycho-émotionnelle des maladies et leur finalité biologique ne devraient plus vous rester étrangères, vous qui aimez tant mettre les pieds dans le plat et remettre les pendules à l’heure. Certes, le rôle du psychisme dans la santé ne vous est pas inconnu puisque vous avez même écrit un bouquin sur « Le stress et le cancer du sein ». Mais pourquoi ignorer plus longtemps les trouvailles essentielles la médecine nouvelle, de la biologie totale et du décodage biologique, disciplines qui semblent malheureusement avoir échappé à votre insatiable curiosité et à votre grande ouverture d’esprit ? À votre service, cher Henri , pour élargir vos horizons conceptuels et, le cas échéant, contribuer ainsi à vos louables efforts en faveur d’une médecine plus globale et plus naturelle.

Yves Rasir

Poppers & toxicité

Le tabou sur les poppers va-t-il être enfin levé ? Dans Néosanté, nous avons déjà dit et redit que cette drogue volatile avait certainement une grande responsabilité dans l’émergence du Sida. De nombreuses études ont démontré que l’inhalation répétée de nitrites a des effets immunodépresseurs. Las, après avoir été interdites en France en 2011, les petites bouteilles qui font « pop » sont à nouveau en vente libre depuis 2013, suite au lobbying des syndicats homosexuels. Dans un document adressé le 7 octobre aux professionnels de santé, l’Agence française de sécurité du médicament (ANSM) vient cependant de rappeler l’extrême dangerosité de ces substances psychoactives « à l’origine d’intoxications et d’effets secondaires graves ». Enfin la fin de l’omerta ?

Jalousie & Alzheimer

Les femmes inquiètes et jalouses seraient plus susceptibles que les autres de souffrir de la maladie d’Alzheimer. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude suédoise menée sur 800 femmes et publiée dans la revue Neurology. Suivies pendant 38 ans par une équipe de l’Université de Göteborg, ces femmes ont été soumises à des tests de personnalité afin de mesurer leur niveau de « névrosisme », c’est-à-dire d’émotions négatives comme la jalousie et l’inquiétude. Celles qui ont obtenu les scores les plus élevés à ces tests avaient deux fois plus de risques de souffrir de démence, par rapport à celles ayant obtenu les scores les plus faibles.

Pesticides & danger

On se fout de nous. C’est en tout cas ce que pensent les associations de défense de l’environnement PAN Europe et Générations Futures, qui ont publié un rapport démontrant que les régulateurs chargés d’évaluer les substances actives des pesticides pour le compte des autorités européennes bafouent allègrement l’obligation légale de produire toutes les études scientifiques de moins de 10 ans dans les dossiers d’homologation. Les évaluateurs se contenteraient souvent des seules études fournies par les industriels et ne tiendraient pas compte de nombreuses études universitaires montrant que la toxicité des pesticides est largement sous-estimée. Puisque la règlementation ne marche pas, à quand l’interdiction pure et simple ?

Statines & diabète

Que les statines provoquaient douleurs et atteintes musculaires, on le savait déjà. Que ces médicaments anticholestérol favorisent le surpoids et le diabète de type 2, on le savait aussi. C’est ce que vient encore de démontrer une étude britannique parue The Lancet et portant sur 13 000 patients. Mais celle-ci bat en brèche l’argument selon lequel l’augmentation de risque de diabète liés aux statines serait seulement le reflet d’un style de vie moins sain des malades sous traitement. Les scientifiques ont trouvé qu’une enzyme inhibée par les statines intervenait dans le contrôle de la glycémie, donc que la lutte chimique contre le cholestérol entraînait bel et bien un risque accru de diabète. Le plus inquiétant est que les statines sont aussi largement prescrites aux diabétiques pour, dit-on, prévenir les complications cardiovasculaires. Vive la médecine iatrogène !

Sport & intestin

Pour une flore intestinale saine et diversifiée, il y aurait mieux à faire que de manger des yaourts au bifidus actif : d’après une étude irlandaise publié dans la revue Gut, le sport associé à une consommation importante de protéines favoriserait davantage la diversité bactérienne du microbiote. C’est ce que les chercheurs ont découvert en comparant les échantillons fécaux et sanguins de rugbymen professionnels à ceux de non sportifs.

Hollywood & vaccins


Le magazine Hollywood Reporter a obtenu les statistiques de vaccination des écoles du comté de Los Angeles, et il en ressort que plus un établissement est huppé et fréquenté par la progéniture des stars hollywoodiennes, plus son taux de vaccination est bas. D’après le site Slate.fr, beaucoup de parents suivent les conseils médicaux du pédiatre californien Robert Sears, auteur du livre The Vaccine Book, qui préconise de vacciner les enfants plus tard et moins fréquemment que ce qui est recommandé par les agences gouvernementales. Le Dr Sears incite aussi à ne pas faire certains vaccins, comme celui contre l’hépatite B et la polio. Et il considère que l’immunisation rougeole-oreillons-rubéole devrait être facultative.

Antibiotiques & obésité


Faut pas tout mettre sur le dos de la malbouffe. Selon une étude publiée sur le site de JAMA Pediatrics, un lien est établi entre le recours répété aux antibiotiques entre 0 et 23 mois et l’obésité à l’âge de 5 ans. Cette relation a été repérée au terme d’une recherche ayant inclus 64 580 enfants vus en consultations de soins primaires dans un hôpital de Philadelphie. Au sein de cette cohorte, 69 % des enfants avaient reçu des antibiotiques au cours de leurs deux premières années de vie. Ceux qui avaient reçu au moins quatre cures d’antibiotiques avaient un risque d’obésité à l’âge de 5 ans accru de 11 % par rapport aux enfants n’ayant reçu aucun traitement. Le sur-risque grimpe à 16 % lorsqu’il s’agit d’antibiotiques à large spectre.


Morphine & mortalité


Selon l’Association Américaine de Neurologie (ANN), plus de 100 000 personnes sont mortes depuis que la législation américaine sur la prescription d’opioïdes (morphines et dérivés) s’est relâchée à la fin des années 1990. Chez l’Oncle Sam, ces puissants antalgiques ne sont pas seulement employés en cancérologie et dans les soins palliatifs, mais ils sont couramment prescrits pour les lombalgies, la fibromyalgie ou la migraine. Aux États-Unis, l’abus de médicaments morphiniques aurait donc déjà fait plus de victimes que la guerre du Vietnam !

Stress & tremblement

Présentée dans le n° 36 de Néosanté, la méthode thérapeutique T.R.E (trauma releasing exercises) consiste à provoquer des tremblements dans les membres pour évacuer le stress, à l’image des animaux sauvages dont les pattes tremblent après une course poursuite avec un prédateur. D’après une étude menée en Afrique du Sud avec des travailleurs humanitaires de l’organisation SOS Children, cette méthode a un impact très significatif sur la qualité de vie. Après 10 semaines d’exercices, les volontaires se sentaient beaucoup moins stressés à tous niveaux.

Dégât collatéral vaccinal

Le mercredi 17 septembre, a rapporté Le Figaro, le gouvernement intérimaire de l’opposition syrienne a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de la mort de quinze enfants à Idleb, une province du Nord de la Syrie. Victimes d’un bombardement ou d’une attaque au gaz par l’armée du régime ? Répression barbare de la part de forces djihadistes ? Pas du tout : ces quinze jeunes martyrs avaient préalablement été vaccinés contre la rougeole dans le cadre d’une grande campagne de vaccination promue par l’OMS et l’UNICEF. Les enfants ont souffert de fortes diarrhées et de difficultés respiratoires moins d’une heure après avoir reçu l’injection. Selon l’Observatoire syrien des droits d’homme, citant des sources médicales, cette tragédie humaine aurait été causée par un « mauvais stockage des vaccins ». Nous, on veut bien. Mais si la sécurité du vaccin antirougeole dépend si étroitement de ses conditions de conservation, il faudrait d’urgence l’interdire partout dans le monde. Car des pannes de frigo, ça peut arriver partout. (YR)

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