Jennifer nous consulte en mai 2004 pour une SCLÉRODERMIE avec urticaire et syndrome de Raynaud qui évolue depuis qu’elle a 18 ans. Selon le Dr Hamer, la sclérodermie et l’urticaire correspondent à des conflits de séparation. L’urticaire correspond à un stress de séparation modéré, la sclérodermie à un stress beaucoup plus grave. Pour éviter la séparation à l’avenir, le cerveau donne l’ordre aux microzymas de creuser dans l’épaisseur de la peau de petites ventouses… Si ces ventouses sont superficielles, la guérison se traduit par un œdème et une inflammation qui caractérisent l’urticaire. Si ces ventouses sont plus profondes parce que le stress est plus intense, le derme est atteint et la réparation englobe donc du tissu conjonctif. Les micro cicatrices juxtaposées expliquent le phénomène de sclérodermie. Le syndrome de Raynaud est lié à un conflit de dévalorisation en lien avec le père. La mère de Jennifer vit de multiples séparations à l’époque de la conception puis de la grossesse de Jennifer avec la nécessité pour son père (américain) d’émigrer au Canada pour ne pas être envoyé au Vietnam. De ce fait, ses parents sont séparés une partie de la grossesse. L’histoire de Jennifer est un véritable chapelet de séparations successives, qui commencent avec la couveuse et l’hospitalisation en pédiatrie à sa naissance pendant deux mois – un temps incroyablement long à l’échelle de ce petit bébé. À l’époque, ses parents ne viennent la voir que rarement car ils habitent loin de l’hôpital et la fratrie ne leur laisse pas de répit. Les découvertes des psychanalystes modernes sur l’intensité des perceptions des tout-petits ne sont pas encore connues et ils pensent que ce petit bébé ne ressent rien de particulier du fait de leur absence. Lorsqu’elle est enfant, son père est pharmacien et travaille dans un hôpital. Il est très peu présent à la maison et la fratrie est nombreuse. De plus, cet homme ne semble voir que ses garçons dont il est très fier. Jennifer est la petite dernière (6e de fratrie) et il ne la regarde guère. Le seul endroit où Jennifer le voit de manière gratifiante pour elle, c’est à l’hôpital, lorsqu’elle est hospitalisée. Elle bénéficie alors d’un régime de faveur de la part du personnel médical et elle voit son père seul à seule ! Tout au long de son enfance, elle fait de l’asthme qui justifie de fréquentes hospitalisations. La première poussée d’urticaire se produit lorsqu’elle a un amoureux à 15 ans… L’urticaire est une réparation… Elle avait retrouvé le “contact” au travers de cette aventure. Mais à 17 ans, c’est la rupture, son amoureux veut faire l’amour avec elle et elle refuse. C’est sa dernière année de lycée et les crises d’urticaire se multiplient chaque fois qu’une circonstance particulière la ramène à la période avant la séparation. Le cerveau se leurre en effet facilement et s’imagine avoir retrouvé le contact pour peu qu’il retrouve un élément marquant d’alors : odeur, pollen, lumière particulière… Elle arrive en France à 20 ans et y rencontre l’homme qui deviendra son mari. C’est alors une véritable valse entre la France et le Canada où elle retrouve ses parents… Elle vit actuellement en France et ne peut voir ses parents régulièrement. Elle est donc toujours séparée, soit de son mari lorsqu’elle va voir ses parents, soit de ses parents lorsqu’elle est en France. Notre accompagnement a bien sûr consisté à l’aider à faire le deuil de ces stress de séparation et à retrouver confiance en elle par rapport à son père. Évolution : en novembre 2006, elle va bien, l’amélioration est progressive mais nette. Elle n’a plus d’urticaire, mais le syndrome de Raynaud est encore présent par moment lorsqu’elle est dans le froid.
Dr Alain Scohy (Espagne)