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Décodage biologique des maladiesTémoignages

Un genou à terre

Par 4 janvier 2017septembre 19th, 2024Un commentaire

Bye bye 2016 ! Personnellement, je ne suis pas fâché de lui tourner le dos, à cette année noire marquée en Belgique par les attentats de Bruxelles. Exprimée le lendemain de ce jour tragique (lire ou relire ma lettre du 23 mars), ma colère n’est pas encore retombée vis-à-vis des médias traditionnels et de la classe politique qui nous racontent n’importe quoi dans le dossier syrien. En attentant ainsi à la vérité, ils se rendent littéralement complices de l’effroyable violence terroriste. Rien d’aussi dramatique n’a affecté mon existence durant les douze mois passés, mais je suis quand même content d’en prendre congé car ils m’ont apporté quelques soucis de santé. Je vous ai déjà parlé de mes ennuis dentaires et de ma capsulite rétractile,  je ne vous ai pas encore entretenu de mon entorse du genou survenue fin octobre sur un terrain de football.  Victime d’un « tackle par derrière », autrement dit d’une agression caractérisée, le vétéran amateur que je suis ne pourra peut-être plus jamais jouer au foot ni chausser des skis. Reçu récemment, le diagnostic précis est en effet celui d’une « triade malheureuse » (unhappy triad, dans le jardon médical),  c’est-à-dire la conjonction d’une rupture des ligaments croisés, d’une déchirure d’un ligament latéral interne et d’une lésion au ménisque. Bref, la totale ! L’orthopédiste qui m’a prescrit l’IRM m’a même pronostiqué une arthrose galopante et la pose d’une prothèse dans moins de 10 ans…

Évidemment, je m’applique à moi-même le conseil que je dispense à tout vent depuis si longtemps : accepter pleinement le diagnostic mais ne pas se laisser dicter un pronostic. Moyennent un long travail de revalidation, je compte bien regoûter aux plaisir du foot et aux joies de la glisse.  Le deuxième orthopédiste consulté (toujours demander un deuxième avis !) s’occupe de footballeurs professionnels et m’encourage à y croire.  Je fais de la kiné trois fois par semaine pour compenser la nécrose ligamentaire grâce à un renforcement musculaire. Comme première mesure thérapeutique, je me suis bien sûr empressé de décoder ce qui m’est arrivé. Dans l’optique psychobiologique,  rien n’arrive par hasard et les accidents ne sont pas plus fortuits que les maladies.  Selon le Dr Robert Guinée (voir son livre « Les maladies, mémoires de l’évolution »),  le genou est impliqué  dans trois grands types d’hyperstress :  1) La dévalorisation sportive ;  2) Le conflit de devoir se soumettre, qui peut s’énoncer « mettre le genou en terre »  3) La notion de dévalorisation dans un contexte où il faudrait changer de direction. Il ne m’en a pas  fallu davantage pour  prendre conscience des causes psycho-émotionnelles de ma mésaventure.

D’abord, je suis un footeux plutôt teigneux.  Ce samedi-là, mon équipe se faisait battre à plate couture et je n’aime pas du tout ça. J’étais dans un état d’esprit négatif qui me voyait engueuler mes équipiers et vouloir jouer individuellement. Après avoir dribblé trois adversaires, rien d’étonnant que le quatrième vienne arrêter ma course fautivement. Il n’y a ni victime ni coupable en biologie, on convoque toujours les événements correspondant à son état de conscience, ou plutôt d’inconscience. Ça m’apprendra à ne pas accepter les défaites humiliantes et à rompre le lien du « je » avec le « nous », à savoir mes partenaires d’infortune sportive. Voilà pour le  conflit déclenchant. Du côté programmant, j’ai également identifié ce qui m’a fragilisé.  Depuis environ cinq mois,  la santé financière de Néosanté s’est dégradée et ma société flirte carrément avec la cessation de payement. Sur le plan professionnel, je suis donc aussi sur le point de mettre « le genou à terre », comme les taureaux ou les cerfs qui abandonnent le combat et signifient ainsi leur soumission au rival plus fort.  En l’occurrence, j’ai échoué en 2016 à stabiliser le nombre d’abonnés au mensuel et mes campagnes de recrutement ont fait chou blanc. L’hiver débute mieux mais l’automne a été assez pénible à vivre. J’en étais au point où je songeais à changer de cap et à faire aveu de faillite pour « passer à autre chose ». Cependant, à d’autres moments, je me fixais pour objectif de « relancer la machine » et de rester sur les rails. Pour les ligaments, ce n’est jamais bon d’être écartelé entre deux directions possibles. Avant de jouer ce match fatidique, j’étais bien dans un contexte  psychique de stress directionnel et de génuflexion forcée. Dans sa grande sagesse, mon cerveau archaïque a choisi la solution qui a permis à mon genou de se raidir (dans un premier temps, grâce au gonflement,  pour ne pas fléchir), puis de se relâcher complètement, (dans un deuxième temps, puisque les ligaments croisés ne sont plus là pour le soutenir). Il n’y a pas plus explicite que le langage du corps.

Maintenant que j’ai compris le message, c’est à moi de mettre en place les conditions de guérison. Outre le travail de musculation compensatoire, je dois d’abord apprendre à relativiser  l’importance de mes loisirs préférés. Je suis perdu pour le foot, et alors ? Je m’étais toujours dit qu’en raccrochant les crampons, je pourrais  devenir entraîneur et initier des jeunes aux joies de ce sport collectif au demeurant très bon pour la santé. C’est peut-être le moment de franchir le pas.  Je peux faire une croix sur le ski ? Il paraît que les randonnées en raquettes sont également très agréables. Me préparer au deuil de mes deux hobbys est probablement la meilleure façon de ne pas y renoncer dans l’immédiat. Et si je redeviens joueur de foot,  je me promets de ne plus somatiser stupidement les défaites cinglantes et de capituler de bon gré.  Sur les deux autres aspects de mon problème, j’ai pris ensuite les décisions qui s’imposaient : j’oublie mes projets de reconversion et je persiste à éditer la revue Néosanté, ainsi que des livres sur le sens des maladies. J’avance vers l’avant et je vais même allonger la foulée (trois nouveaux livres en préparation) pour dissuader l’adversité économique de me faucher par derrière. Mais pour réussir, je sais maintenant que mon « je » a  plus que jamais besoin de « nous », c’est-à-dire de vous, les lecteurs actuels du mensuel  et de l’infolettre hebdomadaire. Une nouvelle fois, je vous rappelle que vous  pouvez contribuer à fortifier Néosanté : cliquez ici pour vous remémorer les onze manières de vous mobilier pour nous soutenir et assurer notre pérennité. 

De mon côté, je suis plein d’optimisme et d’énergie en ce début 2017, qui est numérologiquement une année de renouveau. Et en plus, je vais sur mes 57 ans, ce qui me fera entrer dans un nouveau cycle saturnien prometteur de redémarrage. Je suis d’autant plus confiant que j’ai reçu dernièrement deux preuves que je ne faisais pas fausse route en gardant foi en ce que je fais.  La première, c’est que vous avez été très nombreux à réagir à la newsletter de la semaine dernière.  Dans une prochaine édition, je vais pouvoir partager les magnifiques pépites récoltées pour ma « petite collection ». La deuxième, c’est la lettre d’une lectrice témoignant être en rémission complète d’un cancer du sein depuis 14 ans sans être passée par la chimio, les rayons ni la chirurgie. Quand je reçois pareil courrier, je suis complètement reboosté dans ma conviction de faire œuvre utile.  Mon genou droit a touché terre mais je suis à  nouveau debout et bien décidé à le rester.  Bonne année et bonne santé  à chacun(e) d’entre vous !

 

Yves Rasir

Un commentaire

  • segura-Lenot dit :

    Magnifique article comme toujours !

    Merci de tout cœur pour cette merveilleuse connaissance de la vie !

    Amitiés

    Agathe

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