Les médias sociaux ont sans doute de gros défauts, mais ils ont un immense avantage : celui de faire circuler des informations qu’on ne voit jamais dans les journaux et de faire connaître des gens qu’on ne voit jamais à la télévision. Si l’une de mes amies Facebook n’avait pas eu la bonne idée de partager un lien, peut-être n’aurais-je jamais entendu parler de Sylvette Lumière et n’aurais-je jamais eu la chance de découvrir cette belle personne et son magnifique témoignage. Qui est Sylvette Lumière ? Dans la vidéo qu’elle a postée sur internet, cette dame d’un certain âge ne dévoile pas grand-chose, et même rien du tout sur elle, sinon qu’elle habite le Roussillon puisque le fleuve Le Tech jouxte son domicile. S’appelle-t-elle vraiment comme ça ? C’est peu probable car ce nom ne figure pas à l’annuaire en regard de ce prénom. Je lui ai posé la question par courriel mais elle ne m’a pas (encore) répondu. Et pourquoi pas ? Après tout, la célèbre astrologue « Madame Soleil » s’appelait bien Germaine Soleil et n’avait pas changé de patronyme pour exercer son art (ce qui, entre parenthèses, en dit long sur la prédestination des noms de famille). S’il s’agit d’un pseudonyme, Sylvette l’a de toute façon très bien choisi car elle est une femme lumineuse et rayonnante, dotée d’un regard brillant et d’une voix claire, et resplendissante de santé depuis qu’elle a guéri naturellement de son cancer. C’est en effet pour témoigner de sa guérison d’un lymphome généralisé de grade 4 que cette retraitée française, que l’on devine pourtant pudique et peu avide de notoriété, a décidé de s’exprimer devant une caméra et de partager son expérience, en toute simplicité et en parfaite sincérité. Si vous avez 45 minutes devant vous, je vous invite cordialement à visionner cette vidéo jusqu’au bout en cliquant ici. C’est un peu long mais on ne voit pas le temps passer et c’est tout à la fin de l’interview qu’on comprend pourquoi Sylvette a déclenché sa maladie sanguine. On se retrouve dans trois quarts d’heure.
Alors, qu’en pensez-vous ? Oui, l’explication finale laisse un peu le spectateur sur sa faim. On aurait aimé savoir quel genre de stress psycho-émotionnel a précédé l’apparition de son lymphome et quelles sont les épreuves privées et professionnelles qu’elle confesse avoir traversées et qui lui ont demandé un travail de deuil. Si elle avait effectué un décodage psychobiologique, Sylvette aurait pu identifier précisément l’origine conflictuelle de sa pathologie, en percevoir le sens et aider d’autres cancéreux à ouvrir les yeux. Qu’importe : sans faire ce chemin de compréhension, elle a de toute manière réussi à guérir ! Personnellement, je ne pense pas que sa guérison soit principalement due à l’alimentation vivante, aux graines germées et aux jus de légumes. Certes, la réputation du centre Hippocrate n’est pas usurpée et il n’est pas rare d’y enregistrer des rémissions spontanées de cancer. Mais le crudivorisme végétalien n’est pas la seule approche alimentaire qui donne des résultats dans l’accompagnement de cette maladie. L’herbe de blé ? Pour y avoir goûté et constaté son très mauvais goût, je suis d’avis que ce cocktail de micronutriments exerce probablement un fort effet placebo. Plus une potion est amère, plus l’esprit humain a tendance à lui accorder des vertus. La cure que Sylvette a suivie en Floride n’est pas seulement un changement de cap nutritionnel, c’est aussi une initiation à l’hygiène de vie globale avec des plages de repos et de détente, des activités physiques, de la gymnastique douce et de la méditation, le tout dans un cadre enchanteur et dans une ambiance très agréable. Comme elle le raconte, la curiste française y a noué des liens d’amitié et y a passé de très bons moments émaillés de fous rires. N’est-ce pas l’ensemble de ce séjour qui a fait merveille et lui a permis de normaliser ses paramètres sanguins en seulement trois semaines ? Un petit détail m’a particulièrement frappé : dans la liste des outils de santé que Sylvette a adoptés en revenant d’Amérique, elle mentionne la pratique du trampoline. Or cette activité implique une mise en mouvement très intense du corps, qui n’est pas sans rappeler les thérapies à base de tremblements provoqués, comme la Somatic Experiencing (Néosanté N° 68) et la méthode T.R.E. (Voir Néosanté n° 53). Sauter en l’air sur un tremplin élastique est certainement une façon très efficace d’évacuer le stress et de se purifier le cerveau !
M’est avis qu’avant même de s’envoler pour les États-Unis, madame Lumière avait déjà posé les jalons mentaux de sa future guérison. D’abord, elle s’est fiée à son intuition en refusant les protocoles oncologiques conventionnels. Comme elle le dit, elle « ne sentait pas » que la chimiothérapie était faite pour elle et qu’elle devait se soumettre à ce traitement empoisonnant. Face aux médecins, elle a eu le courage de faire front et de tenter autre chose. Ensuite, elle a accueilli sa maladie non comme un coup du sort, une malédiction injuste, mais comme un défi à relever. Selon ses propres mots, le cancer est venu lui demander de « choisir la santé » et de « redonner de l’enthousiasme » à son existence. Enfin, et j’insiste sur ce point, Sylvette s’est sentie portée par une confiance renouvelée envers la vie, par la certitude qu’elle pouvait se rétablir en observant ses lois. Au centre Hippocrate, cette attitude mentale a été pleinement récompensée puisqu’elle a éprouvé – je la cite – « l’émerveillement de se reconnecter à la vie à travers l’alimentation vivante ». Ne négligeons pas non plus le pouvoir de la pensée positive, dont elle est devenue une fervente adepte et qu’elle matérialise en inscrivant des messages sur des pierres ramassées au bord du fleuve : « je suis amour », « je suis aimée », « j’ai confiance »…
En découvrant ses vidéos (il y en a deux autres plus courtes postées sur sa page Facebook), j’ai réalisé que Sylvette Lumière avait le profil typique de la patiente qui se guérit naturellement car elle cumule « les neuf facteurs clés » retrouvés par la chercheuse américaine Kelly A. Turner chez les rescapés du cancer. Quoi, vous ne les connaissez pas ? Nous les avons pourtant dévoilés en publiant les extraits du livre « Rémission radicale » (Voir Néosanté n° 64), dans lequel la scientifique expose le fruit de ses enquêtes. Pour ceux qui ne l’ont pas lue à l’époque, voici la liste des neuf points communs aux cancéreux qui survivent malgré les pires pronostics :
1) Changer radicalement son alimentation ; 2) Prendre sa santé en mains ; 3) Suivre son intuition ; 4) Prendre des suppléments et des plantes médicinales ; 5) Libérer les émotions refoulées ; 6) Cultiver les émotions positives ; 7) Miser sur le soutien social ; 8) Approfondir sa spiritualité ; 9) Avoir de bonnes raisons de vivre.
Comme son lymphome remonte à 2012, Sylvette Lumière ne pouvait pas avoir lu le livre de Kelly A. Turner et elle a donc appliqué avant la lettre ces « recettes » essentiellement psychosomatiques. Dans son admirable témoignage audiovisuel, j’ai épinglé une phrase qui résume à mon sens tout son parcours curatif : « J’ai permis à mon corps de changer de programme et d’entrer dans un processus d’auto-guérison ». Pour que de nombreux cancéreux optent à leur tour pour le « changement de programme », je vous invite à partager largement cette vidéo grâce aux médias sociaux.